« Réveille toi marmotte! »

Oh non, il est impossible lui quand il s’y met. Albus Severus Potter avait beau être son ami le plus proche, il n’avait en aucun cas le droit de lui sauter dessus aussi tôt, surtout un dimanche matin. Scorpius, toujours la tête dans le c*l lui balança son coussin dans la figure et se refugia sous sa couette qui était à moitié étendu sur le sol. Mais le blondinet ne s’attendait vraiment pas à se recevoir son coussin en retour. Bon, c’est vrai qu’il aurait du s’en douter mais quand même. Enervé, Scorpius se releva brusquement et poussa son ami jusqu’en dehors du dortoir. Il se colla ensuite dos à la porte et soupira bruyamment avent de se laisser glisser jusqu’à se retrouver assis. Le pauvre, tout les autres gryffondor de cinquième année se retournaient contre lui maintenant.

« Surveille un peu ton pote Malefoy! On est dimanche matin quand même, et tu sais quel heure il est?
- Oui c’est bon, j’ai pas besoin de votre morale en plus! »

Scorpius alla s’enfermer dans la salle de bain pour retrouver un peu de calme et se préparer à cette dure journée qui l’attendait. Et oui, hier ils avaient eu la fâcheuse idée de faire un cap/Pas cap. Jeu de Gamin dites-vous? Et bien disons que nos deux gryffondor ont gardée une âme d’enfant, et puis pourquoi vouloir grandir trop vite alors qu’on peu profiter de ce qu’on a? Le jeune Malefoy se dépêcha de se changer et de faire sa toilette puis il partit rejoindre Potter qui était surement déjà arrivé au saule cogneur, lieu de rendez-vous. Une fois que le blond arriva à la hauteur de son ami, il le secoua amicalement.

« Ne me refait plus jamais ça c’est clair! On est détesté par tous notre dortoir maintenant. »

Apparemment il n’en avait rien à faire car il affichait toujours cet air malin sur son visage. & c’est partit pour une magnifique journée entre rouge et or de cinquième année!

Quand Scorpius vit son ami faire le sourire Malfoyen, il lui fit une tape sur le derrière de la tête pour lui dire que ce tique était le sien et qu'il n'avait pas le droit d'y toucher. Cependant Albus ne releva pas et continuait à fixé l'arbre bagarreur avec des yeux malicieux. Défois le jeune homme se demandait ce qu'ils faisaient à Gryffondor. Peut être qu'ils était courageux, mais ils était vraiment doués pour enfreindre le reglement et autres betises dans le genre. De qui tenaient-ils ça? Albus c'était de son père bienévidemment, mais est-ce que le père de Scorpius s'amusait lui aussi à enfreidre le réglement? Au que oui, ça il en était sur, et bien sur trés peu fier, mais c'était du passé, et en ce moment même Albus préparait un mauvais coup. Le jeu promettait d'être vraiment... non il n'y a pas vraiment de mots pour qualifier ça.
Scorpius tourna la tête en direction de son ami quand celui-ci le regarda. Il avait un sourire vraiment étrange et s'amusait à provoqué le blondinet. Celui-ci ne fut pas vraiment destabilisé mais au contraire soutenait son regard.

« La partie commence. Le saule cogneur, il faut faire un aller, toucher le nœud du tronc pour qu’il s’immobilise puis revenir. Alors, Cap ou pas Cap? »

Son ami était vraiment fou, mais c'est bien pour ça qu'il était son ami. Le jeune homme esquissa un sourire qui se voulait demoniaque, mais celui-ci était legerement gaché par un frisson. Non Scorpius n'avait pas peur! Bon d'accord si il se sentait un peu stressé, mais rien de bien méchant et puis ce n'est qu'un arbre et rien ne dit qu'il n'a pas le droit de se servir de sa baguette!

« Cap! »

Scorpius devait maintenant attendre le top départ de son ami pour commencer son gage.

Scorpius était en train de réfléchir à la méthode qu’il allait utiliser pour venir à bout de ce gage lorsqu’il entendit la voix d’Albus qui résonna dans ses oreilles. « Go! » Le signal était maintenant donné, et Scorpius ne pouvait plus revenir en arrière, ou plutôt il ne voulait pas. En même temps ce qu’il avait à faire était une chose plutôt simple comparé, à ce qu’Albus aurait été capable de lui donner. En attendant il avait cette tache à accomplir, et pas une autre! Ensuite il pourrait donner à son tour un gage à son meilleur ami, qui n’allait pas du tout regretter d’être ici.
Scorpius observait fixement l’arbre qui se trouvait en face de lui. Celui-ci qui d’habitude était plutôt agressif et agité, ne bougeait pas une branche en ce moment même, ce qui perturbait un peu le blondinet. Bien sur ce n’était qu’un rien, mais un rien qui y faisait quand même quelque chose. Pourquoi cet arbre ne réagissait pas? Était-il déjà endormi? Scorpius jeta un coup d’œil furtif en direction de Albus qui avait l’air de prendre un malin plaisir à voir son ami réfléchir autant. Peut être avait il déjà trouvé la solution? Peu importe, Scorpius devait faire abstraction de tout pour réussir à se concentrer, et surtout du jeune homme qui se tenait à côté de lui, surtout! Pourquoi? Parce que sinon il serait déconcentré et aurait envie de rire tellement la situation était comique. Imaginez un peu : deux gamins à côté d’un saule cogneur qui se lance le gage de faire l’aller-retour jusqu’au tronc et revenir, alors que celui-ci est tout calme. N’étais-ce pas un tantinet puéril?

Scorpius respira calmement puis s’avança d’un pas guettant toujours le moindre mouvement de l’arbre. On ne savait jamais, il pouvait faire semblant! Scorpius n’aurait pas du parler trop vite, car c’est au bout d’une petite dizaine de pas que le saule se mit à se secouer dans tous les sens. Il avait entendu les paroles des deux jeunes hommes et se tenait prêt pour effrayer le téméraire, mais celui-ci qui avait bien prit son temps pour réfléchir et s’avancer, avait prévu ce genre réaction. Scorpius sortit alors sa baguette de la poche et tenta d’immobiliser l’arbre tout d’abord en lui lançant le sortilège de pétrification, qui ne marchait seulement que sur une petite dizaine de seconde; puis en envoyant valser une pierre sur le nœud. L’arbre ne bougeait apparemment plus. Scorpius en profitait donc pour se précipiter vers le tronc espérant qu’il ne lui refasse pas le coup du je me réveille au dernier moment. Scorpius effleura de ses doigts d’anges l’écorce de l’arbre, puis dévia sa tête en direction de son ami qui n’avait pas bougé. Le gage était presque finit, il avait juste à revenir sur ces pas et puis le tour était joué. Le blondinet commença à se diriger vers son ami, mais l’arbre recommença à s’exciter. Apparemment, le jeune homme n’avait pas assez insister sur le nœud, et maintenant il devait faire son retour le plus rapidement qu’il pouvait. Le scorpion zigzagua entre les branches pour éviter de se prendre des coup même si quelques fois une branche le frôlait.

Il ne lui restait que trois mètres quand il aperçut une silhouette d’adulte s’approcher de l’endroit où ils était. Scorpius se précipita vers son ami et l’entraina par le bras dans sa course folle. Il ne devait pas être repéré sinon c’était la retenue assurée, et les deux jeunes hommes connaissaient déjà tellement bien ces heures. Ils ne pouvaient pas se permettre d’y retourner.


Arrivé à la lisière de la forêt interdites, les deux gryffondor s’arrêtèrent haletant et se regardèrent à la fois affolé, à la fois excité par ce qu’il leur arrivé. D’un seul coup, le fou-rire nerveux explosa. Il n pouvait plus se retenir et il leur fallut bien cinq minutes pour s’en remettre. Pour l’instant il n’avait plus à craindre d’être repéré, et cela même si il s’éclaffait de manière assez fortes. Tout allait bien, et Scorpius avait même une idée de gage à donner à son ami.