Le seconde trimestre débutait. Les hospices ne se révélaient à mes yeux, et ce fût sans la moindre surprise que je me rendis compte de nombre de mes lacunes en matière. Les profs étaient de véritables monstres… incapables d’assurer nos avantages scolaires, nous devions nous même organiser nos séance de révision, en parallélisme aux cours de plus en plus chargés. Je détestais cette année de cinquième.

Lysander repoussa ses draps. La chaleur étouffait son corps mince. Un malaise. Simplement.
Il se leva, ses yeux bleus étudiant les alentours. Blaise s’habillait aussi, en silence. Scamander releva le menton, laissant l’air matinal emplir ses poumons, puis tendit le bras, vers le haut qu’il avait retiré durant la nuit, en proie à une asphyxie violente. Ses crises d’asthmes reprenaient, selon toute apparence. Grâce à la réactivité froide de Blaise, Lysander avait pût inhaler les précieuses bouffées de médicaments. Le jeune homme tourna la tête vers son ami brun, qui le dos courbé, enfilait son jean. Reconnaissance.

Blanc. Tout de blanc vêtu, aurait dit un connard. Il mit sur sa peau un T-shirt noir, contrasant à la blancheur de son torse. Svelte… il l’était, ah oui. Un veste blanche, immaculé, un jean aussi lumineux, et à ses poignets, d’épaisses bandes noires, purement décorative. Blanc. Son regard sombre… hmm, contraste.

En sortant du dortoir, Lysander plongea dans l’univers froid de la salle commune. C’était parfait pour le refroidir. Des Serpentards le saluèrent; il hocha la nuque en un salut bref, se contentant de filer directement vers la sortie, en vue à des flammes émeraudes qui dansaient dans l’âtre.

Les couloirs se remplissaient de monde, tous les élèves se dirigeant comme chaque matins vers la Grande Salle pour y prendre leur déjeuner. Tout le monde formerait des petites équipes, distraitement, et les bavardages s’intensifieraient dès que la Grande Porte serait en vue. Le Salazarien stoppa sa marche, tandis que les autres élèves de sa maison le bousculait. Sa main se plaqua contre le mur derrière lui, et il recula, s’adossant totalement à la haute surface verticale. La matinée débutait bien; crise de panique.

Tirant avec délicatesse des écouteurs de sa poche, Lysander ferma les yeux, laissant les notes de Lady Gaga emplir ses tympans. Il secoua ses longs cheveux blonds, ses mèches lumineuses glissant le long de ses mâchoires. Il devait voir Lorcan, aussi.. Pour l’asthme. Si jamais il refaisait des crises, il lui faudrait des prescriptions.

…

Lysander ouvrit les yeux, avec rapidité. La main fondit sur lui comme un rapace. Il laissa tout son corps chuter au sol, puis explosa sa paume contre le sol, et son pied vint faucher les mollets de son agresseur. Ce dernier s’effondra contre le mur. Lys se releva avec lenteur, le regard sombre, ôtant doucement les écouteurs de son oreille. Tsss

« Klint. Je te préviens. Ne t’approches plus de moi. »
« Je vais te buter, sale petite enflure. »
« Essaie … »

L’élève attrapa le collet de Scamander, son souffle précipité plaqué contre le tympan de l’héritier Lovegood. Ce dernier ne cilla pas, tandis que les menaces résonnaient vaguement entre les notes de musique. Juste un sourire…

Lysander poussa la porte de la Bibliothèque. Méprisant. Son regard ravageur tomba sur de nombreux rival. Quelque chose au fond de sa poitrine le poussait à chasser avec une soudaine maturité, associant à son jeu le sadisme et la méchanceté. Il ne souriait plus avec les filles, se contentant de perturber ses terrains d’entente; avait fait du jeu son propre cauchemar. Il se laissa aller à une table proche, ramassa au hasard un bouquin, et l’ouvrit.

Les minutes chutèrent en heure, et Lys releva des yeux las du livre. D’un claquement du poignet, il referma l’objet, le posa sur la table. Ses avant bras, effleurèrent le bois, il déposa ses deux bras, et blasé, courba son échine, comme s’il s’endormait sur ses bras. Ses yeux se fermèrent. Il avait toujours aussi chaud depuis ce matin…

Pourquoi? Certainement le stress des examens. Il ne voulait pas savoir, voulait noyer la rage de sa neurasthénie dans autre chose que du sexe et autre chose que des blablatages, aussi vitaux soient ils, avec Lorcan.

Toujours vautré sur la table, ses mèches chutant sur ses yeux, il laissait ses prunelles se fixer sur les silhouettes qui, dans la lumière polaire de la Bibliothèque, paraissaient floues. Une, soudain, passa devant lui, et s’assit en face. Il releva lentement le visage, silencieux.

[voilà, rp court! xD nan, juste, j'arrivais pas à structurer...]

Une fille. Une fille canon qu’il avait déjà eut l’occasion d’observer autant en cours que dans les couloirs. Une fille qu’il connaissait aussi. Et qui, par conséquent, le connaissait.

« Bonjour Lysander… comment vas-tu? »


Lysander se redressa avec lenteur, déroulant son épine dorsale. Ses yeux scrutèrent le visage de la fille. Gryffondor, à ne pas s’y tromper. Belle, à ne pas s’y méprendre. Il releva le menton, un sourire glissant sur ses lèvres.

« Bien. »

Pas besoin de dire la vérité, ni forcément de mentir. Les question visant à connaître l’état des intérrogés terminaient souvent de manière rhétorique. Surtout que personne n’aimait s’ouvrir aux autres, les autres encore moins.

Récemment, il avait remarqué deux personnalités chez lui-même. Silencieux, classe, aurait dirait Lorcan, par conséquent, sans attrait pour les filles, ou bien plus joueur, plus sadique, aussi. Il laissa un sifflement doux s’échapper de ses lèvres.

« Victoire Weasley, non? Nous avions l’habitude de venir chez toi pour les anniversaires… »


Il croisa les bras sur la poitrine, étudiant nettement les formes de la donzelle. Quoi? Mm, il voulait la mettre mal à l’aise.
Nonobstant, il cessa rapidement son petit jeu de matteur, n’ayant finalement aucune motivation à ce genre de jeu. Las? Lys; las? Apparemment.

Il posa ses coudes sur la table, ses yeux ouverts innocemment sur le visage de Victoire, imitant nettement son frère. Il savait si facilement changer de visage, et en usait pour déconcerter les gens. Il n’avait pas forcément envie de parler aujourd’hui, aussi sortit il ses écouteurs. Oui, ce n’était pas très poli pour la demoiselle, mais bon…

« Lady Gaga… »

Sa voix était légèrement rauque. Il aimait beaucoup cette chanteuse moldue. Un sourire sur les lèvres, tapant du tempo sur la table, il plongea ses yeux dans les prunelles bleues. Admirables…

La fille prit délicatement les écouteurs. Lysander sourit, bien qu’amer. Les proies lui tombient directement dans les bras maintenant ? Intéressant… surtout que Victoire était connue pour être une dragueuse. A ce souvenir, il crispa les muscles de ses bras, bien que son visage restant totalement impassible. Il étudia avec un sourire a nouvelle compagne de quelques instants taper la tempo, en synchronisation à son propre inconscience. Son sourire s’élargit, et il posa deux doigts sur la main blanche. Un éléctrochoc ? Pas vraiment. Nonobstant, il retira aussitôt sa main, comme si une connaissance tactile, ou plutôt… une reconnaissance tactile agissait. Il releva lentement le menton, les yeux surelevés en une expression farouche, bien que faisant comme si de rien n’était.
« Tu as seize ans, non ? »
La familiarité d la fille le gênait, étrangement. Certes il la connaissait… mais la différence de maison, sa rivalité et son agressivité envers ses proches. C’était assez bizarre pour lui de voir une minouchette du genre venir près de lui, lui prendre un écouteur, et lui parler comme ça. Pourquoi ? … il ne savait pas.
Et surtout, il avait cette capacité énervante de changer de personnalité. Il ferma les yeux, comme pour se concentrer sur les notes vibrantes.

Lysander Scamander. Hmm. Je sais.

Mes prunelles s’intensifièrent avec lenteur. Regardèrent la fille. Victoire Weasley.

« Oui ? »

Javais lu une question dans ses prunelles bleues. Mon sourire s’étira, froid. J’étais aussi un Serpentard. Elle une gryffondor. Ma main glissa immédiatement sur sa joue, sans le moindre sentiments. Elle le sentit.

« Qui es tu ? J’t’expliques. Je commence à en avoir marre des petits lions. Alors si tu tiens vraiment à ne pas finir à l’infirmerie, tu me dis ce que tu fais ici, et pourquoi tu me parles. Okay ? C’est pas parce que ma mère venait chez la tienne qu’on est amis, compris ? »

Mes doigts effleurèrent le lobe de son oreille, en une caresse soudain beaucoup plus… intéressée.
Méchant.

Lysander retint son bras quand Victoire arracha sa main. Nerveux, nervosité. Simples mots ? Pour lui non ; il se sentait tellement… énervé.

_ Pour qui tu te prends ? Tu crois que je n’en ai pas marre des serpents, moi ? Ils sont froids, arrogants et se croient supérieurs aux autres alors qu’ils ne valent pas mieux, parfois même moins. Je suis ici parce que rien ne m’en empêche. Je te parle parce que ça me chante. Et je n’ai jamais dit qu’on était ami, Lys. On ne l’est plus depuis que tu m’as déchiqueté. Littéralement.

La première phrase ne l’atteint même pas. C’était toujours la même chose… ces mêmes paroles, incessamment répétées des lions aux serpents, des aigles aux serpents, des blaireaux aux serpents… et alors ? N’était-ce pas les fonctions de leur Maison ? Quoi ? Ils étaient censés avoir honte ? Laissez-moi rire ! Ils étaient fiers ! Ils n’allaient pas chercher à comprendre les autres ; les autres se répugnant à les comprendre ! C’était chacun pour soi, un égocentrisme intense qui se jouait des pseudo-morales et autres mœurs !
Nonobstant, la dernière phrase. Dernière phrase qui… qui s’effaçait, dont son esprit furibond cherchait à effacer en quelques millièmes de secondes, tout en essayant à tout prix à analyser, à comprendre, à clarifier ce qui s’étalait.
Un mouvement de violence, qu’il ne prit pas la peine d’étudier. Juste son cerveau qui réagissait à peine à ce bruit de chaise, ces résos de cris, ce mouvement d’éloignement.

Il appuya doucement son dos contre sa chaise, tendant les jambes. Fixant le plafond, fermant doucement les yeux.

Puis le raclement vif de sa chaise. Lysander se leva, attrapa un bouquin et malgré le rictus d’Eben qui accourait pour voir d’où provenait les troubleurs du silence fortement recommendé, ici, il courut à la poursuite de la jeune fille blonde, un frisson de colère secouant son corps.

Elle avait pénétré la section interdite. Il accélera l’allure, la rejoignant, au moment même où elle se retournait. Il croisa son regard tandis qu’ils se heurtait. Le bleu de ses yeux lui tira un éclair. Il secoua la tête, tandis qu’elle pestait.

« Lorcan est un véritable… »

Il ferma les yeux une seconde, et la fixa. Qu’est ce que cela voulait dire ? Eux, amis ? Enfin… comment ça ?

« Salopard ! »