Lore était devant. Lysander à mes côtés. et moi, j'étudiais les alentours, planqués que nous étions contre le mur. Depuis le Bal, nous avions retrouvés cette uniformité qui faisait de nous des jumeaux. Des triplés, plutôt... le mot n'avait en soi aucune importance. Juste cet amour qui ne pouvait ébranler la communion nous enchainant.
Lore avança en première. Aucun préfets, ni fantômes, à cette heure, ce qui était fort étrange. Se balader dans les couloirs était déconseillé. Encore plus vivement lorsqu'il s'agissait des trois Scamander, qui cette nuit, avaient décidés de faire régner la terreur de leur timbré attitude aux pauvres livres de la Réserve.
Ma soeur analyse longuement le couloir vide, puis d'un rapide sifflement, nous fait signe de la rejoindre. Je me glisse dans l'ombre du mur, comme un chat tapi sur lui même, en contraste à Lysander qui caresse les tapis au sol, d'une longue foulée, le regard vif. en silence, nous traversons tous les trois le couloir, avant d'arriver enfin, devant la lourde et magnifique porte de la bibliothèque. Je hoche la tête, satisfait, en croisant le regard de mes jumeaux. Lsander a un de ces sourires particulièrement lui; sadique à souhait. Lore, elle, rejète une mèche blonde par dessus son épaule et me jette un regard clair. Je plisse mes yeux et pousse la porte.

« Vous croyez que le bibliothécaire dort? »
« On s'en fout. »
« C'est pas un adulte qui va nous faire peur. »
« Ah si... une certaine blonde nommée Luna. »

Nous étouffons tous les trois un rire nerveux, et glissons entre les rayons. La bibliothèque est illuminé d'une incroyable clarté provoquée par la lumière d'une superbe lune d'argent. Magnifique, elle semble étinceler sur tout Poudlard, comme un énorme torche.
Lysander regarde, j'écoute, et Lore ressent. Rien à l'horizon. en face de nous, le cordon de la Réserve. Comme des fourmis, nous approchons lentement, minutieusement. Je pose mon attention sur Lys qui les yeux intenses, déchiffre le moindre détail de la fibre du tissus. Lore tend doucement un doigt vers le cordon. Puis, elle tourne les yeux vers nous.
« Pas la moindre vibration de magie. »
Je reste méfiant. C'est étrange que la Réserve ne soit pas protégée par une demi centaine de sorts de protection infranchissable, la nuit. Mm, bizarre. Mes tympans, à l'affût, guettent le moindre bruit. Mais je suis formel, il n'y a pas âme qui vive dans la salle gigantesque.
« Go! »
Lysander fléchit les genoux, et Lore bondit sur son dos. Je la suis de près, et comme des chats, nous révélons aux yeux de tous les livres nos talents. Rires. Gymnastes un jour, gymnaste toujours. Lore et moi faisons un salto, puis chutons sur le sol, comme des chats sur leurs pattes. Lysander effectue aussi son soleil, et se rétablit en souplesse sur ses chevilles. Je me relève déjà, et étudie autour de moi. PAs le moindre bruit, en serait ce qu'un cliquetis annonçant une alarme ou un truc dans le genre. Lysander, méfiant scrute les ténèbres du lieu. Lore a la main tendue devant elle, et elle entrouvre la bouche, comme pour parler. Je place mon index sur mes lèvres, et me mets aussitôt à la recherche du livre tant convoité. Les minutes s'écoulent rapidement, et enfin, vers une heure du matin, je siffle vers mes jumeaux. Lore apparait aussitôt à mes côtés, tandis que Lys se déplace, comme un serpent, vers la droite, nous rejoignant.
Du bout de ma baguette que j'allume faiblement, je leur montre le livre. Il est en cuir, et les lettres sont d'une délicate pellicule dorée. Je leur montre, page 3899, le passage du texte qui nous intéresse tant. Lys se penche pour lire et je sens la pression de la main de Lys sur mon épaule, quand tout d'un coup, je me fige. Immédiatement imité par mes jumeaux, je tourne très lentement mon visage vers l'entrée de la reserve. Oh non.
« Respiration. Cinq cent mètres. »

Ebenezer se trouvait dans la bibliothèque depuis quelques temps, il avait l'intention de passer la nuit là, à chercher plus ou moins certaines choses. Il parcourait les rayons, sans sembler regarder leurs trame et pourtant vous lui auriez qu'il aurait pu vous réciter le titres de chaque livres devant lesquels il était passé, il connaissait parfaitement la bibliothèque. D'une démarche fluide qui lui était commune il revint vers son bureau et d'un coup de baguette finit venir un livre, un de ceux qu'il avait volontairement enlevé des rayons. Il passa une main dans ses cheveux pour pousser quelques mèches qui lui tombaient devant ses yeux. Le livre à la base était vierge mais quelqu'un avait rajouté dessus nombre de sortilège qu'il n'avait pas eu besoin de tester pour en connaitre les effets. Il en avait trouvé peu dans ce genre, juste 4 en tout. Il finit par pousser un soupir d'exaspération et referma la couverture vivement. Il allait finir par partir quand il entendit quelques bruits de pas. Il se figea. Il les laissa parvenir dans la bibliothèque, il les laissa venir jusqu'à la réserve. Alors seulement il avança, traversant comme une ombre la bibliothèque jusqu'à aller à l'entrée de la réserve. De suite les bruits se stoppèrent. Il ferma les yeux un instant et les trouva. Il savait dans quelle direction ils étaient...

-Incarcerem.

Le sort avait été murmuré, il n'avait pas besoin de plus pour qu'il prenne effet. Pour certain sort il n'avait même pas besoin de prononcer la formule.

Ceci fait il se dirigea de suite vers eux. Ils n'étaient pas trop loin...si, un petit peu. Mais ils étaient attrapé. En faite, il avait fait ne sorte que le sort touche uniquement les être vivant dans tout le périmètre de la réserve, ce qui était bien plus pratique. Il finit par arriver devant eux. ils étaient trois. D'un coup de baguette il alluma les lampes et pu voir enfin qui s'était introduit ici...

Bien sur qu'il l'avait vu lui aussi, cette arme, ce cutter. Mais il n'avait rien fait, il voulais voir, voir ce qu'il allait faire après. Les trois qui étaient devant lui il les avait déjà vu, de nombreuse fois. Il avait eu le temps de savoir et leurs lien, ce qui régnait entre eux avait eu le dont de réveiller un sentiment qu'il n'avait pas connu depuis longtemps , la curiosité. Il était curieux, lui, et oui. Il ne savait pas par quel bout les prendre, il ne savait pas ce qu'ils allaient faire et cela le perturbait. C'était pourquoi il n'avait rien fait, il s'était contenté de regarder les liens tomber au faire et à mesure, restant sans bouger.

Ils s'étaient relevés, presque d'un même mouvement. C'était un des deux garçons qui avait parlé le premier, mais dans cette initiative, bien qu'on sentait une nature Serpentarde légère, lui il savait que cela aurait pu être l'un des deux autres, ils étaient trop proche pour qu'il y ai de supériorité.

-Serdaigle et Serpentard.

Drôle de réponse pour une drôle de question. Pourtant c'était la vérité. Il était officiellement à Serdaigle, de par sa passion pour étudier mais au fond de lui, dans les replis caché de son esprit il était à Serpentard. Il le savait depuis longtemps, depuis toujours même. Il savait que même si son attrait pour les livres allait le pousser à Serdaigle, au fond de lui il était Serpentard.

Du bout des doigts il caressa les trames des lires du rayon. Il se trouvait dans la partie magie noir, ce n'était pas étonnant. Pourquoi auraient-ils été dans la réserve sinon...non, cela aurait pu être pour beaucoup d'autre chose mais c'était pour lui une évidence en les ayant en face de lui, ils n'aurait pas pu venir pour autre chose.

Mes yeux se posèrent sur le visage impassible de Stone. Serdaigle et Serpentard? Voilà qui était...bizarre. Le premier reflexe fut de penser qu'il avait un frère jumeau, qui l'aurait ainsi pourvu d'une connaissance théorique en la matière, mais Lysander sourit, m'expliquant clairement ce qu'il songeait de cela. Le cutter effectua un demi tour, engainé, dans la main,a avnt de disparaitre dans les poches de Lore, qui arbore aussitôt le même sourire confiant que moi. Aaaah...

« Vous jouez à cache-cache avec nous Mr Stone? »

Ma voix, murmure calin, s'élève des ténèbres. Je n'aime pas trop cette aura qui se dégage du jeune homme... mouhahaha, la fourmi ressent les phéromones, et bien moi aussi. Il est sombre... comme quelqu'un qui ne devrait pas avoir cette musique, ou cette odeur. Lysander me regarde, je regarde Lore, qui avec un joli sourire, effectue une révérence devant le bibliothécaire et prend retraite... Stone la laisssera t-elle sortir d'ici? En tout cas, il ne fait pour l'instant aucun mouvement.
Lysander s'avance, ramasse le livre et me le tends. Je jette un coup d'oeil sur la couverture sombre. Je sais que c'est imprudent d'agir ainsi en face d'un adulte mais... pour une fois que ce genre de sujet m'intéresse.

« Si nous partions, vous n'y verriez aucune objections? »

Lys passe ses mains dans les poches de son jean et fixe, méprisant, le profil du bibliothécaire. Moi, mes yeux dévient une seconde sur les cheveux blonds platines de l'homme, puis descendent jusqu'au front, et enfin, aux yeux. Je croise son regard gris. Mes paupières se plissent.

« Vous êtes malade. Je reconnais en vos iris un dysfonctionnement du système cognitif... je crois qu'un Joncheruine d'Alaska s'est épris de vous et à commencé à pondre ses oeufs quelque part dans la bibliothèque. ...c'est très dramatique, vous vous en rendez compte, n'est ce pas? »

On devait se l'avouer, ils ne manquaient pas culot. Ils était carrément effrontés et insolent. Ebenezer ne put retenir un soupir amusé face à leurs réactions communes. Ils se croyaient roi, se comportaient en tant que tel, mais beaucoup de rois s'étaient faits couper la tête, le savaient-ils? De toutes manières, ici, c'était lui le roi, le maitre des lieux et au risque de se faire décapiter pus tard, il imposerait sa loi à tous ceux qui entreraient dans son royaume de papier.

Il leva vivement la main, le geste avait été assez rapide pour parvenir flou aux yeux des autres personnes. Le sort fusa au même instant.

-Immobilus.

Les trois frères et sœurs se stoppèrent de suite. Il connaissait trop bien ce sort, il n'avait pas réellement besoin de le dire à haute voix mais prononcer les formules était pour lui un petit plaisir.

-Accio baguettes, livre, cutter.

Les cinq objets vinrent directement dans la direction du bibliothécaire qui les attrapa d'une main et les rangea de suite dans les replis de sa cape. Il n'aimait pas se presser, et l'idée de devoir courir après des élèves stupides et inconscient le grisait fortement. Si ce n'avait pas été le cas il les aurait laisser courir, pour voir par où ils seraient allé, pour comprendre comment ce drôle de trio fonctionnait...mais il n'avait pas que cela à faire.

-Mobilicorpus.

Il sortit de la réserve avec un pas fluide, les trois ados à sa suite, peut être contre le gré...

{Maiiiiieuuuh!! Moi qui voulait t'expliquer en quoi consistait la ponte des oeufs d'un Joncheruine d'Alaska!! Tu resteras inculte sur ce sujet toute ta vie! Na!! xD}

Lysander vit, oui vit, la baguette se lever à une vitesse prodigieuse. Il fut d'ailleurs le seul à percevoir le mouvement.
Il sentit Le mouvement de Lore, de manière moins précise, lorsqu'elle tenta de s'éclipser. Paf! Deux fois qu'ils étaient immobilisés à cause d'un stupide sort. Les prunelles bleues de Lys se posèrent sur Stone, puis sur Lorcan, et bien qu'immobile, hurla de toute ses forces, mentalement :
“Je vais vous tuer!!!”
Lorcan eut un sourire mental, tandis que Lore étudiait autour d'elle. Très très amusant le sort Mobilicorpus. C'était un peu comme être sur un sombral. Enfin, pour ceux qui les voyaient..non, qui les voyaient pas justement...euh... bref.
Lorcan sentit le sol se rapprocher, et son dos effleurer un objet compact. Lore aussi. Par contre, Lys laissa monter un feulement hors de sa gorge quand à un aterrissage moins délicat. Une discussion silencieuse pour Stone, sauf s'il était malheureusement légilimens, s'imposa.
*Fait quoi?
*Attends.
*La gauche?
*Immobilisation, idiot.
*Raaah.
*Attente?
*"sourire"
Les prunelles des triplés se rivèrent sur la cape dans laquelle avaient disparus les cinq objets, leurs regard s'allumant d'une flamme envieuse...désireuse...obsédée?

{tant pis pour moi}

Non, Ebenezer n'était pas legilimens. Pourtant, sachant bien qu'eux trois l'était il ne doutait pas qu'ils se parlaient même s'il n'avait aucune idée de quoi exactement. La baguette de la main droite, gardant bien actif les sort qu'il avait lancé aux imprudents gamins, il ferma la réserve de la main gauche. C'était très embêtant que trois élèves se soit introduit ici, surtout pour ce qu'ils voulaient prendre.

Il posa le "paquet" devant son bureau, et les sépara, chacun sur une chaise sans pour autant lever les sorts. Oui, c'était très embêtant qu'ils soient venu, il allait devoir leur faire un la moral, ce qui ne réjouissait pas, et les amener chez le directeur et pour tout dire, cela le fatiguait de devoir traverser tout le château en pleine nuit pour trois imbéciles. Mais la règle était la règle...

De sa main gauche, y écrivit un billet, de la main droite et bien...il faisait la même chose. C'était très compliqué pour une personne normale mais cela ne lui avait jamais causer le moindre problème. Il claqua des doigts et les billets filèrent. L'un alla chez le concierge, Le Serpentard allait chez lui pour tout les soirs à venir, jusqu'à ce que Mr Stone lève la punition, dès la fin des cours à 19heure. L'autre alla aux cuisine, c'était la Poufsouffle qui se rendrait là-bas, elle y aiderait les Elfes de Maisons sur la même durée que son frère Serpentard. Quand au Gryffondor et bien ce serai lui, Stone qui s'en chargeait.

-Lysander Scamander, vous irez en colle chez le concierge dès la fin des cours à 1 heur tout les jours, jusqu'à ce que j'en décide autrement. Lore, la même chose mais dans les cuisines. Lorcan, idem, mais ici.

Il s'assit à son bureau, et croisa les doigts, en fixant les triplé devant lui.

-Vous conviendrez que j'aurais pu faire bien pire. Je pense qu'il est inutile de vous rappeler que ce que vous avez fait vaudrait le renvoie. Aussi j'enlève 50 point à chacune de vos maisons. Maintenant...

Ebenezer Stone prit sa baguette et d'un geste rapide désigna la porte. De suite Le Serpentard partit dans la direction et arriva directement dans son dortoir d'où il ne pourrai sortir de que le matin. il fit subirent le même sort à sa sœur Poufsouffle mais garda le Gryffondor en face de lui.

-Maintenant vous allez m'expliquer clairement, Monsieur Scamander, ce que vous faisiez là vous et votre petites familles.

[J'ai toujours rêvé d'enlever des points aux élèves, maintenant je comprend pourquoi Rogue le faisait tout le temps, c'est trop bien xD ]

[ oups ^^" bah tant pis hein!]

Si on comptait bien, tant le ramassis de mots mit bout à bout par les soins d'un Lovegood, il y avait uniquement deux phrases qui répondait à sa question, ce qui était particulièrement ennuyant car il n'avait guère besoin des autres mots qu'il avait dit mais pour ne pas passé à coté d'une réponse il avait écouté.
"j'avais envie le lire ce livre",
phrase vraiment simple qui résumait à peut prêt bien la chose, c'était une phrase simple, habituelle pour ne pas dire d'une mortelle banalité. Cela contrastait, en réalité, avec la première phrase, la première qu'il avait dit pour engager les explication.
" Parce que tant que je peux agir, j'agirais."
Celle là, elle était teintée d'une volonté pas dénuée d'un soupçon de classe, même si elle gardait un coté bien trop solennel au gout du bibliothécaire.

Bien sur qu'il avait écouté attentivement l'élucubration du jeune blondin, même si cela ne l'intéressait nullement il fallait toujours écouter ce que les gens disait, c'était utile. Il parlait du cerbère et lui apporta quelques éléments intéressant. Biens sur, du point de vue d'un adulte c'était que son frère avait tenté de capturer ce cerbère pour Ebenezer néanmoins c'était la théorie sur le contrôle du cerbère qui l'intéressait. Il ne disait pas que le Gryffondor avait raison, non, bien sur que non, mais c'était une hypothèse pas trop stupide. Oh, surement que ce n'était pas un élèves, cela l'aurait inquiété qu'il y ai un psychopathe avec un chien de garde énorme qui serait prêt à tuer pour ses conviction dans l'école cela n'aurait pas été mieux pour revoir les normes de sécurité, cela aurait entrainé inévitablement un changement de directeur et éventuellement des changement de professeur et il n'avait ni envie de perdre son boulot et encore moins d'avoir à dire bienvenue et tout le reste aux nouveaux arrivant.

-Je ne pense pas que ce soit un élève.

Une ombre de sourire vint sur son visage qui semblait ne pas pouvoir se dérider.

-Soit dit en passant je n'aime pas non plus le pudding.

Oh ce n'était pas pour faire ami-ami avec l'élève ou autre, non, ce n'était pas son genre. S'il l'avait dit c'était juste...comme ça, pour donner un avis juste comme ça. L'inutile avait toujours eu un certain charme.

Eben laissa courir un très bref éclat insoucieux dans ses prunelles pâles. Mon sourire s'accentua sur mes lèvres, fendant mon visage dans une mimique joyeuse. C'était toujours passionnant d'mmerder les adultes avec des mots d'enfants, des réactions d'enfants, des énigmes tortueuses d'enfants. Ils ne savaient pas démêler le vrai du faux.
Qu'est ce que cela pouvait lui faire de savoir qui maitrisait le Cerbère? Je le savais moi... oooooh oui, je le savais très bien. Mais je ne le dirais pas. Je m'en voudrais de dénoncer cette chère Angela... comme si ça suffisait. Je m'occuperais personnelement de ses petites boucles blondes. Je n'aimais déjà pas le regard qu'elle portait sur ma soeur. Qu'elle ose s'approcher d'elle d'un demi mètre, et je l'étripais avec toute la violence dont j'étais capable.
Serrant les doigts dans un mouvement à la lenteur caculée, je retins avec surprise que l'elfe [ou l'homme, je m'en foutais] se prêtait à mon jeu. Haha, marrant. M'enfin, si c'était pour une phrase, il pouvait bien s'amuser un peu. Le pudding... conversation d'un intérêt rare et précieux dont je maitrisais pleinement les subtilités.
Un sourire sadique s'étira sur mes lèvres. Mes doigts se levèrent lentement, et je posais toute mon attention distraite sur Eben. Que savait il, que voulait il? Il avait de manière adulte menacé un adolescent. J'étais ce dernier. Et, pourtant, il confisquait ses causalités matures en ne cherchant pas à savoir. Ou peut être n'avais-je pas bien lu entre les lignes? Tenait-il à savoir qui était derrière tout cela? Ou bien était t-il vraiment... bizarre, et refusait t'il de s'engager dans une lutte au conséquences imprécises? Tout cela me questionnait, m'intéressait... voyons voir... de quoi êtes vous capable, Ebenezer Stone?

« Vous saviez que vous portiez le même nom que le héros d'un conte anglais; Chrismas Carol ? »

Ton insouciant, tandis que je jette un bref regard vers la porte. Je veux sortir, je veux sortir, je veux partir, je veux, je veux JE VEUX!!! ce livre!!! Rrrrrrrh!
Mes muscles se tendent. Supposons qu'il ait relâché son sort. Peut être pourrais-je lui bondir dessus, récupérer le livre, sortir un bazooka du vide, lui tirer dessus, et ensuite m'enfuir avec le bouquin jusqu'à mon dortoir? …

Nan.

« M'sieur, je peux avoir le livre? Je sais que c'est interdit aux élèves de rentrer dans la Réserve, mais je m'en fous un peu. Pour moi, c'est juste brider les connaissances que d'empêcher l'entrée à un certain seuil de culture. Je ne vois pas pourquoi je pourrais pas accéder au savoir. »

Je m'en foutais qu'il me dise non. Il savait ce que je pensais maintenant.

La connaissance...un fin sourire se fit sur le visage du bibliothécaire, mais sans joie. Il le savait parfaitement, il se connaissait trop bien pour en douter, que quand il avait eu son âge il avait déjà fait de même. Il le savait et c'était d'autant plus pratique pour savoir que que les élèves allaient tenter. Il y en avait qui enterraient leurs enfance, lui l'utilisait au maximum, jusqu'à l'assécher, jusqu'à ce que disparaisse les sentiments et ne reste que l'information.

L'homme soupira doucement, pas agacé, pas heureux non plus. Il n'était qu'un enfant, un enfant se prenant pour un adulte, mais il n'avait pas la maturité nécessaire, cela se voyait comme une tache. Les lectures sont dangereuses, autant qu'elles apprennent elles laissent des idées dans la tête, des idées qui germent et finisse par nous envahir et dont on ne peu plus se détacher. C'était ce genre de livre qu'il tenait là.

-Non.

Il ne chercha pas à se justifier, Scamander n'avait pas à contester ses ordres. De toute manière il n'était pas professeur et n'avait donc, de ce fait, pas à faire preuve de pédagogie. Il en était d'ailleurs bien incapable. Pas qu'il ne le veuille pas mais c'était hors de sa porté d'essayer de ce mettre à la hauteur des élèves pour pouvoir leur apprendre quelque chose, ou même de faire preuve de patience. Il disait, ils comprenaient. C'était la seule solutions à ses yeux.

Mot simple, mot dur. Lorcan soupira. Que faire. Râler? C'était banal. Il aurait pût hurler, frapper, mais c'était stupide, injustifié. Il voulait ce livre. Il en avait besoin.
Pourquoi? Parce que le pourquoi son tatouage se trouvait forcément dans ce livre. Le pourquoi il se réveillait de plus en plus souvent chaque nuits, en sueur, les griffes d'encre labourant sa chaire, jusqu'à ce qu'il vomisse. En fait, il devait comprendre quelque chose. Il était fou. Complètement taré, de ne rien dire. Il n'y avait qu'Eux qui le savait, et ils se protégeaient les uns les autres, pour la même raison. Peut être que finalement il n'était rien d'autre qu'un menteur. Quelque qu'un qui se jouait du monde pour s'en détourner, après avoir tout compris. Peut être qu'il n'était pas fou. Peut être qu'en fait, il ne l'était pas, non.
Il le devenait. Il sombrait.
Ses doigts glissèrent sur le tissus de son haut. La nuit l'emporterais bientôt dans son trépas sauvage. Et là, il y succomberais. Au charme des déesses qui le plongeaient dans cette léthargie douteuse.
Puis le dragon s'éveillerait.
Il avait compris quelque chose, avec Angela. Il n'y avait qu'un pas entre la souffrance et la folie.
Unique point commun.
Elle était son ennemie, il ne devait pas l'oublier. Mais c'était si tentant de se laisser tomber dans le piège de l'affectivité. Si facile de lui tendre la main, en fermant les yeux sur les griffes qui le poignarderais ensuite. S'il avait rit, il aurait pu dire: je m'en fous.
Mais désormais c'était un peu différent. Sa peau n'aurait pas du prendre cette couleur noire. Il avait peur de quoi? Qu'elle rentre dans la complicité? Tout ça pour quoi, déjà? Un Impero. Il lui avait jeté un Impero. C'était si jouissif de la tenir entre ses griffes, le chat fixant l'oiseau se débattant entre ses crocs, alors que c'était déjà trop tard. Ooooh ouiiii, ç'avait été jouissif. Il se souvenait encore de la sensation.
Lorcan se leva avec lenteur. Son corps était libre. Il poussa sa chaise, et la contourna, le visage calme. Sa main se posa sur la porte. Ses doigts n'avaient pas quitté un seul instant ses abdominaux. Il ricana.

« Bonsoir? »

Il avait mal. Ou du moins, il pensait à la douleur qu'il avait eu et,vu sa réaction, aurait bientôt. Mais c'était sans importance. Il aurait du, il le savait, lui poser des questions sur son états mais ça n'aurait servit à rien. Ce n'était pas son rôle, et puis il doutait que le jeune Gryffondor lui aurait répondu.

« Bonsoir? »

Ebenezer hésita un peu, cela ne lui ressemblait pas mais il ne s'en soucia pas. Le laisserait-il partir? Il se faisait tard et si il savait qu'il pouvait tenir plusieurs jours sans dormir, il ne pensait pas que le jeune garçon puisse faire de même. Il sevrait aller dormir. D'ailleurs, les cernes qu'il avait montrait qu'il ne dormait pas beaucoup, en rapport avec la douleur surement. Donc il avait mal la nuit. N'ayant entendu aucun autre professeur en parler cela ne devait arriver que la nuit. Peut être durant les rêves...oui, c'était surement ça...

Cherchait-il a rester éveillé pour évité la douleur ou bien était-ce celle-ci qui le réveillait? Si c'était le deuxième cas, cela devait arriver au niveau du milieu de la nuit, quand les rêves sont encore fort mais que la conscience s'élève un peu. Assez pour que la douleur puisse réveiller...

Ebenezer soupira, il n'avait pas envie de réfléchir sur les histoires d'un gamin insomniaque. Il se contenta de hocher la tête pour autoriser l'élève à partir.