Le saule cogneur, ou comment se marrer à un jeu indémodable, dangereux, et très drôle.
Lysander gambadait tranquillement, la baguette sortie. L'arbre s'approchait dangereusement au fur et à mesure que les foulées des deux Scamander dévoraient la distance les séparant.
Lysander marmonnait Bad Romance de Lady Gaga, une musicienne Moldue, mais qu'il affectionnat tout particulièrement pour ses clips légèrement...osés, disait Lorcan.
Ce dernier, pensif, mais un petit sourire tranquille posé sur les lèvres, remarqua soudain qu'ils étaient tous deux arrivés à destination. L'arbre avait perdu ses feuilles minces, et les cristaux glacés de septembres formaient de minuscules stalactites pendues aux cépées fragiles.
Lysander vint se placer à coté de Lorcan. Ils avaient décidés de se battre contre le seigneur noir qui frappait le monde des sorciers. Peu importe l'appartenance de Lys à Serpentard, et l'ambition dévorante de Lorcan, ils avaient décidés de se battre contre.
Lorcan déguaina sa baguette. Pour la première fois, il perdu tout air réveur, son visage affichant un air pugnace, concentré sur l'arbre. Il savait se battre. Dépendait contre qui.
Contre Angéla, il ne savait comment pouvait se terminer le duel. Oui, il ne savait vraiment pas.
Lysander ne quittait pas son sourire crâneur, et à son tour, sorti sa baguette. Lysander de chêne et lui de noisetier. La sagesse et la philosophie. Mmm...étaient ils prédéstinés à devenir ? Etaient ils des jeux? Le destin ne laissait il aucune chance aux hommes de choisir qui ils pouvaient être?
Peut être pas.
_Je commence?
Lysander s'était avançé, tranquillement, confiant. Lorcan approuva d'un signe de tête, l'air de Alejandro lui résonnant aux tympans.
_Bon, recules. On commence par un saute mouton?
_Si l'on se fait prendre, ce sera bien pire que se prendre un cognard dans l'estomac, moi je te le dis.
Lorcan avait aussi décidé de sourire. De sourire comme quelqu'un d'heureux. Parce que depuis son retour à Poudlard, il crânait trop, et il ne voulait pas perdre la sympathie qu'il éprouvait pour trop d'élèves.
_Très bien.
Sans crier garde, Lysander jeta un Experlliamus sur le tronc noir et humide. Lorcan hurla de rire, hilare, et se précipita en arrière, la baguette levée.
La première branche s'anima immédiatement, et fondit comme un rapace sur Lysander.
Cher Monsieur le saule cogneur, nous sommes désolés de vous annonçé que Lysander et moi, depuis nos six ans, suivont des cours de gymnastique, et notre souplesse est...un tantinet accordée à notre vitesse.
Lysander se mit à danser avec l'arbre.

L'air était froid, le vent sifflait à mes oreilles. Les bruits et les discutions de la salle commune commençaient à me tapper sur le système nerveux. J'avais donc décidé d'aller faire un tour dans le parc.

L'herbe crissait sous mes bottes, ma cape claquait autour de mes mollets, je grelottais. Soudain, des bruits de bagarre attirèrent mon attention. Je me dirigeais donc vers le Saule Cogneur. Et je vis quelque chose qui me stupéfia. Lysander se battait contre l'arbre. Non, il dansait avec l'arbre. Je m'approchais doucement des jumeaux, sans faire de bruit. En même temps, si j'en avais fait, ils ne m'auraient pas entendu car ils riaient et étaient absorbés par leur bagarre-danse.

Je dévallais la colline pour me retrouver aux côtés de Lorcan qui regardait son frère, en riant. Ces deux-là étaient fous. Et pourtant, j'étais folle d'eux. Ils étaient drôles et totalement cinglés. L'amitié de nos parents étaient bien héréditaire. Je fis un léger bisou sur la joue de Lorcan et regardais Lys, qui s'amusait comme un fou.

Vous vous éclatez sans moi ? C'est méchant ! dis-je à Lorcan en lui tirant la langue.

Lysander esquivait facilement. La cadence commençait peu à peu à s'accélérer. Lorcan, minutieux, étudiait les sifflements aérodynamiques des branches. Il savait que Lysander usait beaucoup plus de ses yeux que lui, et c'est pourquoi ils joeuaient tout deux de manière très différente.
L'arrivée surprise de Victoire fit sursauter Lorcan qui ne s'attendait pas au contact. Il se retourna vers elle, détachant à peine son attention de l'Arbre. Il prit l'air orgueilleux de Lys et hochant les épaules, lança un: "Que veux tu? Nous sommes de grands égoistes..." très persuasif.
Ils explosèrent de rire, ce qui déconcentra soudain Lys. Le CLAC résonnant sur la peau fit frémir Lorcan qui, désolé, se retourna vers son frère.
Lys recula précipittamment de l'arbre soudainement en furie.
_Saleté, il m'a eu!
Lys souleva un pan de son T-shirt, révélant une grosse balafre sur le coté, passant sur le pli inguinal et la sangle abdominale. Il se mit à danser de douleur.
_Aie aie aiiiiiie!!!
Il était explosé de rire et souffrait en même temps. Lorcan, silencieux, désemparé à choisir entre éclater de rire et d'inquiètude, se mordait les lèvres. Lys sembla soudain remarquer la présence de Victoire.
_Ah!
Il fit un grand sourire, la main pressée sur le flanc.
_Comment ça va? Tu te sens d'humeur à valser? Notre cavalier ici présent semble prêt.Mais je te conseille d'aller te chercher une armure d'abord.
L'arbre poussa alors un mugissement vivant. Et fit mine de commencer à se déraciner.
Lorcan sourit et sérieux, s'avança.
_Nope. On avait dit que c'était à moi.
Il tendit sa baguette à Victoire.
_Après les yeux, les oreilles. Je paries que je bats Lysander.
Ce dernier ricana, un grimace douloureusement exagérée sur les lèvres.

Lys enfonça ses canines (pointues) dans ses lèvres pour raffréner la douleur. Bon sang, ça faisait vachement mal. Il foudroya victoire du regard avant d'exploser de rire, sachant parfaitement qu'elle n'était pas responsable. En fait, un morceau gelé était tombé devant ses yeux et avait été illuminé de soleil, ce qui l'avait...légèrement aveuglé, et paf.
Il observa Lorcan tendre sa baguette à Victoire, et s'approcha lentement de l'arbre désormais déchainé.
_Je te paries que tu ne tiens pas deux minutes.
Lui, avait tenu environ cinq minutes. Ce qui était long. Très long. Enfin, en comparaison aux frères Weasley, leurs idoles, peut être pas, mais en tout cas, il avait battu son record.
_Il se fait quand même frapper, mais gagne. Murmura t'il à l'oreille de Victoire.
Cette dernière semblait d'accord. Et puis, Lorcan était avantagé. Il ne risquait pas de se faire aveugler.
Parce que cet abruti suicidaire fini, venait de s'approcher de l'arbre, les yeux fermés.
Lysander leva les deux bras en poussant un cri.
_YES YOU CAN!!!!*
L'Arbre écrasa deux énormes branches noueuses sur Lorcan. Ce dernier dut être vachement concentré, songea Lys, parce qu'il ne fit qu'un pas pour les esquiver toutes les deux.
Il s'était souvent demander comment c'était de percevoir comme le faisait Lorcan. C'était une des rares choses qu'ils n'arrivaient pas vraiment à comprendre tout les deux: la vision et l'ouie. Ils en possédaient une tellement opposée l'un de l'autre.
Les branches, en rafales, s'écrasaient comme des boulets dans l'airs, vif et cinglants. Lorcan ne bougeait pas comme lui. Il était aussi souple, mais pas aussi rapide. Il se contentait d'un unique mouvement, de plus en plus succédement, effleuré parfois par les branches. Il était en totale harmonie, mais une harmonie de plus en plus violente, dangereuse. Lys fronça les sourcils. Avec lui, 'l'Arbre avait tenté de le fouetter, de l'attraper au passage, comme un chat tente d'attraper un oiseau. Là, Lorcan était en position de "si je ne bouge pas, je meurs écrasé par un arbre qui est légèrement obsédé par ma fin, de préférence violente et brève".
...
_Victoire? Comment ça va la vie? Cet arbre est charmant tu ne trouve pas?
Il plissa ses yeux bleus qui devinrent glacés.
_Une danse à quatre, ça vous dit, Mademoiselle?
Il se mit à rire et bondit entre les racines. Une branche fusa vers sa gorge.
_Allez Lorcan, montre nous ce que tu sais faire!

*bon, on est censé parler anglais...alors on va dire que c'est en français...^^"""""

Apparemment, les jumeaux aimaient, non adoraient, le danger. Lys venait de se faire fouetter par une branche et revint vers nous en dansant de douleur. Il faisait son brave mais je n'étais pas vraiment dupe. Lorcan s'élança alors vers l'arbre... Les yeux fermés !

Je restais un instant sous le charme. Il est fou ! Pourtant, l'arbre n'arrivait même pas à l'effleurer. Lorcan dansait mais différemment que son frère. Alors que Lys semblait utiliser sa vue et était imperméable aux bruits, Lorcan fermait les yeux et écoutait attentivement. J'était captivée.

Victoire? Comment ça va la vie? Cet arbre est charmant tu ne trouve pas? Une danse à quatre, ça vous dit, Mademoiselle?

J'éclatais de rire. Comment faisait-il pour paraître aussi calme et posé alors que son flan saignait et que son frère dansait avec le Saule Cogneur, les yeux fermés ?

La vie va bien, très cher ! Et la vôtre ? Effectivement, je trouve que cet arbre a un goût raffiné de ce qu'est la délicatesse. Et je crois que je vais tenter le coup ça a l'air amusant.

Lys me dévisagea comme s'il avait affaire à une folle et bondit entre les branches. Je le suivis en riant aux éclats. Complètement fous... Une branche fusa vers le cou de Lys qui l'évita habilement. Je m'approchais de lui, évitant les branches qui sifflaient à mes oreilles, posais rapidement ma baguette sur sa plaie et, grâce à un petit sort, celle-ci se referma. Je lançais un clin d'oeil à Lys avant de me mettre à danser avec les branches.

Le sifflement de chaques branches résonnaient à mes oreilles. Leurs tailles, leurs épaisseurs, leurs longueurs...je pouvais en déduire leurs poids, si j'en avais le temps.
Leurs mouvements étaient déduits par le claquement. Je savais que c'était mon cerveau gauche qui analysait, tandis que mon cerveau droit, au contraire, me bougeait.
Je déduis au rire féminin que les deux autres m'avaient rejoint. Je souris. Mes yeux étaient agités de tics nerveux sous mes paupières. Certes, ils savaient voir, mais pas ce qui m'aiderait en cet instant. Je devais me servir de mes oreilles.
J'entendis pourtant le crissement supersonique des cristaux glacés. Mais je ne sais pas...je crois que je voulu savoir ce que c'était.
"Tssssss!"
Un-un. Le sang se mit à couler sur ma joue, et le froid vif de septembre irrita la coupure. La branche était venu à pleine vitesse. Bon, ce n'était pas très grave. BAM. BAM.BAM. L'arbre répétait les mêmes mouvement depuis...longtemps. Je réfléchissais en reculant, avançant, me baissant.
Comme toujours. Angéla. Elle était blonde, et quelque part, son charme m'avait moins fait craindre les femmes. Une gynophobie...je ne craignais pas ma mère, ni les filles de mon âge, à condition qu'elles soient blondes. BAM. Luna était blonde. En quoi ressemblais-je à mon père? Rolf était d'un chatain clair, ses yeux pers étaient emplis du même regard que Lysander. Il revenait toujours du travail avec les mains brulées. Pourquoi Luna était elle tombé amoureuse? Rolf, le sadique, était l'ami des animaux. Peut être comprenait il la différence? C'était pour cela que Luna l'avait aimé? Lui avait fait des enfants. Lysander, moi, Lorelei. Lysander...c'était un joueur. Il aimait ressentir l'excitation envahir chaque fibres de son corps. Il aiamit draguer les filles. Il aimait les admirer, les observer, les piéger. Mais pas sortir avec elles. C'était un Don Juan. Quand nous étions à l'école primaire, moldue, Lysander tournait autour des maitresses, des préfètes, des petites filles ou de leurs mères... sale con de tricheur.
BAM. BAM.BAAAAM.
Lorelei. J'ai été amoureux d'elle au début. Parce qu'elle était comme ma mère, mais en même temps, je ne savais ce qu'elle était réellement. J'ai appris à comprendre qu'elle était mon sang, que je n'avais pas le droit. Pourtant, avais-je osé porté un regard empli de désir sur elle? Certainement...
Et puis, une nuit, comment tout dérapa. Je marchais. Je pensais à elle. Et là...
Angéla Marie Stevenson.
JE suis amoureux? Qui sait. Je me sais "obsédé" par elle. Lysander me le rappelle suffisamment. Mais... je crois que c'est une passion. Je ne sais combien de temps cela durera.
Elle est belle. Intelligente. Puissante. Ambitieuse.
Qui suis je? Je me nomme Lorcan Lovegood Scamander. Je sais, sans modestie, posséder une intelligence supérieure à la moyenne. Une capacité auditive supérieure à la moyenne.
Mais sais-je utiliser ces atouts? A quoi me servait il de crâner? De regarder une fille en silence? De jouer au timide? N'étais je pas à Gryffondor? N'étais pas un être humain, capable de se battre et de crier?
Je m'immobilisais.
Mon regard se portant sur Lys et Victoire, j'eus une seconde pour réflechir.
Il faudrait voir comment ces deux leaders de coeurs se conduiraient ensemble.
MEs doigts, dans le tempo de l'arbre, vinrent étaler le sang sur ma joue. Tssss
"Imobilis Petrifica Maxima!"
Un sort délirant que je venais d'inventer. L'effet fut saisissant.
D'autant plus que ma baguette était dans la main de Victoire.

Lys avait cette fois fait attention de ne pas être aveuglé. Il était parti presque en même temps que Victoire. Cette dernière le surprit en apposant un sortilège de guérison. Le surprit suffisament pour le déconcentrer. Paf! Et un autre coup! AIIIIIIEUH!!!! Mais il était vraiment sado, lui!! Il plaqua sa main contre son épaule douloureuse, remerciant avec un grand sourire Victoire pour son aide. c'était le flanc, le plus douloureux. Et là, ça allait mieux.
Pendant quelques minutes, malgré la fatigue menaçant chacun de leurs muscles, de leurs reflexes, Lys et victoire esquivèrent habilement les branches venant d'en haut, les lianes d'en bas... Victoire avait l'avantage féminin d'avoir un bassin très souple, ce qui était plutôt impressionant. Lysander eut un petit sourire instinctif.
Soudain, le Saule se releva, tout droit, toutes les branches tendues vers le ciel. Lys, ébahi, comprit ce qu'il allait faire. Là, ils étaient très mal. Il ouvrit la bouche pour crier de courir, quand Lorcan réagit de manière très.......ahurissante.
"Imobilis Petrifica Maxima!"
Stupéfaits, Lys et Victoire eurent tout juste le temps de voir le rayon bleuté, pers, eclater comme une myriade de diamants sur l'énorme tronc. Le rayon fusa de la main gracile de Victoire, qui ne jetta pas pour autant le sort. c'était Lorcan qui l'avait lançé!

Dans le silence le plus total, Lysander rendit la baguette à Lorcan, les yeux enflammés.
"Mais comment t'as fait?"
Lorcan poussa un soupir théatral. Il n'en savait rien, lui non plus. Ils se tournèrent tout les trois vers l'arbre.
Mis a part une petite branche agitée de tics nerveux, le Saule était vraiment...médusé. Totalement immobile.
"Bon...c'est pas grave...Lorcan, rapelle moi quand est ce que tu as suivi des cours avec Maitre Yoda?"
Ils explosèrent de rire.

Assis sur les marches de pierre qui couraient jusqu'a la cabane de Hagrid, les trois blonds étudiaient l'Arbre reprendre peu à peu de la mobilité. Quand il fut totalement agité, Lys poussa un soupir de soulagement, et abaissa le chronomètre.
"Quatorze minutes vingt cinq. Très utile, ce sortilège."
Lorcan lui tira hargneusement la langue, puis se leva, et commença à s'éloigner, pensif.
Lys perdit doucement son sourire, se perdant lui aussi dans ses pensées. Il y avait trop de choses incroyables qui arrivaient, récémment... la formation des deux clans dans le sein même de Poudlard avait créé une guerre, et certains chefs avaient dut céder à une unique idée pour tenter de calmer le jeu. Pour l'occasion, un bal d'Haloween serait prévu.
"Victoire? Excuse moi, tu as trouvé un cavalier pour le Bal?"
Secrètement, il serrait les doigts.
Au loin, Lorcan disparut, les laissant vraiment seuls. Tssssss, sale lâcheur...

Lorcan était... stuépfiant ! Il avait jeté un sort, alors que sa baguette était dans ma main. Et le sort était parti ! Chose habituellement impossible. Après tout, les sorciers sont censés avoir leur baguette en main lorsqu'ils veulent lancer un sort quelconque. C'est pour cela que je restais médusée en regardant le rayon bleu frappé le tronc du Saule Cogneur. Et encore plus lorsque le Saule s'immobilisa.

Installés sur les marches de pierres, Lorcan, Lys et moi regardions l'arbre reprendre peut à peut sa liberté. Le temps s'était vite écoulé, du moins, j'en avais l'impression.

Quatorze minutes vingt cinq. Très utile, ce sortilège.

Lorcan se leva après avoir tiré la langue à son frère et s'éloigna, perdu dans ses pensées. Comme connecté, Lys plongea lui aussi son regard dans le vide. De vrais jumeaux, au comportement si différent. C'était troublant, vraiment. Le silence aidant, je partis également dans mes pensées. L'annonce du bal m'était parvenue il n'y a pas si longtemps mais je me demandais si j'allais y aller. Après tout, j'avais envie de m'amuser. Mais quel cavalier allais-je me choisir ? Lys me surprit.

Victoire? Excuse moi, tu as trouvé un cavalier pour le Bal?

Je relevais mon regard bleu sur lui et haussais légèrement un sourcil.

Pas besoin de t'excuser. Et non, je viens d'apprendre pour le Bal, alors je n'ai pas encore eu le temps de réfléchir à ça. Pourquoi ?

Je me mis à espérer. Lys était drôle, gentil et joueur. Je pourrais bien m'amuser si j'y allais avec lui.

Lys sourit, les paroles tranquilles de Victoire encore secouées par le vent. Chaque humain est une couleur. Il suffit d'en distinguer la nuance.
LEs prunelles vives de Lysander se tournèrent vers le visage harmonieux et souriant de Victoire.
Il eut un sourire en coin, instinctivement. Elle n'était pas vraiment comme les autres filles. Mmm...?
Il sourit encore plus quand il se rendit compte qu'il était resté trop longtemps silencieux, comme un imbécile.
"Tu accepterais de venir au bal avec moi?"
Il avait presque sentit son coeur cesser de battre en prononçant cette phrase.... pourquoi? Elle était belle, captivante, peut être? Non...c'était autre chose. Il ne sut pas vraiment répondre.
Il n'avait jamais été amoureux. Ca c'était sûr. Il a-do-rait draguer. Mais là, c'était lui qui était charmé.
Pfff...

Lys était resté très longtemps silencieux. Enfin, trop longtemps par rapport à d'habitude. Je me penchais vers lui et lui fis un bisou sur la joue. Enfin, il reprit la parole.

Tu accepterais de venir au bal avec moi?

Ses émotions étaient contradictoires. Il avait l'air heureux mais rougissait, comme un gamin. Attendrie, je mis le plus de temps pour lui répondre, juste pour voir sa réaction. Je n'étais pas sadique, juste joueuse et très intéressée par ses réactions.

Bien sûr que oui, mon chou !

Un deuxième bisou atterit sur sa joue. Non seulement il rougissait mais en plus son coeur battait tellement fort que je l'entendais. Un sourire joueur passa rapidement sur mes lèvres. Tiens tiens. Très intéressant, tout cela. Je ne voulais pas le faire souffrir ou trop jouer avec lui mais j'avais besoin de m'amuser. Les nouvelles de mes parents n'étaient pas forcément bonnes et je n'avais pas envie de montrer que j'étais triste. Autant montrer mon côté joyeux !

Au loin, Lorcan marchait, calme. Il semblait revenir vers nous. Un sourire flottait sur ses lèvres. Un sourire qui veut dire : Tu vois que j'avais raison. Mais raison à propos de quoi ? Beaucoup de questions dans ma tête, peu de réponses et aucune envie de les chercher. Juste une envie de jouer et de rire.

Je remontait silencieusement sur la colline. Mon ombre faible, le soleil froid. Tout semblait préparé à l'avance. Je relevai la tête en remontant sur les énormes pierre faisant office d'escaliers.
Lysander croisa mon regard, et je remarquai que je souriais. J'infiltrait sur mes lèvres le message: Nananananèèèère!!!
Il secoua la tête, vexé, et se releva, après que Victoire l'eut embrassé sur la joue. Ouuuuh, il rougiiiiiiiiit!!!!
Je me placait face à eux, deux, tandis qu'il se mettait à ma hauteur, les yeux dans les yeux. Il me jeta un mental "Toi, tu me fait biiiiiiiper".
Je lui retorquais un rapide "L'important c'est de s'amuser..." silencieux, puis me tournais vers Victoire.
-Je pense que ce Bal sera passionnant.
Je sortis les mains de mes poches, en posant une, fraîche, sur la joue pâle de Victoire.
_J'espère juste que personne ne viendra troubler la fête.
Presque inconsciemment, presque, Lysander et moi fîmes le même sourire sadique à l'idée que quelqu'un vienne troubler nos jeux.
Nous deux.
Nous étions certainement les enfants les plus immatures de Poudlard. Pour nous, tout ce qui portait le nom de "jeu" était qualifié comme providentiellement ...important.
Nous jouions à toute sorte de jeux, et ce depuis longtemps. En grandissant, nos attentions s'étaient devellopées vers d'autre sujets. Les filles pour Lys, le savoir pour moi.

J'étais assis sur l'herbe. Victoire riait de notre échange entre Lys et moi, quand soudain, une respiration familière se fit entendre. Léa...
Les yeux de Lys se tournèrent vers elle à une vitesse impressionnante. Victoire et moi nous tournions ensemble vers la belle jeune fille brune. Ses yeux étaient encore empreints d'une tristesse qui lui resteraient sans doute à jamais.
Léa.""
Lysander avait cessé de rire. Je savais à quoi il pensait. Nous le savions tous les deux.
Cerbère.
Lys me surprit toutefois en allant à la rencontre de Léa et en la serrant fort dans ses bras. Je souris, lui adressant un regard jovial. Victoire la connaissait elle?
Il y eut un grand silence. Léa nous regardait, nous regardions Léa.
Je commençais à rire doucement.... et ce fut naturellement l'hilarité générale.

"Oui...un arbre charmant... très convivial...il nous à donné des cours de danse!"
Lysander, extraverti, riait avec Victoire et Léa. Moi, je les regardais, en souriant. Léa...tu aimais Jake. Fallait il que je sois loufoque pour le comprendre? Tu aimais un loup-garou. Et tu le savais. C'était beau.
Mes yeux se posèrent sur Victoire. Rires mentaux. Une Vélane. Et Lysander? Un dragueur... plutôt mignon. Lysander, j'aime bien ton physique. Ce n'est pas parce que nous sommes jumeaux que nous nous ressemblons. Nous nous miroitons. C'est ... semblable, mais...différent... disons, que...pour les autres individus, nous sommes pareils. C'est vrai, mais quelque part, c'est supérieur à cette idéologie...? Moi et Lysander, inconsciemment, passons notre temps à traquer nos differences. Nous sommes semblables partout et nulle part...
Nous sommes comme un seul corps, mais divisés. Tout en restait le même corps, pourtant.
"Il y a un nouveau prof en SACM (soins aux créatures magiques). Je suis trop pressé de voir à quoi il ressemble et surtout, s'il est compétent.
Le regard bleu de Lys vrilla sur moi, complice. Je compris tout de suite l'allusion.
"Oui...Scamander, je sais."
Il sourit, un peu troublé que je lui ai répondu à voix haute. Mais bon...je dédaignais parfois la cryptophasie lorsque je réfléchissais trop.
Encore un point. J'adorais réfléchir...profondément. Jusqu'a m'endormir.
Lys, lui, détéstait cela. Attention! Cela ne voulait pas dire qu'il détestait les efforts intellectuels! Bien au contraire! Seulement, si on symbolisait la pensée comme du sable, moi, je formais un gros tas, que je creusais petit a petit. Lys, lui, préférait tout étaler pour tout visualiser d'un seul coup. Ce qui, je devais l'avouer, était bien plus simple. Mais j'aimais me compliquer la vie...intellectuellement.
Sentimentalement? Peut être aussi. Pfff...j'aurais aimé étaler le sable de temps à autre, mais c'était incroyablement compliqué...pour moi. Pas pour lui...
Je regardais Lys. Ils parlaient tout les trois. Je ne captait pas trop ce qu'ils disaient. Du Bal? JE ne sais pas.
J'ouvris la bouche, détaché.
_Les B.U.S.E.
Ils me regardèrent, étonné de me revoir parlé. Je souris, géné.
_Le Brevet élémentaire de sorcellerie universel!
_Ouaips...
_Mais faut qu'on travaille, Lys!
_Pfff, on s'en fout, on l'aura haut la main.
_T'es un crâneur, et le pire c'est que tu le sais!
_Naturellement et alors?
_Comment obtient t'on la goutte du mort vivant, Lysander?
J'étais presque énervé.
_Armoise, asphodèle. Somniphère incroyablement puissant.
Je me mis à rire tout seul, les yeux sadiques.
_Victoire! Voilà de quoi devenir notre arbitre. Je vous propose un quizz spécial B.U.S.E. Question numéro deux: Aguamenti?
Lys arbora son sourire éclatant.
_Pfff, trop facile. Léa joue? Et Victoire?
Nos attentions doubles, communes, fusèrent en même temps sur les deux filles, tandis que nous nous fixions, les regards rivés l'un sur l'autre.
Deux chats crachant de colère, jaloux.

Léa ? A oui ! Une fille se dirigeait vers nous. Les garçons semblaient la connaître mais Lorcan paru surpris lorsque son frère prit la fille dans ses bras. Personnellement, je ne voyais pas le problème. Mais après tout, les frères ont des tas de secrets..

Salut Léa, je ne crois pas que l'on se soit déjà rencontrées. Enchanté, je m'appelle Victoire.

La jeune fille faisait parti des Serdaigles, comme son écusson l'indiquait. Je m'entandais généralement assez bien avec tout le monde, y compris les Serpentards. Je ne devrais pas avoir de problèmes avec Léa. En plus, elle avait l'air simpatique... De longs cheveux bruns foncés, de grands yeux, une peau pâle. Elle était belle.

Les jumeaux partir dans une discussion qu'eux seuls pouvaient comprendre. Assise sur les marches, le menton dans les mains, je les observais. La même impression m'envahis. Si semblabes, si différents... Si dangeureux ? Depuis quand dégageaient-ils une impression de danger ? Soit je ne l'avais jamais remarqué, soit c'était nouveau. Qu'avaient-ils encore fait...

Victoire! Voilà de quoi devenir notre arbitre. Je vous propose un quizz spécial B.U.S.E. Question numéro deux: Aguamenti?

Pfff, trop facile. Léa joue? Et Victoire?

Euh, je fais l'arbitre ? Parce que, niveau potion, trucs, machins chouette choses, je suis vraiment nulle...ajoutai-je avec un grand sourire.

La réponse évasive de Victoire me plia curieusement en deux. Lys arqua un sourcil, hésitant à sourire. Je plongeais mes yeux dans ceux de Victoire, hilare. x)
Au fait, pourquoi rigolais-je?
Ah oui!
Parce que je venais de me souvenir mon cours de zoologie niveau un. Comment tombe t'on amoureux? En gros, simplment parce qu'on secretait des phérormones, et qu'on les ressentaient. Enfin, en gros, vraiment!
Mais ressentir les phérormones à tel ou tel degrès, cela causait un sentiment d'attirence plus ou moins élevé, ce qui permettait à deux êtres de se rapprocher. Lys. Victoire. Ces deux là plaisaient aux autres, draguait de manière littéralement abusive...
Tout était créé par la Nature, afin que deux êtres se rencontrent.
Je posais ma tête sur l'épaule de Lys. Ce dernier sourit, et mi moqueur, mi adorable, fit onduler sa main dans mes cheveux. Tssss, tu sais que je déteste ça!
Je ne bougeais pas. Le soleil se couchait.
_C'est facile.
Je clignais les yeux, comme un lion se prélassant au soleil.
_Lors des révisions, il suffit d'entendre le chant de chaque lignes, de chaque texte. Afin de visualiser ce qu'elles cachent...
Je fermais les yeux, Lys m'observant. Je souris quand le pouce de mon aîné vint dessiner mon profil, puis je me releva, plongea ma main dans son sac, et en sortit le manuel d'Histoire de la Magie.
_Quand tu révise ton histoire, entends chaque bataille, chaque sorts lancés, chaque discours prononcés. Vis ton cours, et tu retiendras beaucoup mieux.
Je me tût.
_Lorcan....rappelle moi depuis quand tu veux devenir prof?
Lys explosa de rire, Léa aussi.
L

Lors des révisions, il suffit d'entendre le chant de chaque lignes, de chaque texte. Afin de visualiser ce qu'elles cachent... Quand tu révise ton histoire, entends chaque bataille, chaque sorts lancés, chaque discours prononcés. Vis ton cours, et tu retiendras beaucoup mieux.

Je le dévisageais, les yeux ronds... Je savais qu'il était spécial mais là ! J'étais assez douée, aux dires de mes professeurs. Le problème étant que, tant que je ne voulais pas étudier, je n'étudiais pas. Et personne n'avait jamais réussi à me faire changer d'avis. Même pas mes parents.

Lorcan....rappelle moi depuis quand tu veux devenir prof?

Mon rire rejoignit celui de Lysander et de Léa. Je commançais à avoir mal au dos. Je me laissais donc aller contre Lys. Mon dos se détendit immédiatement mais Lys se crispa. Un sourire flotta sur les lèvres de Lorcan et je lui lançais un clin d'oeil. Jouer... Comme j'aime ce mot !

Ils rirent.
Soudain, Lys sentit Victoire basculer sur lui, et l'échine gracile de la Vélane se fit sentir contre lui. Il sentit tout, absolument tout ses muscles se crisper au contact.
Mmm... réfléchissons...
Du premier coup d'oeil, il était très gêné. Du second, sans forcément rentrer dans les détails, la situation était très plaisante.
Lorcan se leva, silencieusement, se plongeant avec une concentration incroyable dans son manuel qu'il avait sorti pour parler à Victoire.
Lysander passa souplement ses bras sur les épaules de Victoire, puis avec un sourire malicieux, se pencha à son oreille.
_Tu comptes me faire rougir longtemps, Mademoiselle Taquineuse?
Il pouffa, puis se releva, gardant ses bras autour de Victoire. Mmm...ils étaient amis, non?
Lorcan les regardaient en silence, puis croisant le regard de Lys, sourit et rabaissa son regard bleu d'enfant sur les pages imprimées.
Lys en Don Juan. Il n'aimait pas aligner les conquêtes comme des ...prix, mais il ne pouvait le nier. Si une fille lui plaisait, il la charmait, mais ensuite...c'était comme une rose. Une fois coupée, elle fanait et perdait son arôme. Pfff, c'était dégueulasse de sa part.
Il avait commencé à douze ans. Ses sourires d'ange avaient récoltés leurs fruits, et beaucoup de filles s'étaient battues pour l'accompagner à la sortie des cours. Certes, il n'était pas le plus terribles des prédateurs masculins, mais il savait s'être hissé à une place confortable sur le podium. Ensuite, à treize ans... là, grosse poussée de croissance. Il avait commencé à sortir avec des filles plus âgées que lui. Quatorze, il était devenu encore plus vicieux dans ses relations.
Il plaisait de plus en plus en grandissant.
Surtout niveau kinésyste.
Il posa son menton sur l'épaule tendre de Victoire.
_Tu t'amuse bien?
Il savait qu'elle avait compris sa question. Elle était une Vélane. Leur points communs s'étendaient surtout autour de leur chasse sentimentale.
_On est d'horribles salopards, murmura t'il, très sérieux.
Léa et Lorcan ne comprirent jamais pourquoi ils explosèrent tout deux de rire.

Tu comptes me faire rougir longtemps, Mademoiselle Taquineuse?

Je retins le fou rire qui menaçait d'éclater, me retournais et offris à Lys mon sourire le plus innocent. Je voyais bien que mon ami se retenait de rire, lui aussi. Ami ? Pour la première fois depuis longtemps, je n'avais pas envie de m'amuser. Et pourtant, pour la première fois depuis longtemps, je m'amusais comme jamais.

Moi ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, mon chou ! Et d'abord, c'est Mademoiselle LA Taquineuse.

Il posa ensuite son menton sur mon épaule. Il était proche de mon cou. Trop proche, d'ailleur. Mais je ne bronchais pas, le laissant faire.

Tu t'amuse bien? me demanda-t-il. On est d'horribles salopardsmurmura-t-il avant que je puisse répondre.

Je ne pouvais plus retenir mon fou rire et je le laissais éclater. Des notes cristallines se mélangèrent à l'hilarité de Lysander. Les deux autres nous regardait comme si nous étions fous. D'ailleurs, nous le sommes sûrement un peu. Je posais ma tête dans le creu de son épaule et essayais de dompter mon hilarité. Il sentait bon.

Mes mains se joignirent, j'encerclait de mes bras son buste et sa gorge. J'eus un petit sourire.

_Si j'étais un catcheur, je débarasserais Poudlard d'un prédateur terriblement dangereux en serrant mes bras.

Elle rit, et je me penchais légèrement en avant.

_Fais attention.

Ma voix avait changé de ton malgré moi. Léa riait avec Lorcan. Ils ne s'occupaient plus de nous.

_Si tu es aux White Dove... vous êtes en danger.

Je la sentit attentive. Nous ne nous regardion spas, mais l'échange était discret, uniquement pour nous, et grave. Je ne dessérais pas mes bras, mes lèvres murmurant doucement à ses oreilles mes pensées trop rapides.

_En ces temps, il vaut mieux savoir choisir ses ennemis que ses amis. Cela permets d'assurer ses arrières.

Elle semblait d'accord, et posa une question qui ne me surprit guère. JE relevais lentement les yeux sur le ciel qui peu à peu, s'obscursissait d'une teinte violette.

_Non, je ne suis pas à Dark Ravens. Je ne suis nulle part.

Je posais mes lèvres souriantes sur ses cheveux blonds, fils d'or entrelacés en une myriade de nuances éclatantes.

_Je suis juste partout où l'on ne me voit pas.

Je savais ce que je disais. J'étais les yeux du duo Scamander. Lorcan était les oreilles. Peut être l'avait elle remarqué. Elle avait rencontré Lorcan une semaine plus tôt, sur les rives du Lac. Puis, j'avais dut maitriser mon frère. J'avais dut rompre ma couverture, délivrer l'aura électrique qui brûlait inlassablement dans mon corps.
J'hésitais soudain. Un rire naquit dans ma tête. Elle s'était métamorphosé devant nous, les Chats, la dernière fois.

_Es tu capable de ressentir cela?

En quelques secondes, je laissais l'electricité envahir chaque fibres de mon corps, laissais ma haîne dévoré mon coeur, laissais la fureur enflammer mon esprit.

Une discussion assez étrange débuta entre Lysander et moi. Lorcan et Léa étaient absorbés dans la leur et ne nous écoutaient pas. Lys me mit en garde. Les White Dove seraient en danger. Tout le monde est en danger, pour le moment. Il m'apprit qu'il n'était dans aucun groupe et je trouvais cela interressant. Je pensais moi-même me retirer de tout, pour ne pas avoir à me mettre dans un camp, pour ne pas être "classée".

Puis, il changea. Son visage se fit plus dur, son aura devint menaçante, enfin, plus que d'habitude. Il semblais sur le point de tuer quelqu'un. Je me demandais si c'était à ça que j'avais failli assister lorsque Lorcan était "ailleurs" et que son frère était intervenu. Je me demandais si cela faisait parti d'une de leurs faces cachés, de l'un de leurs secrets. Car les frères en avaient plus que nécessaire, des secrets. Ils pouvaient en parler entre eux mais cela fait du bien d'en parler aussi à quelqu'un d'extérieur.

Je posais délicatement ma main sur sa joue, lui partageant mon calme et ma douceur. Je ne savais pas si c'était vraiment la chose à faire. Je les connaissais, mais de là à dire que je les connaissais bien, il y avait un pas, un très grand pas. Je plantais mon regarde dans le sien et lui sourit. Jouer. Mais jouait-on encore ?

Le silence.
Lorcan m'avait regardé.
Je ne m'étais pas calmé.
La main fraîche de Victoire fut comme...de l'eau sur un court circuit. Boum.

_T'inquiètes pas.

Parler me fit retrouver mes moyens. Je plissais mes yeux bleus, étudiant gravement son visage. Je souris. Elle m'imita.
Nous avions les mêmes nuances bleus. Pas placés aux mêmes endroits. C'était comme un océan. La même eau, mais si différente partout.
Dans certains livres, on dit que lorsque l'on regarde une belle fille, on à le cerveau détaché.
Je pensais de manière on ne pouvait plus efficace, pourtant. J'étudiais tout, analysait tout. Il y avait une forme d'autisme, qui ressemblait à cela. Tout retenir, en un seul coup d'oeil. Ce n'était pas un autisme, pour nous, c'était une évolution.
Je ne savais pas trop comment réagir avec Victoire.
Je me souviens qu'une fois, j'avais tenu une fille dans mes bras, comme cela. MAis... ce n'était pas pareil. Et ça ne s'était pas terminé pareil.
Aller trop vite aurait bouleverser mes sentiment, et imposer en moi ma nature de prédateur/séducteur. LA rose aurait fânée. Or, ce n'était pas ce que je voulais.
Une Vélane. Pourquoi fallait il que ce soit une Vélane? Une séductrice.
Dire que j'avais été inattentif tout ce temps.
Je ressentis le besoin de parler, de dire n'importe quoi. Pour éviter un trop grand malaise. Je savais rester silencieux de très longues heures. Trop longues pour des interlocuteurs normaux.
Lorcan se leva soudain, imité de Léa. Ils parlèrent, mais je n'entendis pas vraiment ce qu'ils disaient. Mon regard était perdu dans ce que la plupart des gens appelle le vague. Ce n'était pas vrai. Regarder dans le vague...c'était un exercice tellement reposant. Les deux s'éloignèrent en riant. N'importe qui d'autre auraient put penser "pour nous laisser tranquilles en amoureux."
C'était bien ça le problème. Qui étions nous?
Je serrais mes bras, les pliants. Mes mains vinrent se poser sur ses épaules, la gauche pour la droite, la droite pour la gauche.

_Que veux dire "Je t'aime", selon toi?

Je savais qu'elle l'avais déjà murmuré aux oreilles de ses proies.
Moi aussi...

Que veux dire "Je t'aime", selon toi?

Moi qui étais perdue dans mes pensées, cette question me fit rapidement revenir sur terre. Enfin, sur ses genoux. Tant de souvenirs dans ce mot. De proies, de vrais amours, de vrais jeux. De vrais rire, aussi.

Je pense qu'il peut avoir plusieurs sens. On peut dire "je t'aime" à sa soeur ou à son frère et ça n'aura pas le même sens que si on le disait à celui ou celle que notre coeur aime. Mais, dans les deux cas, je pense qu'il s'agit d'un sentiment fort éprouvé par tout le monde, au moins une fois dans sa vie. Un sentiment tellement fort qu'il peut nous aveugler et nous faire faire de grosses conne... bêtises.

Ma voix se brisa sur les derniers mots. Trop de souvenirs, trop d'amour, trop de jeu. Trop de douleurs, trop de blessures. Je tentais vainement de me reprendre. Les larmes s'amoncelèrent derrière mes paupières clausent et j'en essuiais rageusement une qui s'était échappée.

Pardon... Mauvais souvenirs.

Ma voix était à peine audible, brisée. Je respirais un bon coup et reformais ma carapace autour de mon coeur. Autour de mon esprit, aussi. Je ne comprenais pas comment Lys avait réussi à me percer simplement avec une phrase. Une bête phrase. Jamais je n'avais craqué. Et il fallait que je craque en face de lui... Idiote idiote idiote !!!!!

Je sentis ses larmes rouler sur sa joue, les vis.
Elle s'excusa avec un sourire, belle. MAuvais souvenirs. Mmm, moi aussi. Mais moi...je ne m'étais jamais...accroché à une fille. Jamais. J'étais abominable.
Mais cela me plaisait de fonctionner ainsi.
Quoique.
Je penchai mon visage lentement. Mes lèvres effleurèrent ses larmes, remontant jusqu'a la pomette parfaite. Je souris, elle le sentit.
Le ciel était définitivement violet. Une tache pourpre à l'horizon, où le soleil se mourait. Mes yeux se plissèrent.
Sans un mot, je me basculais en arrière, l'entrainant avec moi sur le sol. Ses cheveux s'étalèrent en corolle autour de son visage, trempant l'herbe sombre d'une tâche lumineuse.
Mes bras se déplacèrent venant chercher son bassin, tandis que silencieux, j'étudiais le ciel. Les étoiles. Les milliards d'étoile.
Une fois, je les aveint comptées. Je me souviens m'être enfoncé dans une torpeur lente, lourde, douce.
Les cheveux blonds glissèrent le long de ma mâchoire, effleurant mes tempes et mon arcade. Elle murmura quelque chose. JE n'entendis pas.
J'étudiais la courbe de ses cils, impassible.

Lysander me fit basculer sur le sol après avoir embrasser mes larmes. Etrange... Très étrange... Je me demandais s'il s'amusait ou s'il faisait ça dans un but spécial ou s'il... s'il avait des sentiments. Mes cheveux tombaient dans son cou, sur sa machoire. Mes larmes refoulées ne coulaient plus. Ou plutôt, je ne les laissaient pas couler.

Ses mains étaient vraiment basses. Je ne savais pas comment réagir. Jamais un homme, un garçon, un truc chouette, appelez ça comme vous voulez, ne m'avait pris dans ses bras de cette manière. Mon coeur battait à cent à l'heure, je sentais un tremblement monter dans mon corps. Mais que m'arrivait-il !?

Son regard était perdu dans les étoiles. Les étoiles ? Il était déjà si tard ? Mon attention revint sur Lysander. Apparemment, Lorcan et Léa s'étaient eclipsés. Je ne l'avais même pas remarqué. Ses mains me retenaient plaquée contre lui. Sentation bizarre mais pas désagréable.

Lys ? Qu'est-ce que tu fais ? murmurai-je.

Il ne parut pas m'entendre et détailla mes cils. Je ne leurs avais rien fait de spécial pourtant il paraissait captivé. Je me penchais vers lui et l'embrassais sur la joue. Il sursauta.

Un contact oscillant entre le tiède et l'électrique, sur ma joue, me fit sursauter. Je revint sur la Terre, brutalement, limite stupéfait de la tenir dans mes bras.
Peu à peu, un sourire naquit sur mes lèvres. Je plongeais mes yeux dans les siens. Bleus, bleus, bleus. Si differents de ceux de Lorcan. Si opposés aux miens. Si.
Je sentis ma gorge devenir froide, mon sang se glaçant dans mes veine. Chaque muscles de mon corps tremblait. Ce n'était pas du tout comme dans un rêve.
Je ne m'étais jamais sentis aussi vivant.
Mes bras nous relevèrent de quelques centimètres, effleurèrent ses flancs, remontèrent lentement. Un fremissement.
Ma main gauche vint trouver presque par automatisme sa nuque. Presque. C'ETAIT TOTALEMENT DIFFERENT!
Quelque chose tremblait d'excitation, dans mon ventre.
Mes doigts dans ses cheveux, ma mains sur son bassin.

Mes lèvres entrouvertes effleurant les siennes.

Quelque chose qui explose, qui tremble, qui détruit...
Le feu envahit ma bouche, et une passion incroyable me prit.
J'embrassais chaque parcelles de ses lèvres avec une douceur violente, orientant légèrement mon bassin. Ma langue effleura la sienne.
Un baiser hors norme.
Il n'y a qu'une chose que je ne comprends pas.
C'est pourquoi je suis encore sur le sol, à mélanger les étoiles et ses yeux.