Insomnie, intenable insomnie. Depuis longtemps déjà, notre Ange était en proie à de véritable insomnie, les sueurs froides l’obligeaient à se réveiller en sursaut, hoquetant de terreur. Même si cela durait depuis longtemps, ces camarades de dortoirs s’inquiétait pour elle, mais elle ne pouvait que les rassurer en leur disant que cela passerait. Pourtant, ça n’avait toujours pas passé, depuis sa première année cela n’avait toujours pas passé. Emmêlée dans ses draps, le souffle court, Ange se redressa brusquement en proie à une terreur nocturne.
Elle posa sa main sur son front ruisselant de sueur et inspira une grand bouffée d’air, elle devait se calmer et stopper les tremblements incessant de sa fragile main. Se concentrant sur le plafond, elle se recoucha, tout en respirant calmement, elle essayait de calmer les battements affolés de son cœur et les tremblements convulsifs de ses mains tandis qu’elle fermait les yeux avec force. Mais rien ne marchait, rien n’allait. Le seul remède était de se levé.
Elle jeta un coup d’œil à sa montre, deux heures du matin, ils étaient samedi et donc elle pourrait se reposer dans la journée si elle en avait besoin. Elle enfila un pull en cachemire par-dessus sa nuisette et enfila sa grande cape de sorcière. Celle-ci descendant jusqu’au sol, si elle croiserait quelqu’un, elle serait donc présentable, bien qu’elle n’espéra croisé personne. Elle enfila des ballerines à ses pieds et finit par jeter un coup d’œil sur le lit d’à coté. Esméralda dormait à point fermé. Parfait.
Ange d’un pas silencieux et léger quitta la salle commune sans un bruit, il fallait qu’elle se fasse discrète pour sortir de la tour de Serdaigle et ainsi rejoindre son endroit favoris. C’était vrai que depuis toute petite la jeune femme était insomniaque, elle se réveillait, après une terreur nocturne et n’arrivait point à se rendormir. Malgré tout ses efforts, elle n’arrivait point à retomber dans les bras de Morphée. Alors elle se levait.
Depuis toute petite elle se rendait aux cuisines tenir compagnie aux elfes de maisons qui lui donnait tout pleins de confiseries et de jus de citrouille, ils étaient tellement gentils qu’elle appréciait beaucoup leurs compagnie. Mais depuis quelques temps elle avait découverte une autre salle extraordinaire, et depuis, si elle n’avait pas faim ou voulait demeurer seule, elle y allait. Ce soir, elle voulait rester seule, et surtout à la pensée de confiseries, son estomac se révulsait.
Elle avait parcourut déjà quelques couloirs qu’elle pensa à regarder si sa baguette était dans sa poche. Manque de chance, elle n’y était pas. Soupirant d’agacement elle continua son chemin, pas question de retourner dans son dortoir. Elle n’aurait pas besoin de sa baguette de toutes manières, elle ne ferait pas de mauvaise rencontre, et la lune éclairait assez les vastes couloirs du château. Elle resserra les pans de sa cape contre sa poitrine et poursuivit sa course fugitive.
Quelques dizaines de minutes plus tard, la jeune femme acheva sa course et après un ou deux passages devant un pan de mur vierge, en pensant très fort à un endroit confortable, une porte s’ouvrit. Satisfaite elle tourna la poignée et pénétra dans la salle. Un sourire s’accrocha à ses lèvres et elle referma la porte derrière elle. Enfin elle pourrait être tranquille. La salle était immense, sur son coté gauche, elle apercevait un grand lit très confortable aux cas ou elle serait trop fatigué. A sa droite de grandes étagères pleines de livres s’étendaient. Et en face d’elle, des coussins énormes étaient installé par terre si elle voulait s’installer pour lire un livre.
La pièce était agréable, elle posa donc sa cape sur une chaise et se dirigea vers les étagères, une pleine étagère était consacrée aux contes pour enfants et livres aux histoires enchantés. Un sourire sur les lèvres, elle se précipita et observa la reliure de chaque livre, puis, elle fit son choix et attrapa un gros livre et se dirigea vers les coussins. Elle s’installa confortablement et se plongea dans la lecture, un sourire aux lèvres, rebaignant dans son enfance.
Elle n’entendit point le loquet de la porte cliqueter..
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Sujet: Re: Insomnies. [Fe. Westley V. Foil] Lun 23 Mai - 18:44
La porte ne fit aucun bruit lorsque je la poussai. La vue qu’elle m’offrait (en étant ouverte) était imprimée de calme et de netteté. Lorsque j’avais pensé à « quelque chose d’intéressant et de stimulant » tantôt, en faisant des allés-retours dans le couloir, je ne m’étais pas imaginé ce décor.
Je fis un pas lent pour entrer; je sentis le tapis moelleux envelopper mon pied nu. Peut-être que dans cette ambiance je pourrai enfin trouver la clé du sommeil. Ça faisait quelques semaines que je passais une grande partie de mes nuits assis dans mes draps noirs, butant dans les espaces noirs de mes pensées. Cela faisait deux soirs que j’errais les corridors du château jusqu’au petit matin, les fantômes et les araignées comme compagnie. C’était seulement quelques instants plus tôt que l’idée d’aller à la salle sur demande pénétra dans mon esprit. Et voilà que j’y étais, cherchant un divertissement.
Je refermai la porte brusquement et sans soucis lorsque j’entendis quelque chose bouger. Avec une agilité inconnue, je saisi ma baguette et me retournai vers l’endroit d’où était provenu le bruit. À mon énorme surprise, une jeune fille se tenait debout, à quelques pas de moi avec aucune baguette en main.
Westley. Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre quelqu’un par hasard au milieu de la nuit. Et surtout dans la salle de demande, murmurai-je en me détendant un peu. La silhouette féminine se déplaça un peu vers le côté, me laissant voir son visage. Je l’identifiai immédiatement. C’était Likebelle, la serdaigle en sept’. Je sais qu’elle ne m’aime pas particulièrement et qu’elle n’approuve pas de mes « manière ». Mais je sais aussi qu’elle est beaucoup comme Esméralda, alors que celle-ci m’apprécie, Je crois que ce n’est qu’un préjugé contre mon attitude arrogante, mes humeurs flamboyantes et contre mon sang vélanien.
Bref, elle n’allait pas me faire jouir de ses charmes ce soir, alors pourquoi prendre la peine d’être le parfait gentilhomme?
Westley. Que fais-tu ici, Likebell?
Ange P. Likebelle Serdaigle
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Sujet: Re: Insomnies. [Fe. Westley V. Foil] Mar 24 Mai - 19:39
Ange, plongée dans sa lecture ne releva pas là tête tout de suite tandis qu’un léger bruit de porte se fit entendre. Elle ne réagit pas tout de suite, la tête baissée sur son livre, ses long cheveux balayant les vieilles pages jaunies par le temps, prise dans l’histoire elle ne se soucia pas tout de suite des bruits de pas qui suivirent. Les yeux rivés sur les mots qui défilaient pour son plus grand bonheur, elle se rendit compte de la présence de quelqu’un d’autre que peu après.
Dès qu’elle sentit la présence d’une autre personne dans son sanctuaire de lecture et de calme, la jeune femme lâcha le livre qu’elle tenait dans les mains tout en portant une main machinale à la où sa baguette aurait du être. Se rendant compte que son geste était inutile vu qu’elle avait oublié sa baguette dans son dortoir. Pestant contre elle-même elle analysa la situation tout en fixant l’entré avec horreur.
Elle détestait rencontrer du monde à cette heure-ci, surtout alors qu’elle lisait tranquillement, surtout comment elle était habillé, et surtout… Westley Valentin Foil. Elle se maudit intérieurement de ne pas pouvoir le changer en veracrasse sur le champ. Comment avait-elle put être aussi bête en laissant sa baguette dans son dortoir et sans prendre soin de s’habiller plus. Elle était en nuisette, et un pull de cachemire fin recouvrait ses épaules.
Elle regarda le nouvel arrivant et fit un pas sur le coté, mais avant d’avoir put attraper sa longue cape noir, le Poufsouffle l’avait identifié et alors, elle n’avait d’autre échappatoire que de faire comme si de rien n’était et de lui envoyer des répliques cinglantes à la figure. Elle se stoppa net et fit face à Westley avec un petit soupçon d’arrogance dans sa posture et dans ses gestes.
« Que fais-tu ici Likebelle ? »
Loin d’elle l’envie de lui répondre franchement elle ne pouvait que retourner sa question. Parce que franchement elle ne se voyait pas lui dire : Oh ! Westley ! Tu tombes bien ! J’ai des insomnies et je cherchais à tout pris à me confier à quelqu’un. D’ailleurs, elle ne voulait pas le voir, elle ne voulait pas croiser sa gueule d’Ange si ironique, ni entendre ses répliques cassantes. Elle avait besoin de calme, surtout qu’elle frôlait la crise de nerf.
« Je pourrais te retourner la question Foil… »
Elle le fixa avec arrogance pendant quelques secondes puis finit par se rappeler dans quelle tenue elle était, doucement elle esquissa quelques pas vers l’entré pour attraper nonchalamment sa cape comme si de rien n’était. En vérité elle était mortifié à l’idée que quelqu’un est put la voir en pyjama. Une fois sa cape en main, elle fit quelques pas en arrière pour s’éloigné du Poufsouffle puis elle enfila sa cape et la serra contre elle.
« Si tu pouvais retourner de là où tu viens et faire comme si tu ne m’avais point vu, ça serait aimable de ta part… »
Elle fit un léger sourire ironique avant de se retourner, toujours en serrant les pans de sa cape contre sa poitrine, puis d’attraper le livre qu’elle avait laissé tomber quelques minutes plus tôt et de le refermer doucement. Elle se retourna vers le jeune homme livre en main, attendant une réponse de sa part. Tout en espérant qu’il ne la fasse pas chanter avec toute cette histoire…
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