Samedi,enfin. Après une semaine de cours épuisante j’étais bien contente d’avoir un jour de libre. J’avais presque oublié le plaisir de faire la grasse matinée et de paresser dans son lit sans avoir à se soucier des cours. J’étais restée jusqu’à onze heures allongée dans mon lit bien au chaud sous mes couvertures. Je n’en sortis que lorsque la faim se fit sentir. Je quitta alors mon lit et choisis les vêtements que j’allais porter aujourd’hui. Je jeta un coup d’œil par une des fenêtres du château. Le soleil brillait et il n’y avait pas un seul nuage dans le ciel. Je me décida pour un débardeur blanc près du corps et un short en jean. Je me rendis dans les douches et après m’être lavée, maquillée, coiffée et habillée je me dirigea vers la grande salle. Une fois arrivée je pris place comme d’habitude à la table de Serdaigle. Je repéra au loin Marshall, mon meilleur ami et lui fis un signe de la main avant de commencer à manger. Je mangea en silence écoutant les commérages que faisaient mes camarades. Je ne pouvais m’empêcher de les trouver quelque peu stupide. Même si j’étais d’habitude la première à commérer, en particuliers sur les garçons, c’était, contrairement à elles, qu’une façade. Les gens, surtout la gente masculine aiment croire que je ne suis qu’une belle plante sans cervelle. Faux. Derrière mon physique avantageux se cachent des neurones, que je sais utiliser. Je ne voulais pas me montrer vantarde, mais il fallait avouer que j’étais loin d’être stupide, mes notes pouvaient le prouver.

Alors que je m’apprêtais à quitter la grande salle pour remonter dans la salle commune des Bleus, une chouette hulotte que je ne connaissais que trop bien arriva et se posa devant moi. L’oiseau se posa et je le caressa doucement.

« Merci Betsy. » Murmurai-je à la chouette.

Je pris l’enveloppe que portait la bête, cette dernière reprit son envol et quitta la grande salle. J’ouvris l’enveloppe où était inscrit mon nom. e reconnus l’écriture fine et penchée de ma mère. Comme d’habitude ma mère s’inquiétait pour moi et voulait savoir si tout allait bien. Elle m’informait également que mon père était bien rentré de son voyage à Paris, il voulait y retourner cet été, mais avec nous cette fois ci. Cette nouvelle me réjouit. J’adorais Paris. J’étais tombée amoureuse de cette ville la première fois que j’y avais mis les pieds lorsque je n’étais qu’une fillette de six ans. Mes parents m’embrassaient et souhaitait de ma part une réponse rapide.
J’emprunta une plume et un parchemin à une de mes camarades et rédigea une réponse à mes parents. Je leur fis part de mon enthousiasme pour ce voyage. Je les rassurais, comme toujours. J’allais bien, non je n’avais pas de problème avec les cours, non, je ne sortais pas trop. Non, je ne faisais pas de bêtises avec les garçons. Bon, d’accord, je mentais un peu mais je n’allais pas avouer à mes parents que j’avais sécher mon cours de botanique la semaine dernière pour sortir à Pré-Au-Lard boire un verre avec un charmant Gryffondor. Il fallait parfois mentir, pour maintenir l’illusion.
Une fois ma lettre terminée j’allais à la volière pour envoyer ma réponse. Je choisis un hibou grand duc qui avait fière allure pour porter ma lettre. Je le regarda partir dans les airs quelques instants.
Je fis volte face, prête à descendre quand je rentra en collision avec quelque chose. Ou quelque un plus précisément.

« Aie ! »

Je me frotta le front, avant de lever les yeux vers la personne qui se trouvait en face de moi. Des cheveux bruns, quelque peu ébouriffés, des sublimes yeux verts. Je reconnus immédiatement Sacha Blackmore. Je souris légèrement.

« Eh bien alors Sacha, on ne regarde pas où l’on va ? »

Sacha et moi entretenions une relation pour le moins compliqué. Il me plaisait, beaucoup. Il avait de l’assurance, du charisme, ce que j’aimais beaucoup mais il était arrogant , manipulateur ce qui avait le don de m’agacer. Je savais qu’il me désirait, tout autant que moi, mais nous étions bien trop fiers pour céder. De toute manière je savais qu’il finirait pas flancher en premier. Personne n’arrivait à me résister, personne.