Ebenezer entra calmement dans la ménagerie. Il se demandait encore un peu pourquoi il était venu, pourquoi il avait obéit à cette chère Miranda. Il la revoyait encore, aux dernière vacances, quand, faute de nouvelles, elle était venu à Poudlard pour lui rappeler qu'elle existait. Ils était dans son bureau, l'un en face de l'autre, du thé au gingembre sur la table...

La jeune femme rousse jeta un regard mécontent sur l'homme qui se trouvait en face d'elle.
-Tu vas finir fou à rester seul dans ton coin.

Le dit futur fou soupira, comme il en avait l'habitude, et fit un vague signe de la main, autant pour indiquer que sa remarque lui était égal que pour se servir une tasse de thé.

-Fou je le suis déjà.

La jeune femme pointa son regard vert sur lui et pinça les lèvres, indiquant un mécontentement assez fort, elle détestait quand il se la jouait comme ça. Pour elle, femme simple et assez active, son flegme était insupportable. Pourtant elle le côtoyait toujours, à cause de cette vielle histoire.

-Tais toi, tu divague.

L'homme songea un moment à lui répondre "Vague" mais ce n'était vraiment pas malin, il se contenta de soupirer, la tête dans la main, comme il agissait quand il était encore un ado et qu'elle lui disait des choses qu'il ne voulait pas entendre.

-Prend toi au moins un animal.

Il lui jeta un regard en biais, se demandant vraiment si elle plaisantait ou pas. Elle se leva brusquement, et lui jeta un dernier regard en colère, mais il ne fit pas attention, elle se mettait toujours en colère.

-Si la prochaine fois que je viens, tu n'as ni ami, ni animal, je te massacre jusqu'à ce que même tes livres de merdes ne te reconnaissent plus!

Ebenezer fronça les sourcils, Miranda aimait autant que lui les livres et le fait qu'elle les insultes de la sorte indiquait un sujets sérieux.

...C'était pourquoi il était là finalement. Décidé à régler la question le plus rapidement possible il décida que le premier chat, car c'était les seuls animaux pour qui il avait un peu d'affection, qu'il verrait serait le bon.

Il était roux. Roux et gros. Un vrai patapouf.
Il se renseigna rapidement auprès du vendeur. C'était un chat irascible, qui ne bougeait pas de la journée mais qui, quand il se décidait pouvait montrer une rapidité et une férocité impressionnante. L'homme esquissa un sourire. C'était ce qu'il lui fallait. Il s'approcha et posa sa main sur la tête du chat. Celui-ci releva vivement la tête, prêt à mordre celui qui avait eu l'imprudence de le toucher mais quand ses prunelles rencontrèrent celui de l'homme il se figea. Ebenezer paya, 30 gallions. Il se demanda un instant s'il allait le regretter mais l'idée d'avoir à affronter une Miranda en colère le laissa si las qu'il n'hésita pas longtemps.

Quand il partit, le chat le suivait comme une ombre.