Depuis déjà au moins une bonne heure complète, je marchais dans les couloirs de Poudlard sans avoir de réelles ambitions. Je m’étais lassée de mes livres et j’attendais déjà avec impatiente mon prochain cours, mais pour le moment, j’avais envie de repos. De prendre une pause et de m’amuser un peu, au moins pour un petit moment. Mes mains dans les poches de mon manteau de Serdaigle, mes bouclettes dorées tombaient sur mes épaules au même rythme que mes pas : régulier. L’ont pouvaient percevoir un son provenir en écho dans tout le couloir à chacune de mes foulées, bien que je tentais d’être discrète. Repos ne veux pas nécessairement dire compagnie, à vrai dire, je voulais être seule. Profiter du moment présent, quelque part où personne ne viendrait me déranger. En fais, je m’en foutais assez, que quelqu’un vienne ou pas, mes intentions étaient toujours les mêmes et je ne refusais jamais une compagnie. Commençant à tourner en rond, je réfléchissais à un endroit où je pourrais bien me reposer autre que dans la salle des Serdaigle. À un endroit où je pourrais me sentir chez moi, bien au chaud. Je m’accotai contre un mur pour mieux réfléchir à ma situation, lorsque tout à coup… Une porte se dessina dans mon dos. Perplexe, je reculai d’un bon en regardant la porte qui venait de se dessiner tout près de moi. Jetant de brefs regard tout autour de moi pour voir si quelqu’un ne venait pas de voir ce qui tout juste de se passer ; si quelqu’un ne pourrait pas juste m’expliquer, je décidai finalement d’avancer vers la porte et la poussant d’une main craintive, une pièce s’ouvrit à moi.

De hautes tablettes ne finissant jamais s’étalaient à perte de vue. Au premier coup d’œil, tous auraient pus jurer qu’il s’agissait là de tomes, de romans, ou quoi que ce sois d’autres. M’avançant plus rapidement cette fois vers ces étagères, je découvris avec déception qu’il ne s’agissait pas de tomes, mais de simples petites paperasses sans but. Des parchemins gribouillés, des boules de verres, des médailles rouillés à bloc, toute sorte de chose qui ne servait apparemment plus à rien. Continuant ma marche entre les nombreuses étagères, je m’arrêtai brusquement lorsque je vis deux sièges devant moi. Parfaitement impeccable, deux matelas de cuir bien mou, qui semblaient bien confortable. Haussant des épaules, je m’avançai vers les fauteuils m’assis confortablement, regardant tout autour de moi alors que je m’installais sur le matelas bien mou. Les étagères semblaient former un rond autour des deux matelas : comme si les matelas en formaient le centre. Rejetant mon regard devant moi, je découvris avec horreur un tableau. Mais pas un tableau comme les autres. Un tableau où je pouvais voir ma mère et mon père, me regardant en souriant. Regardant leurs formes fixement, je finis par fermer les yeux et accota ma tête sur le dossier du fauteuil, ne prenant plus conscience de ce qui pouvait bien se tenir tout autour de moi à l’instant même.