Ma main glissait sur la main de pierre. Son sourire éternel était figé dans l'éternité de la mort. Je ne pouvais détacher mon regard de ses lèvres froides, et de la musique de son coeur sourd. Oui, la mort qui envahissait chaque parcelle de son corps. De mon corps. Je n'en pouvais plus... Je devrais tuer. Je devrais user d'une lame. Et ne plus souffrir comme chaque nuit pour la douleur dont j'ignorais la cause. J'étais un personnage de roman. Un personnage qui ne pouvait mourir, pas tant que quelqu'un ne l'avait décidé. Puis je me laisserais chuter au sol, et je m'effondrerais... En silence Lorcan.
Say me an Angel.
Allongé sur le sol, je fixais sans le voir le feu presque éteint. Merde... je n'arriverais pas à atteindre l'infirmerie. Ma main tremblait, et je ne pouvais pas chasser cette drapure floue devant mes yeux. J'avais... mal.
Lorcan. Ne fermes pas les yeux. Sinon cela voudrais dire que tu abandonnes. Relèves toi. Doucement, Lorcan. Relèves toi.
Le contact de la cheminée contre mon dos. La douleur qui me déchire la peau.
Il ferma les paupière, douloureusement. Dans sa bouche, le goût de l'amertume et du sang. Dans le noir. Dans le feu. Il avait trop mal depuis peu de temps. Si peu de temps...
"Mathusalem..."
Un sourire fendit ses lèvres, et il écarta doucement sa main de sa poitrine. Le sang tachait ses doigts.
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Sam 26 Fév - 19:27
Le calme. La douceur de la nuit. Les mouvements ralentis par la lune. La blancheur de la peau sous les étoiles. Le léger vent qui souffle. Et le froid. Glacial.
Je me promenais doucement entre les arbres, à quelques centimètres du lac. Les petits cailloux qui roulaient dans l'eau sous mes pieds étaient presque le seul bruit qu'on pouvait entendre. A part le cri des petits animaux, victimes des rapaces nocturnes.
Mes cheveux arrivèrent devant mes yeux lorsqu'un coup de vent un peu plus fort que les autres me surprit. Je passais ma main entre mes boucles blondes, les repoussant derrière mes oreilles. Mon regard bleu se perdit quelques instant sur l'immensité glacial du lac et je repris ma marche lente.
Mes pas me menèrent au Château et je me réchauffais un moment dans la Grande Salle, profitant du silence en écoutant attentivement les moindres petits bruits, repérant les moindres variations de températures. Je souris. Et poussais le portrait de la Grosse Dame.
Près du feu, une forme sombre. Des cheveux blonds. Lorcan. Je me dirigeais vers lui, sans le moindre bruit.Je remarquais qu'il était bizarre, pas comme d'habitude. Je passais un bras autour de son ventre. Sursautais violemment lorsque je sentis le contact chaud contre mon avant-bras. Retins un cri lorsque, à la lumière du feu, je vis le sang.
Je posais mes yeux sur mon ami. Le soulevais, me rendant compte à quel point il était léger. Le posais sur le canapé. Sortis ma baguette. Murmurais un sort, la voix tremblante. Regardais la blessure se refermer. Et je ne comprenais rien. A genoux, la tête en dessus de la sienne, je l'observais. Il était livide.
Lorcan ? Il s'est passé quoi ?
Ma voix n'était qu'un murmure. Aussi léger qu'une plume. Aussi caressant qu'une plume. Aussi blanc qu'une plume. Aucune réaction dans le ton de ma voix. Je ne devais pas craquer. Pas maintenant.
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Sujet: Re: Say me...why. Sam 26 Fév - 20:09
Lorcan entrouvrit les lèvres. Il avait entendu quelque chose... des bras plus doux que n'importe quoi le souleva, et le déposa sur le canapé. Il retint un bref cri de douleur. Ca faisait mal, bon sang.... Une baguette apparut dans mon champs de vision, et je penchais doucement ma tête vers l'arrière. Je connaissais ce bruit de réspiration... pourtatn, je l'avais bien blessée, Victoire. C'était de ma faute si Lysander... Avec force, j'ouvris mes yeux, et mes prunelles se dilatèrent, les grands disques bleus de mes yeux se focalisant sur le visage proche du mien de Victoire.
"Lorcan? Il s'est passé quoi?"
Et là, le choc. Le choc de la colère, de la nervosité, des cris silencieux. Je craquais. Mes larmes emplirent mes yeux sans que je ne puisse les retenir. Pourquoi Lys n'était pas là? Les sanglots se mirent à me secouer prenant possession du corps qui était mien, brisant mes ramparts , ces remparts de force impassible que j'entretenais depuis cinq ans, depuis la première nuit à Poudlard. Depuis que j'étais ici, que j'existais sous le nom de Lovegood aux regards des autres. Je n'en pouvais plus ce soir... pas uniquement à cause de ça.
Mon corps se plia et je me relevais; cherchant à sécher mes larmes qui coulaient sur mes larmes. Ne pas arriver à les tarrir fit monter un sanglot encore plus aigüe dans ma gorge et je pliais mes genoux contre ma poitrine, comme lorsque j'étais enfant, pour me cacher. Ce mouvement appuya sur mon plexus solaire, et la peau céda de nouveau. Aucun sortilège n'irait au bout de la volonté de Pépé.
"Pardon, Victoire, pardon, pardon"
Je ne voulais plus ouvrir les yeux, tandis que les frissons secoués de mon corps brisait ma voix. J'étais desespéré.
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Sam 26 Fév - 21:24
Les larmes remontèrent au coin des paupières de Lorcan et je le dévisageais avec horreur. Que c'était-il passé pour qu'il soit dans un état pareil ? Il était secoué de sanglots et je posais mon front contre le sien. Je déposais un baiser léger sur sa peau, ne sachant comment réagir, ne sachant que faire ! Je ne l'avais jamais vu comme ça. Il était dans un état déplorable. Vraiment.
Son corps était secoué de plus en plus violemment. Je me demandais s'il ne fallait pas l'emmener à l'infirmerie. Je m'inquiète vraiment pour lui. On dirait presque qu'il criait. Mais ce n'était pas le cas. Si ? J'étais perdue. Je ne savais pas du tout ce qu'il se passait. Je ne savais donc pas quoi faire. Il se releva, essuya d'un geste les larmes sur ses joues mais elles n'arrêtaient pas pour autant de couler.
Je le regardais se rasseoir, l'observant. Un sanglot plus aigu remonta dans sa gorge et il monta ses genoux contre sa poitrine. J'étais figée, assise en dessous du canapé. Je n'osais pas bouger. J'étais totalement incapable de me ressaisir. Je vis la peau craquer et le sang recommencer à couler. Je regardais Lorcan avec horreur.
Pardon, Victoire, pardon, pardon
Lorcan ! Pardon pourquoi ? Je ne sais pas du tout de quoi tu parles !
Je posais mes mains sur ses épaules, le forçant un peu à se détendre. Puis, ma tête se posa dans son cou et son souffle joua avec mes cheveux. Je souris. Lorcan, explique-toi. Explique-moi. Je ne comprend pas
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Sujet: Re: Say me...why. Sam 26 Fév - 21:42
La doulour chauffait sa gorge, le chagrin compressait viollement son coeur. Sa tête commençait à lui faire vraiment mal, et détendant se sjambes, il fut obligé de plaquer ses doigts contre son sternum.
Les mains blanches de Victoire se posèrent sur ses épaules, le forçant par une pression légère à lui faire relever le regard. Les deux yeux bleus se posèrent, perdus sur le visage de la jeune fille. Se mordant la langue, il retint avec peine les mouvement saccadés de sa poitrine. Explique moi.. Explique moi... expliquez moi tout, s'il vous plait...
Lysander qui le frappait, furieux. Lysander. Lore. La baguette. Angela qui tournait son visage, une expression térrifiée dans les yeux. Les lèvres blanches d'une femme ensanglantée. Les flammes d'une maison haute. Le chat qui hurlait plus fort qu'un humain son agonie horrible. Les sorcière de Salem... la douleur...
Pardon.... j'ai mal... tu comprends pas...
Avec violence, Lorcan enserra Victoire, ses bras la plaquant contre lui, et planta avec force ses dents dans l'épaule de la jeune femme. Une violente secousse agita la jeune fille, mais les bras cruels du petit blonds la serraient, l'empêchant de s'enfuir, tandis qu'il enfonçait plus profondément ses dents, ses canines, le sang inondant l'email de ses dents, ses gencives, coulant sur ses lèvres. Il avait mal... elle aussi, maintenant.
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Sam 26 Fév - 21:59
Il était aussi perdu que moi, je pouvais le lire dans ses yeux. Pourquoi ? Que c'était-il passé, non de dieu !? Je voulais savoir, je voulais l'aider. Je voulais... Je voulais... Je voulais quoi, au juste ? Me faire pardonner ? De qui, Lysander ? Non, je m'en foutais pas mal de ce mec, maintenant... Même si mon coeur saignait pendant que mon cerveau pensait ça.
Lorcan se redressa, encore une fois. Il avait le regard fou. Il m'attira contre lui, ses bras ses refermèrent sur moi et je tentais vainement de me dégager. La puissance dans ses bras me surpris. Je lâchais alors toute pression et me laissais faire. Je me mordis violemment les lèvres lorsque ses dents percèrent la fine membrane qui recouvrait mes clavicules. La douleur était insoutenable mais je ne voulais alerter personne.
Je sentis le sang couler le long de mon bras, passant sous mes vêtements, tâchant mon pull de rouge. L'odeur métallique imprégna la pièce ainsi que ma peau et je fût prise de nausée. Je repoussais Lorcan, le coeur battant à mile à l'heure. Je pris un coussin du canapé et le posait sur ma blessure, béante. J'étais sous le choc. Je me forçais à ne pas crier, ni tomber dans les pommes.
Lorcan Scamander, j'exige des explications. Après avoir bu mon sang, tu me dois bien ça...
Mon regard totalement vélanien se posa sur lui et capta son regard pour ne plus le lâcher. Il était à ma merci, désormais. Il ne pouvait pas y échapper. C'était la loi de la nature. Je voulais savoir. Je voulais des explications. Et j'allais les avoir, quelqu'en soit le moyen, le temps que j'allais y mettre, l'énergie, aussi. Mais j'allais savoir pourquoi il se comportait comme ça.
Lorcan, pourquoi tu te sens mal à ce point ? Explique moi, je t'en supplie. Je veux t'aider. Mais je ne le peux pas si tu ne me dis rien
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Sujet: Re: Say me...why. Dim 27 Fév - 14:45
L'oiseau se tira avec violence hors des griffes du chat. Lorcan recula son corps, lèvres entrouvertes. Il cracha une chose blanche et chaude, ensanglantée. La chaire... Choquée, Victoire le fixait. Il connaissait le charme de la fille, pourtant, laissa l'imprégnation du sortilège prendre possession de son esprit, se mêlant, fourvoyance déchu, aux yeux limpides et furieux. Fureur... rimé en douleur.
Ses doigts passèrent contre ses lèvres. Etalèrent le sang autour de sa bouche, comme un pinceau abstrait. Son corps frissonait, du poignet il frotta ses paupières, les jambes pliées sous lui. Il avait mal à la tête, et la brûlure insoutenable , nerveusement, de sa poitrine, l'empêchait de se concentrer.
Lorcan, pourquoi tu te sens mal à ce point ? Explique moi, je t'en supplie. Je veux t'aider. Mais je ne le peux pas si tu ne me dis rien
Le garçon secoua ses cheveux, les yeux vides. Comme irrités par le sel, les circonvolution saphir étaient cerclées de rouge. Son univers se résumaient à des couleurs incessantes. Le rouge, le bleu, le blanc, le jaune, le vert... le rouge sur ses doigts, en travers de sa peau, s'étalant en arabesques fleurissantes sur le haut blanc... les cheveux blonds, les doigts blancs, les tuniques vertes, dans la nuit. Il... voyait tout cela, et plus. Et cela faisait mal. Dans la tête.
_ Je ne me sens pas mal.
Il avait baissé la tête. Mais c'était trop tard, les yeux bleus l'avaient emprisonné. Il ne pouvait plus se défaire du lien. Il avait les clés, là, en face de lui, mais se répugnait à user de ce bluff pour châtier Victoire.
_ To qa me an Sayu. Me tcha alto vorave siu ni tae. Nia tae. No andro...
Lys souriait. Luna qui secouait ses cheveux. Rolf qui relevait avec douceur sa main brune. Lore qui balancait ses jambes dans le vide. Un jardin d'or qui s'étalait. Et lui qui regardait tout ça, les pièces sur le plateau. La reine, le cavalier, le roi, la tour, et le fou. Si jamais le jeu venait à être brisé. Ne pleure pas. Le sourire de Xénophilius.
_J'ai si peur.... de mourir avant d'avoir fait ce que je voulais faire...
Il leva la main. Elle était tâchée du sang de Victoire. Il s'était levé. Fixait sa main. Ne comprenait plus. Devait tuer. Avait quinze ans. Devait tuer. Se fixait des objectifs innateignables. Devait... ne voulait plus... tombait en arrière.
_....Victoire.
Il releva des yeux profondément malheureux. D'un pas, il dévora la distance qui les séparait, prit sa main, la fit s'asseoir près de lui, et posa la main rouge sur la joue de la Vélane.
_...
Ses doigts glissèrent sur sa joue. Lui, avait du sang autour de la bouche. Sous les vêtements. Sur les doigts. Il aimait ce liquide.
_Ferme les yeux. Laisse moi partir maintenant.... s'il te plait... ferme-les.....
[Lorcan en son for intérieur.]
Tu n'avais pas à faire brûler... Al....ja... you I know that we are youngAnd I know that you may love me But I just can't be with you like this anymoreAlejandroShe's got both hands In her pocketAnd she won't look at you (won't look at you) She hides true loveEn su bolsilloShe's got a halo around her fingerAround youYou know that I love you boyHot like MexicoRejoiceAt this point I've gotta chooseNothing to loseDon't call my nameDon't call my nameAlejandroI'm not your babeI'm not your babeFernandoDon't wanna kissDon't wanna touchJust smoke my cigarette and hushDon't call my nameDon't call mynameRobertoAlejandroAlejandroAle-AlejandroAle-Alejandro-e-roStopPlease, just let me goAlejandroJust let me goShe's not brokenShe's just a babyBut her boyfriend's like her dadJust like a dadAnd all those flame thatBurned before himNow he's gotta firefightGot-cool the badYou know that I love you boyHot like MexicoRejoiceAt this point I've gotta chooseNothing to loseDon't call my nameDon't call my nameAlejandroI'm not your babeI'm not your babeFernandoDon't wanna kissDon't wanna touchJust smoke my cigarette and hushDon't call my nameDon't call my nameRobertoAlejandroAlejandroAle-AlejandroAleAlejandro-e-roDon't bother meDon't bother meAlejandroDon't call my nameDon't call my nameBye FernandoI'm not your babeI'm not your babeAlejandroDon't wanna kissDon't wanna touchFernandoDon't call my nameDon't call my nameAlejandroI'm not your babeI'm not your babeFernandoDon't wanna kissDon't wanna touchJust smoke my cigarette and hushDon't call my nameDon't call mynameRobertoAlejandroAlejandroAle-AlejandroAle-Alejandro-e-ro[stop]
Un hurlement plia le garçon en deux. Il tût son cri en plaquant avec force ses doigts contre sa gorge, son teint virant au blanc. Victoire lui disait quelque chose, mais il n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle disait. Un vilain malaise, aurait dit Luna. Son crâne frappa le sol, ses yeux se plissèrent. La chanson hurlait quelque part près de lui. Sa main aggripa celle de Victoire, et refusa de la lâcher. Le feu des glyphes déchirait son système nerveux, atteignant la moelle épinière, enflammant ses globes rachidiens, et les hémisphères hyper sensibles. Les larmes brûlaient ses yeux, yeux qu'il aurait voulu s'arracher, se mettre de la javel dan sla tête pour tout oublier. Son bras gauche était plaqué contre sa poitrine. Il ne fallait pas qu'il perde tout son sang sinon il allait... Il tira sur toute cette pompe de volonté. Si Angela était capable de faire ça... lui... aussi... bon sang!!!
_C'est Xénophilius...
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Dim 27 Fév - 21:27
Je regardais avec horreur Lorcan cracher un truc blanc. Ma peau. Un morceau de mon épaule. Je fût prise de violentes nausées que je tentais tant bien que mal de surmonter et respirais le plus calmement possible. Lorcan passa un doigt sur ses lèvres, étalant le liquide rouge, presque brun, à l'odeur métallique et bénéfique. Il avait le regard vide. Entièrement vide. Bizarrement vide. Dangereusement vide. Et ça me perturbait beaucoup. Moins que le morceau de chair qui ensanglantait le sol mais presque autant.
Je ne me sens pas mal. J'ai si peur.... de mourir avant d'avoir fait ce que je voulais faire.......Victoire.
Sa main se leva et l'observa, me fit m'asseoir sur le canapé puis posa sa main sur ma joue, étala le sang. Sur mes habits. Les colorants encore plus en rouge. Moi qui voulais passer une soirée tranquille à lire dans mon lit, à la lueur de ma baguette, c'était rappé...
Ferme les yeux. Laisse moi partir maintenant.... s'il te plait... ferme-les.....
Je fis donc ce qu'il me disait de faire, fermais mes yeux et le laissais s'allonger sur le sol. Je savais qu'il avait déjà tenté de se suicider, une fois, mais qu'il ne l'avait pas fait. S'il voulait mourir, ce n'était pas mon problème. Il faisait ce qu'il voulait. Mais, s'il réussissait, il allait me manquer. Vraiment. Pourquoi je pense à ça, moi ? Ca ne va pas, Victoire ?
J'ouvris les yeux juste à temps pour voir Lorcan plaquer ses mains contre sa gorge et me penchais sur lui, les mains sur son torse. Son cri avait résonné dans la salle commune et je sentais que les personnes au sommeil léger n'allaient pas tarder à débarquer. Je jetais un sort qui nous permettait de parler sans être entendu et lui hurlais de m'expliquer.
C'est Xénophilius...
Je plaquais mes mains contre son visage brûlant, utilisant la légilimencie pour connaître son secret, découvrir ce qu'il voulait dire par "C'est Xénophilius". Je ne comprenais vraiment rien. Et je fût surprise par ce que je trouvais. Je me laissais tomber sur le sol et fermais les yeux. Je les rouvris, quelques instants plus tard et posais mon regard sur mon meilleur ami.
Qui allait mourir. Mourir ou tuer. Pour prouver à Angela qu'il pouvait être comme elle. Angela. Mon amie. Je connaissais sa réputation mais je ne pensais pas qu'elle était vraie. Dommage. Je fermais ma blessure d'un coup de baguette magique, sans quitter Lorcan des yeux.
Explique-moi
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Sujet: Re: Say me...why. Dim 27 Fév - 23:20
Explique-moi.
... Victoire Weasley. tu viens de rentrer dans mon esprit. Qu'as tu vu? Qu'as tu compris? Qu'as tu fouillé et découvert? ... Un livre ouvert.
********************************
Petit ouvra les yeux. Tiens. Lorcan l'avait ammené là, encore? Ses prunelles caressèrent une étendue de sable. Le vide. Juste le sable, une énorme plaine. Et le vent, qui venait fôlatrer avec les cristaux par millier. Petit baissa les yeux. Ah... il avait ce corps? Oui. Bah oui. Oui oui, sinon il ne se sentirais pas "petit". Haha, quel jeu de mot. Lorcan... tu es pathétique.
Un corps d'enfant de sept ans. Petit sourit, avec toute l'innocence que procurait cette mimique pleine de dents et de fossettes pétillantes. Il avait l'apparence d'un petit garçon blond aux grands yeux bleus. Que faisait il encore ici?
Le vent soufflait doucement. Les heures n'existaient pas ici. C'était bien que Lorcan ait trouvé la clé. Sinon Petit n'aurait jamais pût ouvrir les yeux de son éternel sommeil noir. C'aurait été si triste, sachant qu'il existait.
Il se sentait bien. Ses petits bras potelés, commençant tout juste à s'allonger, comme con corps. Ses jambes fines, son visage de lutin. Il se ressemblait tellement...
Petit se baissa. Sa main creusa le sable. Un coup de vent vint frapper son visage. Il inspira. Un parfum. Le sable glissa entre ses doigts, et s'asseyant sur le sable, il regarda devant lui. Tiens. Une silhouette grande. Une...fille.
Petit pencha la tête. Blonde, aux yeux bleus. PAs Luna. Dommage. Un sourire malicieux étira ses lèvres, tandis que la silhouette se rapprochait. Bientôt, Petit leva la tête, car elle était là. Juste en face de lui. Il referma son petit poingt. Il avait un T-shirt blanc et un short noir. Comme d'habitude.
*Bonjour. Tu ne sais pas où tu es, pas vrai? Ne t'inquiètes pas. Les circonvolutions circulaires... ne se referment pas. Comment t'appelles tu?
Les yeux bleus de Petit dévorèrent le visage de la jeune fille.
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Dim 27 Fév - 23:33
J'ouvrais les yeux et je savais être dans l'esprit de Lorcan. J'étais étendue sur une plage de sable fin. Mes vêtements avaient changé, s'adaptant au contexte dans lequel je me trouvais. Un short blanc, un T-shirt de la même couleur. Et je souris en découvrant une paire de lunette de soleil sur mes cheveux blonds.
Une étendue de sable. Je me levais, observait et me rendis compte qu'il n'y avait que ça. Le sable. Une étendue infinie et indéfinie de sable. Seul le murmure du vent était présent. Seuls deux des éléments. La terre, l'air. C'était parfait. J'avançais de quelques pas.
Une silhouette au loin se détacha de l'étendue sableuse. Je m'avançais vers elle. Vers lui. Un garçon, sept ou huit ans, maximum. De petite taille. Potelé, cheveux blonds, yeux bleus. Lorcan. En version miniature. Je souris. Marchais droit sur lui. Et il parla de sa voix enfantine.
Bonjour. Tu ne sais pas où tu es, pas vrai? Ne t'inquiètes pas. Les circonvolutions circulaires... ne se referment pas. Comment t'appelles tu?
Bonjour. Je sais plus ou moins où je me trouve. Je ne m'inquiète pas. Et je sais. Je m'appelle Victoire. Et toi ?
Peut-être que ce n'était pas Lorcan, finalement. Un interface ? Possible. Probable. Intéressant. Je m'assis sur le sol, le sable. Posant mon regard sur le garçon, je l'invitais à s'asseoir à mes côtés. Il était... fascinant. Lorcan, que voulais-tu me montrer ?
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Sujet: Re: Say me...why. Dim 27 Fév - 23:55
Petit sourit. Elle avait parlé. C'était bien. Il hocha les épaules, un petit sourire sur ses lèvres, et ses grands yeux posés sur les mains de la fille. Vic-toire.
*Tu sais plus où moins? Haha! Moi je sais!! Je sais tout, ici!*
Son rire s'éleva, tandis qu'une véritable expression d'euphorie se peignait sur son visage. Il joignit ses deux mains, et étudia gravement Victoire.
*Ici, c'est le tout.*
Il plissa ses yeux, et sourit doucement.
*Ce n'est pas uniquement l'esprit de Lorcan. PAs vrai? C'est ce que tu pense. Ici, c'est ton esprit. Celui de Harry Potter, de Michel Vincent, d'Arya Elthia, de Mickaël Smith... ici, ceux que tu considère comme moldus et sorciers sont tous semblables... tout le monde n'existe plus, et...tout le monde est pareil.*
Il attrapa une pincée de sable, et plia sa jambe. Un sillon naquit sous son talon, et il releva ses yeux sur Victoire. Il avait l'impression de passer pour un gamin bavard... Petit n'aimait pas ça.
*Je me demande pourquoi il t'a ammené ici. Tu sais toi?*
Petit ferma les yeux, et ramena contre sa poitrine ses genoux, laissant la réponse de Victoire émaner. Viendrait elle ou non? Que dirait elle? Comment parlait elle chaque jour?
*Finalement, je sais.*
Il rouvrit les yeux. Et leva sa main, semblant caresser l'air.
*Il veut que je te montre un truc.*
Petit se leva. Son sourire avait disparu. Il tendit la main vers la jeune fille blonde.
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Lun 28 Fév - 0:07
Tu sais plus où moins? Haha! Moi je sais!! Je sais tout, ici!
Après avoir détaillé mes mains comme si c'était la première fois qu'il en voyait, il me dit cette phrase et éclata d'un rire enfantin. Joyeux. Rempli d'espoir et de liberté. J'aimais les enfants. Si seulement je pouvais en avoir un comme le petit en face de moi, je serais aux anges. Je me reconcentrais sur ce que disait le gosse.
Ici, c'est le tout. Ce n'est pas uniquement l'esprit de Lorcan. PAs vrai? C'est ce que tu pense. Ici, c'est ton esprit. Celui de Harry Potter, de Michel Vincent, d'Arya Elthia, de Mickaël Smith... ici, ceux que tu considère comme moldus et sorciers sont tous semblables... tout le monde n'existe plus, et...tout le monde est pareil.
Je posais mon regard sur le sol, étudiant ses paroles. Il était stupéfiant. Pour un gosse de son âge, il semblait avoir la connaissance de ces ancêtres, peut-être même des ancêtres de ce monde. Des mondes. De son monde. Combien y avait-il de monde, au juste ?
J'observais le sillon qu'il creusait avec son talon, à moitié perdue dans mes pensées. Ici, tous les esprits étaient réunis. Cela voulait-il dire que... Lorcan voulait-il me montrer d'autres esprits que le sien ? Mmm, je ne comprenais pas exactement le pourquoi de la destination mais je savais que c'était important pour lui. Pour Lysander. Pour moi, aussi.
Je me demande pourquoi il t'a ammené ici. Tu sais toi?
Il veut mourir. Mourir ou tuer.
Un simple murmure. Mais qui explosa le bruit, le réduisant au silence le plus total. Pas d'intonation, pas d'émotions. Juste une constatation. Simple, logique, scientifique. Sans fioriture, sans détournement. La vérité crue.
Finalement, je sais. Il veut que je te montre un truc.
Sa main se leva, caressa l'air, jouant avec lui, avant que son corps suive et qu'il se retrouve sur ses pieds. Il tendit sa main vers moi. Je la fixais un instant, poussais un profond soupir et pris la main que le petit me tendait. Je me levais d'un bond léger et le suivit.
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Sujet: Re: Say me...why. Lun 28 Fév - 0:20
Les doigts se refèrmèrent sur ceux de Victoire. Une petite grimace agita la frimousse lutine, à l'évocation de la mort de Lorcan. Petit secoua sa tête, et referma fermement, sans violence, mais surement, sa main dans la paume de Victoire. Puis il avança.
Le sable sur sa route devint une fumée noire, qui, à ses mouvements de déplacement, s'envolèrent, de plus en plus, pour former de partout des rouleaux de nuances sombres, entre le noir et le bleu. Petit ne tournait pas la tête, se contentant de rester le Guide, dans ce tout qui se mélangeait. Qui était il? La question ne se posait pas. Son nom? Il ne le donnerait pas.
Petit se stoppa. Sa main était dans celle de Victoire, il leva vers elle son visage souriant, confiant.
*Ne t'inquiètes pas.*
Il glissa son sourire, et regarda droit devant lui, le regard grave. Un dernier coup de vent, qui fit valser quelqu'énième grain de sable, puis l'immobilité complète du paysage abstrait. Il leva doucement la main. Effleura ce qui semblait le vide, rencontra une surface invisible... presque immatérielle. Une onde naquit, puis une seconde, comme un lac dressé à la verticale, devant lui, et dont le contact de sa main briserait la perfection de l'eau calme et lisse. Il y eu un remous, puis Petit serra les doigts de Victoire, et avança.
Les collines semblaient drapés d'or. La maison, haute et bancale, se découpait de l'horizon, tandis qu'une douce fumée s'elevait vers le ciel. La Terrier, la maison des Weasley, qui vivait pleinement, en ce début d'après midi.
Petit tourna la tête vers Victoire. Il sourit doucement.
*On y va? C'est là bas qu'il faut voir.*
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Lun 28 Fév - 0:42
Lentement, doucement, envoutant, le sable se leva et forma des rouleaux autour de nous. Bleus, noirs, gris, toutes les nuances présentes entre ses trois couleurs étaient présentes. C'était magnifique, terrifiant et légèrement surnaturel. En même temps, j'étais dans la tête de Lorcan. Non, j'étais dans le Tout.
Ne t'inquiète pas
Je baissais les yeux sur le regard confiant du petit bonhomme et lui rendis son sourire.
Je ne m'inquiète pas, petit homme
Sa main se leva encore une fois, effleura le vide ou ce qui semblait être le vide et je vis clairement un plissement. Entre deux mondes ? Entre deux univers ? C'était comme une goutte d'eau tombant au milieu d'un lac tranquille. Des ondes. Des vaguelettes. Je sentis les doigts du petit se resserrer sur les miens et on avança, passant le miroir.
Les collines semblaient drapés d'or. La maison, haute et bancale, se découpait de l'horizon, tandis qu'une douce fumée s'élevait vers le ciel. La Terrier, la maison des Weasley, qui vivait pleinement, en ce début d'après midi. Je connaissais ce tableau, ce décors, pour l'avoir vu et admiré des centaines de fois.
On y va? C'est là bas qu'il faut voir.
Ca a commencé lorsque Luna et Rolf étaient à la maison ? Ou bien, encore plus loin, lorsque Xénophilius était chez mes arrières-grands-parents du côté paternel...
Je parlais plus pour moi même et je ne me rendis même pas compte que ma voix sonnait bizarrement dans cet univers. Je ne voulais pas parler à voix haute mais c'était sortit tout seul...
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Sujet: Re: Say me...why. Lun 28 Fév - 1:06
Petit la regarda. Il avança en souriant.
*C'est presque ça. Tu viens?*
Un grand sourire fendit ses lèvres, dévoilant ses petites dents blanches. Ses bras se levèrent, et il lâcha la main de Victoire, tandis que ses foulées s'accélèrèrent immédiatement. Il dévala en courant la colline, pris d'un fou rire.
Le Terrier s'élevait au dessus d'eux comme une ombre aussi menaçante que chaleureuse. Petit effleura la porte. C'était comme les Pensines de Lorcan et des autres sorciers. Il avança, jeta un regard doux vers Victoire, et traversa la porte.
Dans le salon, c'était un joyeux vacarme. Des hommes et femmes bougeaient en tout sens, les tâches de couleurs s'éparpillant dans l'espace. Des femmes rousses et brunes, des enfants blonds, roux, chatains, des yeux bleus, verts et noisettes... trois familles qui se mélangeaient dans la joie et la bonne humeur.
Petit sourit. Victoire revint à ses côtés, et ils observèrent, une seconde. Xénophilius tenait le petit Albus dans ses bras. Molly courait après un chat, Victoire chantait sur la table, Lily pleurait dans les bras de sa mère. Harry, hagard, cherchait à ouvrir le four micro-ondes, tandis que Ron tapait la causette avec une Luna surexcitée. A ses côtés, Rolf qui caressait distraitement les cheveux blonds d'un Lysander calme, sérieux, de cinq ans. Ses yeux bleus se posaient alternativement sur Luna, plus loin, et sur le chat noir qui courait, fou.
Petit laissa échapper un petit rire. La maison était vraiment bien remplie. Ginny qui s'activait aux fourneaux, Arthur qui étudiait en souriant béatement une canne, et Percy qui se tirait les cheveux, ses lunettes écaillées de travers sur son nez.
Xénophilius ricana, et se pencha vers le sol, une masse blonde lui fonçant dans les bras. Lorcan plissait les yeux, sa frimousse furieuse. Lysander ouvrit grand les yeux, et un large sourire satisfait s'étéla sur ses jeunes lèvres. Il bondit à bas du canapé, et passa près de la table duquel était assise Victoire. En passant, il lui tira hargneusement la langue, puis se mit à courir en riant.
*Simple retrouvaille mensuelle... les enfants se connaissent bien... tu t'en souviens, de tes six ans, Victoire?*
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Lun 28 Fév - 11:53
C'est presque ça. Tu viens ?
Je dévisageais le petit bout d'homme avant qu'il ne dévale la colline en riant aux éclats. Je souris et le suivis, courant moi aussi dans la pente menant au Terrier. Arrivés devant la porte, le gosse passa tout simplement au travers. En haussant les sourcils, je le suivis et ne rencontrais aucune résistance. C'était très drôle, d'être dans le Tout.
Nous étions dans le salon et l'ambiance était festive. Xénophilius tenait le petit Albus dans ses bras. Molly courait après un chat, je me vis en train de chanter sur la table, Lily pleurait dans les bras de sa mère. Harry, hagard, cherchait à ouvrir le four micro-ondes, tandis que Ron tapait la causette avec une Luna surexcitée. A ses côtés, Rolf qui caressait distraitement les cheveux blonds d'un Lysander calme, sérieux, de cinq ans.
Je me rappelais parfaitement cette journée. Bientôt, Harry allait se retrouver avec la porte du four à micro-ondes dans les mains, Lily allait sauter en bas et courir après le chat et Ron allait sortir pour prendre l'air. C'était la journée de mon anniversaire. Un des rendez-vous où toute la famille était là. Un des jours les plus drôles de l'année.
Simple retrouvaille mensuelle... les enfants se connaissent bien... tu t'en souviens, de tes six ans, Victoire?
Je ris en voyant Lysander me tirer la langue, enfin, tirer la langue à ma version miniature, et tournais la tête vers le petit bonhomme.
Je m'en rappelle. Pourquoi avoir choisit ce jour, ce moment ?
Je ne me rappelais d'aucun accident majeur et ne voyais donc pas exactement où Lorcan voulait en venir en me montrant cette journée.
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Sujet: Re: Say me...why. Lun 28 Fév - 14:41
Petit étudia tendrement la jeune fille se remémorer cette journée. Tranquille, bavarde, enfantine. Une journée joyeuse...
Le regard de Victoire étudia le visage de chacun des enfants. Ils étaient comme deux fantômes au milieu de ce joyeux capharnaüm. Albus, James, Lily, le petit Hugo, Victoire, Lysander, Lorcan, Rose, Louis, Dominique, Harry, Ginny, Ron, Hermione, Xénophilius, Rolf, Luna, et même Kreattur! Ce vieil elfe aigri qui souriait de manière effroyable, angoissant les enfants, qui à son passage, se plaquaient leurs petits doigts contre les yeux, pour les plus jeunes. Les plus vieux jouaient déjà partout, en véritable petits chats excités.
Petit posa son regard sur Xénophilius. Ce dernier murmura une blague sotte à l'oreille du petit garçon blond, ce dernier affichant un grand sourire. Ginny s'approcha et lui tendit un verre fumant, dans lequel reposait une horrible mixture bleue/boueuse, que le grand père accepta avec un grand sourire.
-Une infusion de Bouillus! Merci beaucoup. Tu en veux, Lorki?
Le petit garçon sourit, comme un petit pantin articulé. Ses doigts se refermèrent autour du gobelet, et il but une première gorgée, en en mettant partout sur ses lèvres et son menton. Xénophilius ricana.
-Cochon! Tu ne peux pas boire proprement!?
Il regardait nonobstant le garçon avec bienveillance, et presque surpris, remarqua que Lysander les fixaient, l'air bougon. Un sourire s'étala sur les lèvres du vieil homme blonds, et il secoua ses longs cheveux blonds emmelés.
-Tu en veux, Lys?
Le petit garçon ouvrit grand la bouche, l'air horrifié.
-Ah non, non! C'est dégueulasse!
Luna apparut comme un rapace entre les deux, ses yeux exorbités focalisés sur Lysander.
-Lysander Scamander! On ne dit pas de grots mots, compris!?
Le petit blond ouvrit de grands yeux innocents, et se tourna vers les autres enfants, cherchant quelqu'un du regard. Il regarda un instant Victoire, puis secouant la tête, pointa du doigt James qui buvait une boisson gazifié.
-C'est James qui m'a apprit!
Rolf explosa de rire, pas dupe, et se contenta de s'éloigner, l'air gaillard. Luna secoua la tête, et d'une main experte, entortilla en une grosse queue de cheval ses cheveux sales et blonds. Accrochée à ses jupons, la petite Lorelei, impeccablement soignée, à l'inverse de toute sa famille, étudiait timidement ses frères et son grand père.
*Happy Biiiiirthdaaaaaaaay!!!*
Les voix gazouillantes de gamins se melaient à celles plus graves, des adultes qui s'échangeait entre eux des sourires ravis, tandis que les petits s'agglutinaient comme des insectes autour de la petite table, sur laquelle trônait fièrement l'énorme gateau. Victoire petite semblait près de la crise de nerfs et pépiait sourdement :" C'est mon gâteau! Vous n'y touchez pas encore! C'est mon gâteau, vous l'mangez pas tant qu'il est pas découpé! Non mais!" Les main imprudentes d'un Albus et d'un Lysander passèrent trop près de l'énorme patisserie, et Victoire poussa un bref cri aigüe, tandis que les deux polissons retirait vivement leurs doigts chantillés. La petite blonde leur jeta un regard à faire froid dans le dos, et Lysander préféra, comme Albus, reculer vivement vers sa mère.
Les doigts pleins de chocolats, de chantilly, de fraise et autres aliments très sucrés, Lorcan s'était caché derrière le canapé pour manger sa part de gateau. De temps à autre, le petit garçon se relevait, et timidement jetait un coup d'oeil par dessus le rebord de cuir du grand canapé. Victoire, en véritable petite princesse, était éclatante de joie. Bien qu'un peu chiffonée par les garçons qui l'embêtaient, elle était très mignonne dans sa petite robe, et ses yeux bleus veillaient à ce que SON anniversaire se déroule au mieux, comme une grande. Elle arborait fièrement ses cadeaux, et avait déjà ce petit sourire charmeur qui s'intensifierait plus tard. Les yeux bleus de Lorcan décrirent une rapide parabole. Si Victoire était là, Albus serait forcément dans un rayon de cinq mètres. Exact. Maintenant, si Albus était près de Victoire, Lysander serait près... exact. Lorcan se baissa lentement, sa main s'enfonçant goulûment dans la part de gateau, et il l'approcha de sa bouche grande ouverte, l'air satisfait. Tout allait bien. Soudain, une tornade blonde se dressa entre le mur et le canapé, plié en deux pour être à la hauteur du petit garçon. Luna souriait, étant la plus belle des mères.
-Lorcan, tu ne veux pas jouer avec les autres?
Le petit garçon resta immobile, l'air concentré, son chocolat dégoulinant entre ses doigts et tachant le sol.
-Mmm... Non.
Il enfonça entièrement la part dans sa bouche, ce qui le transforma de longues secondes en un hamster, et il exorbita ses yeux à la manière de Luna, qui rit.
-Poisson rouge, va!
Lorcan sourit doucement, ses grands yeux bleus malicieux et si innocents à la fois.
Le soleil tombait doucement. La famille Potter était rentrée chez elle, faisait aussitôt un grand vide dans le salon des Weasley qui se retrouva aussitôt beaucoup plus silencieux. Les bébés dormaient: Dominique, Lucy, et même Rose qui était exténuée de fatigue, et qui était monté se coucher directement dans son lit, avec un dernier baiser pour sa soeur, Victoire, qui riait depuis le début de la soirée. Lysander était couché sous la table, jouant avec le chat, les paupières lourdes, sa petite bouche entrouverte, Luna discutaient avec Hermione, échangeant ses dernières découvertes sur le Ronflak Cornu.
Lorcan, les yeux grand ouvert, en tailleur sur le canapé, fixait impitoyablement chaque membre de la maison. Absolument pas fatigué, il s'était figé dans un immobilisme rare pour un enfant de cet âge, ses prunelles dévorantes lui donnant l'impression d'être un chat guettant sa proie, ou bien une chouette veillant à ce que la lune soit suffisamment haute pour entamer sa partie de chasse. Rolf sommeillait, un verre de whisky pur feu dans sa main lâche. Xénophilius aussi avait les yeux fermés. Pourtant, de temps à autre, en tournant imperceptibelemnt la nuque, Lorcan sentait une étincelle bleue se poser sur lui. Et à chaque fois, sa main revenait se poser sur son ventre, l'air grave.
Vers minuit, Lorcan se leva. La fête n'était toujours pas terminée: Victoire refusant de dormir. Lentement, le petit blond quitta le canapé, et traversa lentement la pièce. Lysander avait succombé au charme du sommeil, et dormait, tenant le chat serré contre sa poitrine, le matou ronronnant doucement. Lorcan passa près de Xénophilius, croisa distinctement son regard, et alla vers les toilettes.
Petit pris la main de Victoire. Suivirent tout les deux le petit Lorcan. Petit serra les doigts de Victoire, lui intimant doucement de se stopper. Lorcan ouvrit la porte des toilettes. Y entra, et referma. Petit leva un doigt, et montra le couloir. Xénophilius marchait d'un pas hâté, à contre jour: vers les ténèbres. Ses cheveux formaient comme des toiles d'araignées près de son visage émacié, et il passa près d'eux, l'air soucieux. Il se stoppa devant les toilettes, et frappa doucement à la porte.
-Lorcan? Ca va? -Mmm mmm...
Xénophilius crispa la mâchoire, en entendant soudainement un bruit de respiration saccadé. Puis, ils entendirent nettement Lorcan vomir de l'autre côté de la porte.
-Tssss! Lorcan, bon sang!
Xénophilius ouvrit la porte, et entra dans les toilettes. Petit entra à sa suite, tenant fermement la main de Victoire. Xénophilius trempa sa main sous l'eau, et nettoya la bouche de Lorcan, qui bougon, chercha à écarter ses doigts secs.
-J'peux l'faire tout seul...!
Xénophilius ricana, puis avec douceur, souleva le haut de Lorcan, dévoilant son ventre. Un sifflement aigüe fusa d'entre ses lèvres.
-Merde... -Pépé, Luna a dit pas d'gros mots. -Tu as raison. Pourquoi n'as tu pas dit que ça te faisait mal?
Lorcan haucha les épaules. Puis son regard bleu se posa sur le dragon asiatique encerclant l'orifice ombilical, formant un ourouboros. La peau était rouge, comme prête à céder. Le doigt de Xénophilius courut sur le tatouge noir.
-C'est pas grave, hein? - Non non.
Petit serra fortement la main de Victoire, ses yeux soudés au tatouage entourant le nombril du petit Lorcan.
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Mer 2 Mar - 20:25
Tout se passait tellement vite dans ce souvenir. D’un moment où Lorcan buvait un truc qui, je l’avoue, avait vraiment l’air dégoutant, au moment du gâteau, je ne vis rien passer. Je me rappelais vaguement de Luna qui criait sur Lysander et Lysander qui rejetait la faute sur mon cousin mais sinon, c’était très flou.
C'est mon gâteau! Vous n'y touchez pas encore! C'est mon gâteau, vous l'mangez pas tant qu'il est pas découpé! Non mais!
Je ris en m’entendant parler. Je voulais vraiment avoir l’air adulte, à cet âge. Et maintenant, je me comportais presque comme une gamine. En mentant, en trichant, bref, en faisant ma petite garce. Peut-être que Miss Potin avait raison, après tout. Enfin bref, je revins au moment présent et vis Lorcan partir derrière le canapé, une tranche de gâteau à la main, le visage déjà tout barbouillé de chocolat et autre sucrerie présentes sur le glaçage.
Je tournais la tête et me vis, souriant de toutes mes dents, exhibant mes cadeaux avec fierté et je remarquais sur mes lèvres le même sourire enjôleur qui deviendrait plus tard, mon attrape-garçon. C’était drôle de voir que, même à six ans, je restais la même. D’accord, pas la même taille mais bon, quoi de plus normal à ça ?
Je reportais mon attention sur le canapé et vis Luna, près de son fils. Je m’approchais un peu pour saisir toute la conversation. Elle était vraiment belle, à sa manière. De longs cheveux blonds, très sales, il faut l’avouer. Mais sinon, elle avait un joli visage. Et elle l’avait transmis à ses fils. Voilà d’où ils tenaient leur beauté et leur folie. Je souris à cette pensé et écoutais.
Lorcan, tu ne veux pas jouer avec les autres?
Mmm… Non.
Déjà solitaire à son âge. Au moins, je voyais que lui non plus n’avait pas changé. J’avais oublié à quel point ils étaient différents, tout en étant jumeaux. Mais bon, on se trompe souvent lorsqu’on grandit. Je ris en voyant Lorcan enfourné le reste de sa part dans sa bouche, le transformant en gigantesque hamster.
Poisson rouge, va !
Le temps passa et on se retrouvait le soir. Les plus petits étaient au lit et Lysander dormait sous la table, le chat serré dans ses bras. Je souris tendrement en me disant qu’il était encore adorable, sage et innocent. Il était presque minuit et je dansais toujours sur la table, refusant de me coucher. Oui, c’était bien mon caractère, ça. Même petite, j’étais une teigne. Je souris à cette constatation.
Lorcan se leva et partit dans le couloir, en direction des toilettes. Le petit qui m’accompagnait depuis le début me prit la main et m’entraina à sa suite. Je ne dis rien, me stoppant lorsque, d’une pression des doigts, il me le dit et me montra le bout du couloir. Je voyais très bien Xénophilius avancer vers nous. Il frappa à la porte.
Lorcan? Ca va?
Mmm mmm...
Derrière la porte, on entendit distinctement le bruit de quelqu’un qui vomit. Ce bruit m’avait toujours fait le même effet et je retins un haut-le-cœur. Xénophilius crispa nettement la mâchoire.
Tssss! Lorcan, bon sang!
Xénophilius entra et commença à nettoyer Lorcan pendant que le gosse m’entrainait dans les toilettes, pour avoir une meilleure vue. Personnellement, je m’en serais bien passé mais bon, tant pis. J’entrais donc et entendis Lorcan protesté. Il disait pouvoir le faire tout seul.
Xénophilius ricana et souleva le pull de Lorcan, à ma plus grande surprise. Un sifflement aigu résonna dans la salle de bain et je le vis pâlir. Je me penchais un peu, pour voir la raison de son changement d’humeur et sursautais.
Merde...
Pépé, Luna a dit pas d'gros mots.
Tu as raison. Pourquoi n'as-tu pas dit que ça te faisait mal?
C'est pas grave, hein?
Non non.
Je regardais avec horreur le dragon entourant le nombril de mon ami version miniature. La peau autour était gonflée, presque infectée, prête à céder. C’était horrible, comme vision. Je me demandais pourquoi il avait un tatouage à cet endroit et surtout, pourquoi ? Pourquoi avait-il un tatouage ?
Le petit me serra la main, fortement, et je relevais les yeux sur lui.
Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi a-t-il CA ?
Invité Invité
Sujet: Re: Say me...why. Jeu 3 Mar - 11:19
Petit ferma les yeux. Ne répondit pas à la question. Le souvenir s’immobilisa entièrement. Il y eu le silence, et l’immobilisme. Alors, il se tourna vers Victoire. Un sourire vague aux lèvres, il se détourna, comme si le souvenir s’était aplatit, ne représentait plus aucune masse, comme un tapis.
Le vent s’était remis à souffler. Le sable était revenu. Mais c’était encore un souvenir. L’air était chargé de sel, et le sel irritait les yeux. Petit baissa la nuque, ses cheveux blonds flottant dans le vent qui, comme une écharpe vivante, dansait autour de son visage.
« Viens Victoire. »
Sous ses pieds nus, la pudeur du sable pointu, du sable qui fait mal. Son T-shirt blanc claquait sur sa peau, et par instinct, il se rapprocha de Victoire, serrant un peu plus sa main protectrice.
« Ne t’inquiètes pas, hein? Sinon je vais avoir peur… »
Il releva son visage, scrutant avec douceur les yeux bleus. Ils n’avaient pas les mêmes… Ceux de Lorcan, il les connaissaient par cœur. C’était celui, qui, ces dernières années, venait lui rendre le plus visite. C’était… si gentil de sa part. Mais. Il n’avait pas envie que ça se termine. Il soupira et chassa ses pensées, ses flots de pensées déversées, les laissant se transformer en bulles invisibles. C’était à lui, ça. Ca trouverait son chemin, et quitterait le Tout de Lorcan pour aller dans le Tout Originel. Il les regarda s’envoler, un petit sourire sur les lèvres en songeant que Victoire ne pouvait pas les voir.
« Non. »
Petit ferma son poing, le crispant.
« Stop, regarde pas. »
C’était le problème. Le futur se formait aussi ici. Victoire avait dût voir des bribes, mais maintenant, il fallait qu’elle en regarde pas. Ici, ils étaient dans le lieu où les pensées caractérielles se mêlaient aux sentimentales, et créait comme des aditions, entre elles, formant des multiples idées de futur, de ce qui arriverait. Malgré tout, une bulle vint près d’eux. Une épée… deux… et un éclair argenté. Petit leva la main, effleura la surface de la bulle immatérielle, et l’envoya vers le ciel, tirant Victoire vers la droite. Ils devraient sortir d’ici.
Pourquoi y avait il des Zeitung’Leben dans un souvenir? Ils étaient sur la plage, non? Petit secoua sa tête, indécis. Puis, il leva doucement sa main potelée.
« Là, à droite. On va regarder ce souvenir. »
La mer était à droite. C’était la Bretagne, ces mers françaises. L’eau, secouée comme un monstre noire, s’éclatait avec violence contre les rochers mousseux. Des falaises blanches s’élevaient jusqu’au ciel, ombrageuses. Lorcan avait sept ans. Debout, face à la mer, il s’était habillé d’un maillot de bain, et d’un long T-shirt blanc qui lui recouvrait les genoux. Rolf chercherait plus tard son haut. Les yeux bleus se perdaient sur la mer. Il restait immobile, les bras le long du corps, immobile et pâle.
« Lorcan! »
Lorcan sursauta , et se tourna vers les falaises. Classe. Très classe. Le visage calme, les yeux entourés de ses cils lumineux, les mèches folles, Lysander s’approcha, les lèvres fermées avec douceur, son T-shirt sombre faisant ressortir ses yeux.
« Tu fais quoi? » « Je dors. »
Lorcan se retourna vers la mer, et avança. Lys s’assit au sol, pliant ses genoux dans le sable blanc. Son petit frère s’avança jusqu’à l’eau. Les langues salées vinrent bientôt recouvrir ses pieds. L’eau montait, Lorcan s’avançait toujours. Jusqu’aux mollets. Jusqu’aux genoux. Jusqu’au bassin. Lysander se leva, et courut vers lui.
« Non! Tu es malade! »
Lorcan se tourna vaguement vers lui, un sourire rêveur sur les lèvres, tandis que Lysander le rejoignait totalement.
« En Chine, c’est le symbole de l’eau. »
Lysander posa la main sur son épaule. Lorcan ouvrit de grands yeux bleus, soudainement effrayé. Un cri s’échappa de ses lèvres, suraigüe. La pression de Lysander s’affirma, et il plongea Lorcan sous l’eau, le faisant disparaître sous les vagues.
« Pas l’eau! Pas l’eau! »
Le cri furibond de Lysander résonna entre les vagues. Rolf courut dans l’eau? Le souvenir s’estompait.
Lysander n’était pas dangereux. Juste très prévoyant.
« Une dernière chose. »
Petit leva la main. C’était la nuit.
Ils sont dans les collines sombres. La Tour est là. Petit ferme les yeux, laisse Victoire s’approcher. Cinq secondes plus tard, la Tour flambe.
Victoire Weasley Gryffondor
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Sujet: Re: Say me...why. Ven 4 Mar - 20:02
Je ne vis pas le gosse fermer les yeux mais je remarquais que, d’un seul coup, tout se figea. Je posais mon regard sur le petit qui me souriait et je vis soudain le souvenir devenir… plat. Je ne voyais pas vraiment comment expliquer ça mais le souvenir s’aplatit, littéralement. Il ne prenait plus aucune place et se trouvait sous nos pieds, comme un gros tapis coloré qui raconte une histoire.
Le vent soufflait, rabattant mes cheveux devant mes yeux, entourant mon cou d’une écharpe soyeuse et étouffante. Je fis comme le petit et attachais mes cheveux en un chignon lâche. Je fermais un instant les yeux, chassant le sable qui obstruait ma vision, et sentis quelques grains sur le bout de ma langue. Je souris et reportais mon attention sur le gosse.
Viens, Victoire. Ne t’inquiète pas, hein ? Sinon, je vais avoir peur…
Je ne m’inquiète pas vu que je suis avec un petit bonhomme très courageux
Je lui souris alors qu’il prenait ma main en la serrant un peu plus fort que d’habitude. Je plongeais mon regard dans le sien, étonnement changeant. D’un moment à l’autre, il pouvait passer de brun à vert, puis gris et enfin, bleu. Ce bonhomme était très intéressant. Je me demandais quand même qui il était et ce qu’il avait comme fonction dans le Tout. Il m’intriguait mais je me disais que, si je lui posais une question, il disparaitrait. Je gardais donc tout pour moi, prévoyant de poser mes questions à Lorcan. Si je le revoyais un jour. Vivant, bien entendu.
Non. Stop, ne regarde pas.
Je haussais un sourcil mais fermais mes yeux. Il devait y avoir une raison à ces petits bouts de phrases. Malgré tout, une bulle vint près de nous et j’eus le temps de la voir clairement. Une épée… deux… et un éclair argenté. Le petit leva la main, effleura la surface de la bulle immatérielle, et l’envoya vers le ciel. Puis, il me tira vers la droite et leva sa petite main.
Là, à droite. On va regarder ce souvenir.
La mer était à droite. C’était la Bretagne, ces mers françaises. L’eau, secouée comme un monstre noire, s’éclatait avec violence contre les rochers mousseux. Des falaises blanches s’élevaient jusqu’au ciel, ombrageuses.
Je remarquais une forme, au loin. Des cheveux blonds, un visage familier. C’était Lorcan et il devait être âgé de sept ou huit ans, au maximum. Il était vraiment adorable. Mais je me demandais soudain ce qu’il faisait ici, vêtu d’un simple T-shirt. Sûrement celui de son père, vu la taille. Il était immobile, le regard fixé sur l’eau.
Lorcan !
Je sursautais, tout comme le petit Lorcan, et me retournais pour voir qui l’appelait. Son jumeau, Lysander. Un T-shirt noir pour le nouvel arrivant était la seule chose qui permettait de différencier les jumeaux. Ils étaient toujours aussi beaux.
Tu fais quoi ?
Je dors
Lorcan se retourna vers la mer pendant que son frère s’agenouillait dans le sable blanc. Je me demandais comment ils pouvaient se comprendre alors que la dernière réponse était totalement déplacée dans un lieu comme celui-ci. Ce n’était pas logique vu qu’ils étaient bien réveillés, debout, sur une plage. Mais bon, ils ne sont pas jumeaux pour rien, justement.
Je vis alors Lorcan avancer dans l’eau. La surface aqueuse monta jusqu’à ses mollets et n’arrêta pas son ascension. Ses genoux puis son bassin furent ensuite trempés par le liquide. Lysander se leva et courut vers son frère, comme je m’y attendais. C’était de la logique pure. Jamais il ne laisserait son frère se noyer sans lui. C’était inimaginable.
Non ! Tu es malade !
En Chine, c’est le symbole de l’eau.
Je vis alors Lysander poser sa main sur la tête de son frère et, avec surprise, le pousser sous l’eau. Le regard surpris de Lorcan passa à travers mon corps et je me demandais ce qui passait par la tête de Lysander. Lorcan poussa un cri effroyable, un cri qui glacerait le sang d’un serpent. Puis, il disparut sous les vagues déchaînées.
Pas l’eau! Pas l’eau!
Le souvenir s’estompa sur le cri furibond et un peu fou de Lys. On se trouvait maintenant sur une colline sombre. Le petit était encore à mes côtés. Heureusement, d’ailleurs. Sinon, cela voudrait dire que j’étais de retour dans la Salle Commune. Et que Lorcan serait peut-être mort. Le gosse leva la main et je m’avançais de quelques centimètres. Soudain, la Tour s’embrasa. Je sursautais avant de me rappeler que c’était un souvenir et que je ne risquais rien.
Je réfléchis un instant. Oui, mes parents avaient bien parlé de l’incendie qui avait ravagé la maison des Scamanders. Je ne me rappelais pas qu’il y ait eu une victime. Mais on n’avait jamais parlé de la raison du brasier. Jamais je n’avais demandé comment le feu s’était allumé. Je songeais à cela quand je me retournais vers le petit.
Et maintenant ?
Invité Invité
Sujet: Re: Say me...why. Ven 4 Mar - 21:01
Petit sourit lentement. Sa main encore libre glissa sur son front, chassant les mèches lumineuses qui couvraient son regard. Les prunelles s’étaient faites plus sombres. Il sourit doucement, tandis que la Tour s’applatissait, et que le souvenir redevenait calme. Le vent, son vent familier, le vent du Tout, le désert de sable à perte de vue. Il pouvait voir si loin… encore une fois, il admira ce don de clairvoyance et d’omniprésence. Cet état constamment malade de sa pensée… le jeu des mots, la lecture d’entre-lignes. Il glissa sa main sur ses paupières, bref rempart contre la lumière factice de ce lieu éternel.
« Maintenant… c’est la fin. Au revoir Vioctoire, j’étais content d’être avec toi ! Tu es chic ! »
Il laissa un énorme sourire enfantin plâner sur ses lèvres, tandis que le sable s’effondrait avec violence vers le Rien, chutant en une seconde le corps de Victoire vers son envellope charnelle.
Le silence.
Puis la douceur bienveillante d’un feu, d’un vrai feu. D’un simple et stupide feu dans un monde où la souffrance existait. Lorcan posa sa main sur la joue d’une Victoire encore à demie-assommée. Son sourire était calme, le sang sec craquelait autour des lèvres du garçon. Il ferma à moitié les yeux.
« Ca va, Victoire ? »
Ses paupières se soulevèrent, libérant l’inquiétude de ses prunelles. Sa main était crispée contre son ventre, et son corps raidi. L’angoisse ? Il savait des choses, le poussant à craindre. La jeune femme était plus pâle, presque aussi livide que lui. Il laissa échapper un ricanement, puis recula doucement contre le fauteuil, un léger tremblement le secouant.
« Tu as vu mon daïmon ? Il est cool, non ? »
Il serra doucement la mâchoire. Son visage se tourna vers le plafond, ses doigts crispés, ensanglantés, couverts de traces de dents. Il remarqua le regard de Victoire. Il ne répondit rien. Ils s’étaient blessés trop de fois. Il avait eut trop mal, désormais. La compassion ? Haha… Débile.
« On se sépare pas de son âme. J’pensais ça, avant. Maintenant, je vais le faire comprendre à Angela. »
Ses yeux bleus devinrent saphir noirs, dirigés vers le feu qui sifflait.
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Sujet: Re: Say me...why.
Say me...why.
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