Une fine plume acérée venait gratter le parchemin d’un geste fluide et rapide. On aurait dit que les mains fines de la jeune femme martyrisait le parchemin. « Les mots peuvent mentir la façon dont on les traces jamais. » (Louis le Galoup - Jean-Luc Marcastel) Il avait bien raison cet écrivain la de décrire la manière dont on écrit comme révélatrice de l’âme humaine. L’écriture est un art que bien peu de gens prennent au sérieux. La jeune femme avait une manière d’écrire bien à elle, les mots qu’elle écrivaient n’étaient pas graver en force comme dans le roque, brutal et grossier, non, rien de si vulgaire. Elle avait une façon d’écrire bien plus fine, plus subtile, plus imaginative. Tantôt la plume glissait telle une douce caresse pour ensuite revenir tracer un point qui transperçait presque le parchemin par sa malveillance. Puis une virgule, acérée comme peut de pointes laissé à croire qu’elle trancherait le doigt de quiconque passerait la main dessus. Les « s » eux étaient des serpents, venimeux, ondoyants et mauvais comme les vipères, quant à ses « o » sensuels et délicats étaient vite maltraités par une consonne aiguisée. Angela avait une manière d’écrire qui soulignait sa personnalité, et sa dangerosité caché. Les mots qu’elle traçait essoufflés vinrent finirent sa lettre qu’elle signa de ses initiales. A. M. S. Satisfaite elle posa délicatement sa plume sur le bureau en bois de la salle commune et leva sa lettre à ses yeux pour examiner son chef d’œuvre. Cela faisait maintenant un mois qu’elle n’avait pas vu ses parents. Septembre était passé à une allure faramineuse et les nouvelles qu’elle leur adressait était vides, elle feignait l’inquiétude vis-à-vis de ce mage noir pour faire bonne figure auprès de ses parents mais au fond elle savait à ce qu’il se passait. Elle faisait même partie du chef d’œuvre. Ses lèvres bougèrent imperceptiblement pour relire ces mots et ses yeux sautaient de lignes en lignes sans jamais se fatiguer. Elle finit par plier le parchemin en quatre et le glisser dans une enveloppe qu’elle cella avec de la cire frappées du tampon au les lettres A, M et S se confondaient et dansaient entre elles. D’un geste las elle envoya valsé le reste du parchemin, sa plume et l’encre dans son sac qu’elle envoya dans son dortoir. La lettre tenue délicatement entre les doigts fins et pales, elle se faufila hors de sa salle commune. Elle parcourut les couloirs avec sa démarcha habituelle, légère et rapide, telle une vipère se faufilant silencieusement vers sa proie naïve. Angela emprunta un où deux raccourcis, grâce aux tableaux et aux passages dissimulés derrière les statuts où les armures, avant d’arriver dehors. De la elle riva ses yeux à la volière, une brise fraiche d’automne vint caresser amoureusement le visage d’ange de la jeune femme. Celle-ci laissa ses cheveux dansés comme des flammes pendant un instant savourant la saveurs boisée de la brise. Puis elle s’attaqua aux marches de pierre menant à la volière. Gravissant une par une les marche de l’escalier elle fixai son regard vers son but, le haut de la tour. Arrivée enfin elle s’arrêta en fixant une chouette grise aux plumes magnifiques. Sa chouette… Elle siffla et celle-ci s’approcha d’elle en quelques battements d’ailes. Elle se posa sur l’épaule de la jeune femme emprisonnant quelques mèches dorées dans ses serres. Puis Angela après quelques caresses fixa la lettre avec du ruban émeraude.

« Chez les Stevenson. Vole! »

Ses mots murmurés sonnaient comme un ordre à la chouette car celle-ci s’envola après un petit coup de tête amical à sa propriétaire. Après quelques minutes à regarder de son regard perçant la chouette s’envolé, elle se retourna vivement et s’apprêta à descendre quand un jeune fille entra en trombe dans la volière. Angela évita la collision d’un mouvement leste avant de jeter un regard noir à la Serdaigle qui venait d’entrer. Puis elle siffla d’une voix mi-énervé mi-impassible.

« On joue au kamikaze? »

Dans sa tête la jeune femme blonde ne cessait de prendre la brunette pour une idiote.

« On joue au kamikaze? »

Angela avait espéré, un instant, pouvoir être tranquille en se samedi matin, pouvoir vaqué à ses occupations sans être aucunement dérangée par personne, mais il avait fallut qu'elle croise quelqu'un à la Volière. C'était agaçant de voir que ses vœux ne pouvaient être exaucés aussi facilement qu'en un simple claquement de doigts. Elle eut l'envie d'essayer de claquer des doigts pour voir si la jeune femme en face d'elle disparaitrait, mais elle trouva cela ridicule et sourit intérieurement. Ben quoi? On a tous le droit à des moments d'égarements non? Qu'ils soit mental ou physique! Depuis bien longtemps Angela n'avait pas eut de moment ou elle se détendait avec un sourire aux lèvres, et cela se comprenait, avec les événements récent elle ne devait pas relâcher son attention. Elle devait rester sur ses gardes, prête à réagir. Seul son cousin la faisait encore sourire, d'un sourire sincère, pur comme celui d'une enfant. Se ressaisissant rapidement, elle fixa la jeune fille qui était en face d'elle. Et si elle l'ignorait et continuait son chemin comme si de rien n'était? Si elle la plantait la sans une parole de plus? L'idée était certes très tentante mais Angela avait des principes, même avec les gens qu'elle ne connaissait pas, surtout avec les gens qu'elle ne connaissait pas.

« Pardon, excuse-moi d'avoir faillit te rentrer dedans, je croyais qu'il n'y avait personne d'autre ici. Et j'étais pressée d'envoyer ma lettre »

Angela toujours immobile dans la volière observait la Serdaigle d'un air réprobateur. La jeune femme était brune et était plus petite que la blonde. Elle devait faire un ou deux ans de moins qu'Angela. Celle-ci secoua légèrement la main comme pou effacer les paroles de la Serdaigle. Peu lui importait les raisons de celle-ci, elle voulait insinuer que si on était prudente on évitait de se précipiter dans un endroit où il n'y a aucune visibilité. Elle fixa ses yeux d'un bleu froid dans ceux de son interlocutrice et prononça les bras croisé et d'un ton ironique.

« Eh bien me voilà rassurée! »

Elle roula des yeux, ce seul geste exprimait tout l'agacement que son visage impassible ne révélait pas. Pourtant se n'était pas l'envie d'afficher ses émotions qui l'en empêchait pour une fois. Mais par habitude la Serpentarde ne montrait jamais ses émotions aux gens qu'elle croisait. Plutôt se jeter dans la gueule d'un loup que de montrer la moindre faiblesse. Tous ses gestes étaient calculés. La brune appela sa chouette et envoya sa lettre tandis qu'Angela la suivait du regard en réprimant l'irrémédiable envie de partir qui la prenait. Elle s'adossa au mur sachant que la discussion était long d'être terminée.

« Je m'appelle Destiny et toi ?? »

Destiny... Oui maintenant elle se souvenait de l'avoir entendu dans un couloir être interpelée par une de ses amies. Tous ses petits détails insignifiant Angela les retenait avec facilitée, c'était un automatisme.

« Ça ne te rendras pas plus intelligente si je te le dis. »

S'était aussi un automatisme de répondre cela aux gens qui cherchaient à savoir son nom. Mais elle se résigna à lui dire par politesse.

« Angela »