L'arrogance, un vilain défaut ? | Fe Dave.

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La sonnerie annonçant la fin du cours, et par conséquent la fin de la matinée, fut sans doute une délivrance pour le professeur ce jour. Suite aux événements qui s'étaient produits récemment, les cours étaient de plus en plus perturbés. Et cela, on ne le devait pas à Sacha, pour une fois. Les élèves avaient de plus en plus d'altercations durant les cours et les professeurs avaient du mal à contenir l'ambiance bouillonnante des classes.
Sacha avait écouté ce que les plus hardis osaient dire, en se contentant de lancer quelques plaisanteries douteuses à voix haute. Il était consterné de la facilité de certains arguments, de leur aspect préfabriqués pour la plupart et du manque d'originalité de la plupart des répliques. Certains se permettaient vraiment une grande naïveté.

Sacha avait toutefois été ravi de quitter la classe. Ces histoires de clans, de bien et de mal lui ouvraient l'appétit et la perspective de se retrouver en compagnie de Sevan était de loin la plus alléchante de toutes celles qui s'offraient à lui.
Ils auraient pas mal de choses à se dire, avec tout ce qu'il se passait au château.

Une fois encore, Sacha fut agacé de voir le nombre ahurissant d'élèves qui empruntaient ce couloir, et frustré de ne pouvoir tout simplement les immobiliser le temps de passer. Sa baguette le démangeait, rien qu'en songeant à cette idée. Mais il n'avait pas envie de passer un après midi à faire des travaux d'intérêt général; alors il se contenta d'attendre à la porte de la salle que le plus gros du troupeau s'éloigne. Qu'ils étaient bruyant !
Le jeune homme se massa les tempes avant de s'engager dans le couloir. Il se trouva donc en fin de file, là où les bousculades étaient moindres. Du moins, ce fut ce qu'il osa espéré. Un espoir vite déçu, car, de derrière lui, quelqu'un le poussa avec une certaine violence qui fit grincer le garçon des dents. Il s'immobilisa immédiatement, tendant le bras pour empêcher la personne de passer. Hélas, il ne vit pas la petite première année qui se faufilait rapidement et cueillit de manière peu délicate le premier venu derrière lui. Il se força à afficher son habituel sourire bien qu'il n'en eut aucune envie, et rapidement, lui et son compagnon inopiné furent séparés du reste du troupeau d'élève.
Sacha n'avait aucune envie de savoir si oui ou non cette personne était celle qui l'avait bousculé, et la résistance affiché par le jeune homme auquel il faisait face désormais ne lui offrit aucun scrupule.
Il laissa retomber son bras et planta son regard dans celui du Poufsouffle, qu'il reconnut malgré tout.

« Ah, Medacci. Je comprends qu'on ne fasse pas attention dans tout ce chahut, mais prends garde à qui tu bouscule. Je n'apprécie pas vraiment le geste, je dois dire. »

Comme d'habitude, son ton pourtant courtois était plein de sous-entendu, un peu ironique. Le regard qu'il jetait au jeune homme y était identique, bien qu'il possédât de plus une certaine arrogance, un genre de dédain dont on ignorait s'il fallait le prendre au sérieux ou non.
Sacha et lui ne se connaissait presque pas, inutile donc d'avoir l'air trop agressif. Il valait mieux garder profile bas, c'était toujours mieux ainsi.

Matinée ennuyeuse. Professeur endormant. Somnifère gratuit. Traduction, Dave ne se forcera pas dans ce cours là cette année ... à moins que l'enseignant change drastiquement ... il y avait très peut de chance que Dave porte un minimum d'attention à ses livres. Peut-être même qu'il ne les ouvrira pas de l'année!

Après une matinée aussi ennuyeuse qu'un escargot mort sur le bord de l'autoroute, quoi de mieux qu'un bon repas pour être d'attaque une fois l'après-midi entamée ? Par contre, faillait-il encore se rendre saint et sauve à la grande salle sans mourir dans la marrée d'élève. À chaque fois on pouvait se sentir comme des poissons se laissant guider par le courant. Enfin bref, mais elle idée aussi les fondateurs avaient eu de faire des couloirs aussi restreint si l'école était vouer à prendre de l'expansion et qu'elle serait de plus en plus connue au travers des siècles ? Mais bon, ça ne servait strictement à rien de pester contre quelque chose qu'on y pouvait strictement rien.

C'est en marchant dans un de ses couloirs où on se demande encore comment on fait pour parvenir à respirer tellement qu'il y a des gens. Mais rapidement il eu le chemin barrer par une personne qu'il reconnaissait. Au moins il avait un visage pour le prénom ...

« Ah, Medacci. Je comprends qu'on ne fasse pas attention dans tout ce chahut, mais prends garde à qui tu bouscule. Je n'apprécie pas vraiment le geste, je dois dire. »

Mais voyons, qu'est-ce que cette connerie! Il ne l'avait même pas bousculer et il faisait toujours attention à ne pas bousculer les gens du coup qu'il tombe sur des gens ma fois ... susceptible. Le Serpentard le fixait et le Poufsouffle ne le lâchait pas des yeux non plus. Si le vert et argent croyait qu'il s'en sortirait aussi facilement ... il connaissait tout de même assez bien l'aspect "Serpentard typique" ça lui donnait presque envie de rire en fait.

- Oh! Mais veuillez excuser ma maladresse sir Blackmore!

Mais primo, quand je veux bousculer tout bonnement quelqu'un je le fais sans me questionner si les gens apprécie ou non parce que sinon on ne serait pas sortie de la forêt interdite avec tout se chahut justement. Secondo, je t'es même pas toucher, tu devrais faire attention à la personne que tu accuse, je n'aime pas me faire accuser à tord et de travers. Tertio, ça te dérangerais bien gros de te décaler vers la gauche, je ne vois plus où je m'en vais et dans ce cas là je risque fort bien de te bousculer pour vrai cette fois.

Sacha allait apprendre à ses dépend qu'il ne fallait pas chatouiller le serpent qui sommeillait dans le blaireau ...

"Hors Jeu":

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Si le Serpentard n'ignorait pas que la maison ne faisait pas le caractère, il fut néanmoins légèrement surpris du ton de la voix du jeune homme lorsqu'il lui répondit. Il n'en laissa bien sûr rien paraître. L'accent ironique de cette première phrase lui tira un sourire en coin. Il lui semblait y reconnaître un peu de son propre ton, comme un écho à ses propres mots. C'était une occasion idéale. Face à la réplique du Poufsouffle, il adopta un air condescendant tout en répliquant aussitôt :

« Je t'en prie, tu peux m'appeler Sacha mais je prends note de ton dévouement. »

Le reste de la tirade de Dave était bien sûr un peu prévisible, en raison du ton qu'il avait adopté précédemment. Voilà une réaction fort intéressante ! L'agacement de Sacha fit place à un amusement qu'il ne dissimula pas. S'il n'aimait pas qu'on se moque de lui, il appréciait toujours plus les gens de caractère plutôt que ceux qui s'écrasaient... Encore que, cela n'était pas toujours vrai. Mais les gens ayant un fort caractère représentaient toujours un plus grand défi que les autres, qui n'avaient, en sommes, rien de bien fascinant. Et voici un spécimen qui avait l'air de ne pas se laisser marcher sur les pieds – une qualité inestimable désormais pour survivre à Poudlard. Voilà un entretien qui était très prometteur.
La curiosité de Sacha était désormais piquée. Et les questions habituelles se présentèrent : qui était vraiment Medacci ? Quelles étaient ses limites ? Tout ceci relève du paradoxe, il faut l'admettre; car Sacha a ce comportement égocentrique dans lequel seul son intérêt personnel lui importe. Alors pourquoi portait-il autant d'intérêt aux les gens qui l'entouraient ? En vérité, il lui fallait toujours connaître les gens autant qu'il le pouvait. Du moins, les gens qui avaient quelque chose d'intéressant. Les autres, ceux qui se contentaient d'exister lui importaient peu; sauf s'il pouvait bien sûr en tirer un quelconque avantage. Cruelle vision des choses n'est-ce pas ? Les gens, simples pions dont on dispose. C'était ainsi que l'on survivait.
D'un ton toujours aussi courtois, bien que toujours teinté de cette nuance ironique, il répliqua :

« Je crois pouvoir me targuer d'être un modèle bien plus séduisant que le couloir. Mais après tout, ne dit-on pas que la beauté est subjective ? Mais je m'égare. Que disais-tu ? J'accepte volontiers tes excuses. Je te remercie de ta gentillesse. »

Qu'est-ce qui pouvait bien être le plus agaçant ? Le doux ton de sa voix qui déversait pourtant un flot contrariant, ou bien ses paroles en elle-même ? Sacha cherchait à tester le jeune homme, comme il le faisait avec tout le monde, tout le temps ou presque. Il ne se décala pas d'un centimètre, une lueur de défi allumée dans son regard, derrière un visage ouvert et en apparence bienveillant. Toutes ces contradictions physiques, gestuelles et sonores qui le constituaient donnaient parfois un étrange tableau. D'autant plus aujourd'hui, où son habituelle bonne humeur (apparente) avait été ternie par des échanges stupides sur le bien et le mal d'une classe bruyante.
Et le fait d'avoir trouver une distraction après une heure à s'ennuyer le rendait encore plus méprisant que d'ordinaire. Aujourd'hui était l'un de ces jours où la haine du jeune homme envers le monde entier se réveillait, plus forte et plus séduisante. Alors, aujourd'hui plus que d'habitude, il voulait jouer, railler, se moquer. Le chat retomberait-il sur ses pattes ou bien à l'inverse s'en briserait-il une ? C'était l'une de ces questions qui, dans des moments particuliers, lui traversaient l'esprit. Peut être qu'un jour quelqu'un parviendrait à le remettre à sa place, à le tourner lui en ridicule. Peut être.
Oh ! Comme il détesterait ce jour.

Apparemment, ce qu'il venait de lui dire ne lui avait strictement rien fait. Même avec un ton ironique, la réplique de Blackmore sur la beauté subjective et le fait qu'il "le remerciait de sa gentillesse et qu'il acceptait ses excuses" fit rire mentalement le Poufsouffle. Et puis c'était tant mieux si ça ne lui faisait rien parce que franchement, les gens qui réagissait comme si s'était la pire chose qui leur était arriver à vie ou les réactions excessive durent les premières minutes ... Dave ne trouvait cependant ça aucunement amusant ... s'était même très mais très ennuyant.

- Je te l'accorde, la beauté est subjective seulement, t'es pied entre toujours dans tes chaussures? Parce que tes chevilles m'ont l'air assez enflées. Ça ne te fait pas mal quand tu marche?

Il avait dit ça sur un ton plutôt sarcastique mais il y avait aussi un sourire mesquin en coin qui s'était dessiner sur ses lèvres. Dave avait l'impression d'être devant un élève qui essayait toujours d'être plus que celui qui lui fait face tout en testant les limites des gens. Au moins, ça faisait un peu d'action en cet journée des plus ennuyeuse.

- Non mais, c'est pas que je me soucis de toi là, ne va pas te méprendre! Je m'intéresse plutôt au profit que peut faire la vendeuse de chaussure sur le chemin de traverse avec toi.

Le sourire de Dave s'était agrandit ... sans compter que depuis quelque jours il renfermait une haine incommensurable en apprenant qu'il devra encore changé de centre jeunesse à cause de mauvais comportement ... foutaise! Et puis quoi encore, de toute manière, quand il sera considérer majeur aux yeux des moldus, il sera à la rue définitivement. Le septième année avait presque le goût de tester combien de centre il pourrait faire en un an ... mais il ne le fera pas ... du moins pas si la police lui lâche les baskets et qu'il arrête d'avoir "peur" qu'il tente une action irréversible et inacceptable contre ses géniteurs même si se sont des ordures de première qualité!

Mais pour en revenir au couloir bondé d'élève ... quelque chose s'imposa dans son esprit. Une lueur de défi et de malice scintilla dans les yeux du jaune et noir:

- Ça ne te démange pas toi parfois de faire vidé le couloir de deux ou trois coup de baguette dans les airs ?

Pur et simple question, surement inattendu. Et puis, si Dave niait le fait que lui ça lui démangeait de faire ça, ou encore de faire exploser les murs pour faire plus de place, il se mentirait à lui-même et franchement ce n'était pas dans sa nature.

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Citation :: - Je te l'accorde, la beauté est subjective seulement, tes pieds entrent toujours dans tes chaussures? Parce que tes chevilles m'ont l'air assez enflées. Ça ne te fait pas mal quand tu marche? Non mais, c'est pas que je me soucie de toi là, ne va pas te méprendre! Je m'intéresse plutôt au profit que peut faire la vendeuse de chaussures sur le chemin de traverse avec toi.

Un sourire énigmatique apparut sur les lèvres du Serpentard qui glissa sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer davantage qu'ils ne l'étaient déjà. Un peu de verve dans cette école ne faisait pas de mal; néanmoins tant qu'il la jugeait impossible d'atteindre son égo démesuré. Cette pensée lui avait chatouillé l'esprit tandis que son interlocuteur lui avait répliqué ces quelques phrases. Ah; les fameuses chevilles. Cette question semblait récurrente lorsqu'il s'agissait de Sacha Blackmore. Etait-il synonyme d'auto-suffisance, d'arrogance et de tant d'autres mots qui débectaient les gens la plupart du temps ? C'était fort possible – même si Sacha ne concevait pas les choses de cette manière. Après tout; il se voyait simplement comme une personne indéniablement supérieure. Ainsi donc, quel besoin de nommer ce comportement ? Aucun. Tout au plus disait-il qu'il s'estimait et que c'était, en soi, un très bon principe.
En revanche, il aimait pouvoir jouer de ce caractère là. Il se plaisait à rentrer dans le jeu des personnes qui le traitaient d'arrogant, il aimait être ce personnage hautain; puisque telle était sa nature.
Tout en agitant sa main dans ses cheveux et en adoptant un air léger et gamin, il répliqua immédiatement :

« Je te parlerais bien du profit que toutes les vendeuses en général font avec moi; mais tout cela se passe derrière leurs comptoirs et risqueraient de choquer tes petites oreilles. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'elles me remercient toutes. »
Ceci étant dit, il lui adressa un clin d'oeil plutôt douteux, et se permit même un léger rire. Il n'était absolument pas rare d'entendre ce genre de réplique de la part du Serpentard, et la question que se posaient les gens habituellement devait être : « est-ce que c'est juste pour avoir le dernier mot ou est-il vraiment sérieux ? »... La réponse serait, messieurs dames, une entorse aux règles de bienséance...

En revanche, la question de Medacci lui parut plutôt étrange. Cette fois-ci, il fut celui qui se demanda si le jeune homme se moquait de lui. Un simple regard lui confirma qu'il ne le raillait pas, aussi une moue appréciatrice naquit sur le visage du Serpentard, dont les yeux pétillèrent. Il adopta un sourire en coin avant de répondre d'une voix légère :

« J'ai souvent cette idée. Et souvent, je me montre raisonnable... Toi aussi, visiblement. »
Malgré son agréable sourire, il lui était pénible de prononcer ces simple mots « toi aussi ». L'idée de s'associer à quelqu'un, ne serait-ce que pour une idée commune, lui avait toujours parut agaçante. Et, paradoxalement, il prenait plaisir à voir les gens aller dans son sens. Insensé, n'est-ce pas ?

La réplique franchement douteuse de Sacha à propos des profits fit rire mentalement Dave. Ce genre de réplique lui avait toujours donner l'envie irrésistible de répliquer: soit en rentrent dans son jeu, soit une réplique douteuse, ou un mixte des deux ... S'était toujours difficile à choisir. Quel était le plus approprié pour le moment? Il ne savait pas trop, advienne que pourra parce que franchement, il serait complètement fou de laisser passer une occasion pareille!

- Ah! S'était donc toi que j'ai vue l'autre jour avec derrière le comptoir! Je me disait bien aussi que c'était toi! Qui d'autre? Ah et puis, comme tu as l'air de t'y connaitre en "vendeuse", la nouvelle au magasin de Quidditch, elle t'as remercier? Sinon je crois que t'as une autre pair de soulier à acheté si tu vois ce que veux dire.

Le Poufsouffle répondit au clin d'œil douteux du Serpentard par un clin d'œil douteux également. Finalement, ça avait plutôt donné un espèce de mélange entre entrer dans son jeu et de répliquer un truc douteux.

Par contre, le fait que le Serpentard semblait être supris de la question du Poufsouffle, amusa grandement ce dernier, mais il n'en laissa rien paraitre et il continua à afficher son sourire mesquin.

- Mais voyons, je suis toujours raisonnable. Tu en doute?

La taupe parmi les blaireaux pouffa légèrement de rire avent de reprendre la parole:

- Faut toujours ce montrer raisonnable avant d'être déraisonnable. Sinon, ça a beaucoup moins d'impact et on ne peut pas arriver au but qu'on veut aussi facilement en bernant tout le monde, non ?

Décidément, Dave aimait bien la tournure les évènements, bien que ça n'avait aucune lien et que franchement s'était d'un malentendu à faire éclater de rire un muet.

"Hors Jeu":

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