* « Vous voyez le type là-bas? Oui oui, celui qui est accompagné d’une jolie Serdaigle. Hé bien moi je suis celui qui se trouve tout juste derrière. J’ai l’air plutôt calme, détendu, au dessus de toutes situations désastreuses. C’est bête comme les choses changes vite… »*



C’était une journée ordinaire dans le sens de très très ordinaire.
Je m’étais sans aucun doute levé du pied gauche, car rien ne fonctionnait comme je l’aurais voulu. Il y a de ces jours qui ne tourne pas rond et aujourd’hui s’en était un. Tout semblait fade, bien que mon enthousiasme fût irréprochable. Ce qui me gêna surtout, c’étais de voir le temps défiler à une vitesse folle et constater que je n’avais toujours rien fait de constructif. C’était une observation frustrante, surtout lorsque je pensais que dès le lendemain je reprenais les cours. Je soupirai. Assis sur l’herbe humide du parc, adossé contre un arbre, je me résignai à mon sort. Après tout, rien ne sert de se battre contre son destin. Il fallait accepter cette situation merdique, plutôt que de broyer du noir pour le reste de la journée. L’après-midi venait tout juste de s’entamer, mais on se serait cru le soir. Le ciel était si sombre et inquiétant qu’il ne fut pas surprenant qu’il commence à pleuvoir. Rien de dramatique. Je pouvais me permettre de rester paresser sous le feuillage qui me protégeait d’une douche froide. Certes, je m’accommodais des quelques gouttes qui arrivait à traverser les branchages. Pourtant je dû affronter l’averse qui s’intensifiait. Pourquoi? Par un temps pareil, cet arbre devint très vite convoité par des élèves voulant trouver un refuge temporaire. Après tout, le château était à quelques lieux d’ici, il était tout à fait normal de s’y attarder. Mais là n’est pas la seule raison à mon départ hâtif. Car ce que je n’ais pas encore mentionné, c’est que ces personnes en question étaient deux représentants de Serpentard. Comme si il n’y avait qu’eux pour confronter les solitaires dans mon genre, mais pour être franc, je l’avais bien cherché. C’était on ne peut plus normal que deux adolescents cherche vengeance pour récupérer leur orgueil de mâle.

« On peut en discuter, non? » Avais-je tenté, mais un sourire discret se glissa sur mes lèvres au souvenir de se qui c’était passé, trahissant ma bonne foi. C’est donc ainsi que mon apparence calme et détendu disparu. Dans une course effrénée sous la pluie qui devint rapidement orage, je tentais bêtement d’échappé à mes assaillants. La verdure était glissante et je faillis perdre pied à trois occasions dans des marres de boue qui n’avantageait pas ma vitesse. Jamais je n’avais eu autant envie de me retrouver entre les murs de mon école. J’apercevais au loin l’architecture impressionnante de l’établissement. Je m’imaginais déjà semer les vert & argent en m’engouffrant au chaud, trouvant refuge là où je ne risquais rien. « Locomotor mortis! » Le retour à la réalité n’avait jamais été aussi brutal. Je m’affalai sur le sol de tout mon long, glissa pour finalement me frapper la tête sur un rocher. Même mes agresseurs n’envisageaient pas une telle chute. Disons qu’ils en avaient eu pour leur compte.

(...)

J’entrais enfin dans le hall du château, après avoir passé 15 longues minutes allongé sur le sol. Rien d’étonnant de me voir entrer, trempé de la tête au pied et de la boue jusqu’à mi-mollet et sur les manches de mon pull en laine gris. J’aurais pris une douche d’une heure tout habillé et je n’aurais jamais eu aussi mauvaise mine. Ce qui pouvait être déroutant pour les autres qui passait dans le coin, c’est que j’agissais comme si tout était tout à fait normal. Je tordais le bas de mon chandail, avec nonchalance, comme si j’avais l’habitude de me retrouver dans ce genre de situation. Oui, j’avais un peu l’air paumé, mais on pouvait mettre cela sur le compte de l’hématome qui c’était formé sur mon front. Il y avait bien peu de monde dans les parages et ceux qui je croisais me regardait d’un drôle d’air – presque avec dédain - et avec raison. J’avais simplement accepté mon sort, à quoi cela servait-il de dramatiser…

Si ce n’aurait été de la chaleur de l’antre du château, j’aurais surement subit les inconvenants d’une pneumonie. Bon j’exagère…disons une mauvaise grippe. Mon air était misérable! Mes vêtements s’était alourdies considérablement, mes cheveux étaient plaqués sur ma tête à cause de cette indésirable humidité et ne parlons pas de l’hématome sur mon front. Mes pieds pataugeaient dans une flaque d’eau que je trainais au moindre petit pas. C’est en remarquant ce dernier détail que j’avais soupiré, résigné à passer une fin de soirée plus acceptable. Je passais une main dans mes cheveux, les ébouriffants probablement plus que nécessaires. Après tout, je préférais avoir l’air de m’être pris le tonnerre plutôt qu’avoir une tête aussi déprimante. Peut-être valait-il mieux que je m’enferme dans ma salle commune pour éviter une autre bourde. Mais avant que je n’ai même eu l’élan de partir dans cette direction que je la vis. Je figeai, comme si pendant un court instant, le temps restait suspendu dans les airs, me laissant savourer ce moment. On aurait pu entendre « Real Love » en arrière plan, alors qu’elle s’approchait tranquillement. Mon regard azure suivant le moindre de ces pas, la détaillant inconsciemment, toujours aussi rêveur et ridicule. Un sourire délicat naissait au coin de mes lèvres en faisant abstraction à tout le reste. Mes maladresses et mésaventures de la journée furent balayées d’un coup sec. Plus qu’une seule chose importait à mes yeux en ce moment; Taylor Crowford.

J’avais l’impression d’être un gamin qui zieute sa voisine et qui se fait des films en sachant fort bien qu’il n’est pas son genre. Mais vous savez, des sentiments aussi fort ne se commande pas. Je me suis souvent surpris à penser qu’il aurait été sans doute moins souffrant si j’avais pu l’ignorer. Non mais franchement, comment l’ignorer! J’en suis tout bonnement incapable. Elle entre dans une pièce et je deviens crétin. Voyez-vous-même!

Sa voix me sorti brusquement de ma désillusion. Mon cœur avait fait un bon douloureux avant de s’affoler et j’avais certainement arrêté de respirer pendant une dizaine de secondes. Habituellement c’était moi qui l’abordais sans relâche, croisant toujours les doigts pour qu’elle voie ma présence d’un bon œil ou qu’elle me rende simplement un sourire. Remarquant que je la dévisageais encore, je cru bon de détourner le regard, cherchant à paraitre aussi nonchalant que possible. Une tâche rude qui n’eu aucun succès. Il me fallut un instant avant d’assimiler la courte phrase qu’elle m’avait lancé. Après quoi je bégayai bêtement un « Euuh… » Surprit et distrait. Je déglutis difficilement, sentant ma gorge se resserrer devant autant de ridicule. Il fallait que je me ressaisisse vite. « Salut Taylor… » Bravo, j’avais réussit à aligner deux mots, sans trop de mal. « Oh, ont m’a… » Hep! Non, je n’allais quand même pas lui dire ce qui m’était réellement arrivé. Déjà que je me prêtais au ridicule, il aurait été suicidaire de raconter comment deux élèves de 4e année m’avaient mis au tapis. Je tentais de réfléchir à une excuse plausible, mais son parfum délicat me déconcentra aussitôt. Certaines mauvaises langues diraient que je trouverais encore son parfum délectable, même si elle n’aurait pas prise de bain deux mois durant.

« Enfin… Il pleut des cordes dehors, j’aurais eu mieux fait de rester à l’intérieur. » J’eu un moment d’hésitation, en repensant à l’allure risible que j’abordais. Ce n’était pas aujourd’hui que je gagnerais son cœur, en supposant qu’un jour je puisse le gagner. « Et je suis tombé, tu sais à quel point je suis maladroit ».

J’avais déjà l’air plus convainquant qu’au départ et ma dernière réplique cherchait tout simplement son approbation. Je préférais mettre cela sur le compte de ma propre bêtise, plutôt que sur ma faiblesse. Je n’avais pas trouvé une meilleure idée pour échapper à cette question anodine. Je lui souris timidement, avant de poursuivre. « Tu allais quelques part? » Ainsi, j’espérais qu’elle oublie cette image de moi m’affalant dans la boue et en même temps, j’avais l’impression que mettre fin à cette conversation naissante par mon silence, me dispenserais de sa présence; Une chose que je ne souhaitais pas.

* « Il y a des ces gens qui marque votre esprit plus que d’autres. En fait, ce sont des rencontres qui ce démarque des autres. Parfois, on peut savoir dès le premier coup d’œil que cette personne aura un rôle important à jouer dans notre vie. Je pourrais vous en citer quelques une, mais personne n’aura eu autant d’impact que Taylor. Je ne parlerais pas ici du coup de foudre, parce qu’en toute franchise, je ne suis pas assez « romantique » pour y faire allusion, mais en même temps… »*


2014 ; J’étais qu’un jeune garçon d’âge pré pubère qui marquait la famille Harwicks par la différence et la honte. J’étais déjà à ce moment assez désinvolte et tellement loin des traditions familiales. Hufflepuff était une preuve assez marquante de ma différence. Ca ne m’embêtait pas. En dehors de la déception que j’apportais à mon père, je trouvais cela bien d’être celui qui changeait les choses au sein de cette famille trop coincé. Mais je me demande si je suis réellement aussi différent d’eux. Après tout je me suis longtemps obstiné à m’éloigner de tout ce que représentaient mon père et ces ambitions extrémistes et je l’ais rencontrer elle, une Serpentard. Cela allait au contraire de mes principes encore naissant, mais pour rien au monde je ne changerais cette situation qui brisait la fondation de mes principes. La première fois que je l’avais entre vue restera marquée dans ma mémoire à tout jamais. De son côté, je suis persuadé que cet évènement anodin ne fait parti d’aucun de ces souvenirs. Soyons réaliste, avant que je ne sois en quatrième année et qu’elle daigne poser un regard sur moi, je n’étais personne pour elle et aujourd’hui je ne suis pas beaucoup plus.

C’est dans le train que tout à commencé. J’étais assis dans un des compartiments avec trois nouveaux étudiants qui ne mérite pas qu’on s’y attarde. L’un d’entre eux s’était assoupi et les deux autres jacassaient de bêtises sans intérêt. Moi je m’étais accoudé près de la fenêtre, regardant le paysage qui se déroulait sous mes yeux. Puis la porte c’était ouverte… Je l’avais bêtement dévisagé, sans voix devant cette jeune fille qui cherchait une place dans le train. Je me rappel avoir maudit le gamin qui sommeillait à mes côté, lorsqu’elle avait fait demi-tour. Vous savez, je pense encore à comment les choses aurait pu se passer si elle avait siégé près de moi pendant ces quelques heures de voyages. C’est une pensée inutile qui frôle de près l’obsession, mais c’est plus fort que moi. Il n’y avait pas un seul jour où je n’espérais pas la revoir au détour d’un couloir ou dans l’un de mes cours. Lorsque cela s’avérait être le cas, je faisais tout mon possible pour m’assoir le plus près d’elle possible. Je n’ai pas bien changé depuis ce temps, car lorsqu’elle se présente à moi, c’est comme à cette époque pas si lointaine.

« (…) MAIS JE PEUX TE TENIR COMPAGNIE SI TU VEUX (…) »

Comment? Est-ce que j’avais bien entendu ou étais-ce encore mon imagination tordu qui faisait des siennes? Elle voulait me tenir compagnie. Après être passé du stade de l’étonnement à celui de la perplexité, j’étais maintenant soulagé et heureux que le destin m’offre enfin une chance. C’est dans l’empressement et un enthousiasme calculé que j’avais répondu avant qu’elle n’ait complètement terminé sa phrase. « Oui! J’aimerais beaucoup. » C’est après seulement que je me rendis compte que j’en avais fait un peu trop. Du calme Marshall, respire et arrête de la dévisager comme un maniaque. Elle va prendre peur et regretté de t’avoir proposé de trainer avec elle. J’avais baissé les yeux, me raisonnant et tâchant de modérer mes agissements, mes paroles et mes expressions. C’est après qu’elle prononça le nom de cette insupportable fille; Nemesis. Si je devais citer un seul défaut de Taylor, c’était ce nom que je prononcerais. Elles sont quasi inséparable, ce qui est un lourd fardeau pour un garçon comme moi qui voudrait bien passer du temps avec la Serpentard qui à toute mon attention depuis six ans. Elle me rappel à quel point je n’ai rien en commun avec ces vert & argent. Enfin, exception faite de Taylor. Bref, si au moins elle était sympathique ou qu’elle ne me jetait pas ce regard dédaigneux à chaque fois qu’elle me regarde, ce serais un bon départ. Mais elle me déteste ou plutôt elle déteste que je porte autant d’intérêt à sa bonne amie. C’est ridicule. J’avais toujours autant de mal à comprendre pourquoi Taylor fréquentait une telle trainée. Je ne comprendrais surement jamais, mais tout cela n’était pas important pour le moment. Car en cet instant, Taylor m’avait donné l’impression d’être important à ces yeux et je n’avais pu m’empêcher de sourire lorsqu’elle avait sous-entendu que Nemesis attendrait. J’ignore si c’est ce qu’elle voulait vraiment dire, mais je m’en moquais.

« Je peux te raccompagner à ta salle commune, on discutera en chemin. Tu feras une pierre deux coups comme ca et pour tout dire je ne tien pas spécialement à rester planter là au milieu du hall. »

Tu feras une pierre deux coups? Merde, Marshall tait-toi je t’en pris.
Je ne prenais décidément aucun risque et ne faisait preuve d’aucune imagination. Je ne voulais pas trop en faire, mais au fond de moi j’espérais presque qu’ainsi je puisse croiser Nemesis et qu’elle me voit en compagnie de ca douce amie. Après tout, c’était un désir plus plausible que celui de prendre Taylor dans mes bras.

C’est ainsi que nous nous étions mis en route vers la salle commune de miss Crowford. Je ne pressais pas le pas, désirant plutôt savourer cette situation comme si elle perdurerait éternellement. C’était quasi irréel, comme si enfin on répondait au souhait que j’avais toujours formulé. Ce sourire, cette grâce, j’étais complètement séduit.

Cela saurait sans doute facilité ma vie d’être à Serpentard.
Voilà que je parle comme si ma vie était catastrophique et parsemer d’embuches. Non, se que je veux dire, c’est qu’ainsi, la relation avec mon père ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui et je serais le plus heureux du monde d’avoir côtoyé Taylor jour après jour depuis toutes ces années. Quel fou n’en serait pas ravi! Je ne pouvais m’empêcher d’y penser lorsqu’elle souleva ce point. Quel imbécile avait inventé ce système de maisons à Poudlard? À quoi cela importait de diviser les gens de cette façon? Partait-il du principe « Qui se ressemble s’assemble »? Si c’était le cas, il se mettait le doigt dans l’œil. J’avais plus d’ennemis chez mes camarades qu’avec tous les autres. J’exagère peut-être un peu, mais à peine. À moins que ce ne soit parce que le Choixpeau avait fait fausse route, mais si c’était le cas, le mal était déjà fait. Il ne me restait plus qu’à rêver d’une situation contraire qui n’arrivera tout simplement jamais.

« Il y a surement un moyen de contourner cette stupide règle. »

J’avais regretté d’avoir dit cela de cette manière, entre l’amertume et l’envie. Bien que j’eu l’air un peu désinvolte, je craignais d’avoir paru insistant. J’étais conscient que je réfléchissais trop; j’avais peur que la moindre de mes répliques paraissent mal aux yeux de Taylor. Comment ne pas stresser! C’est alors que le discourt de mon père refaisait surface. : «Qu’ai-je donc fais pour mériter cela. Quelle erreur est-ce que j’ai pu bien faire! Pourquoi a-t-il fallut que mon unique héritier soit aussi… Je devrais te renier sur le champs, j’aurais dû le faire depuis longtemps même. Tu mets l’embarras sur ta famille Marshall! Tout les Harwicks ont été de fort Serpentard depuis des générations et toi tu gâche tout, encore. » Mon regard croisa une fois de plus celui de la jeune femme qui me mettait dans tout mes états et à cet instant précis, je regrettais de ne pas être celui que tout le monde voulait que je sois. Je regrettais d’être moi. J’avais parfois envie de retourner en arrière et de tout recommencer, autrement. Je ne déteste pas être à Hufflepuff, pour tout dire, je m’y plais bien. Mais je suis assez fou pour me remettre en doute et souhaiter l’enfer pour quelqu’un comme Taylor.

*Te souviens-tu seulement de moi, à ma première année? *

Je ne savais comment prendre ses allusions. Était-ce cette image qu’elle voyait de moi? J’avais porté instinctivement ma main à l’hématome sur mon front. Oui, il y avait eu des incidents ici et là, rien de dramatique et j’étais souvent l’évènement déclencheur. Mais de là à dire que des verts & argents faisant de moi leur souffre douleur? Non! Avait-elle aussi peu d’estime pour moi? Je n’étais pas du genre à me laisser faire; elle me connaissait bien mal…enfin ce n’est pas bien surprenant dans un sens. Il fallait lui pardonner, car après tout, je perdais mes moyens devant elle. Taylor avait donc une perception de moi, bégayant, faible et timide. Elle ne connaissait pas mon côté impulsif, passionné et…amoureux. Je suppliais le ciel qu’elle ignore tout de mon amour pour elle.

« Si tu veux mon avis, les véritables vipères sont à Poufsouffle » Je lui avais épargné la prononciation du nom de son amie, en guise d’exception. Après tout, cette réplique n’était qu’une feinte pour éviter de répondre sérieusement. Mais je n’étais pas bien loin de la vérité – Westley et Némésis formaient une belle paire. « Quoi de beau? Euhm… » Je réfléchis un instant, cherchant quelques choses d’intéressant ayant le mérite d’être mentionné. « Je me suis encore fais collé en cours de Potion, c’est bête. » *Avec de la chance on s’y croisera peut-être, parce qu’en fait tu ne le sais pas, mais je suis fou amoureux de toi! Oh et j’ai manqué le bal. Tout cela parce que je n’ai pas eu le cran de t’y inviter. Tu aurais dû voir la tête que j’ai faite quand j’ai su que t’y allais avec William. Tu aurais ri, je te jure!* Non, je ne pouvais certainement pas me lancer dans ce genre de tirades, ce serais du suicide. « Tu savais que les Faucons de Falmouth jouaient contre les Vagabonds de Wigtown dans trois jours? Ce sera certainement une bonne joute, mais les Falcons les massacrerons; assurément! »

Outch, ce n’était probablement pas cela qui ferait lever la conversation, mais avec de la chance, mon timbre passionné sauvera les meubles. Au moins, j’avais eu le tact de ne pas poursuivre dans un long débat sur les probabilités et autres détails inintéressant pour des néophytes en matière de Quidditch. Mes mains étaient glacés, je m’empressai alors de les glisser dans les poches humides de mon pantalons. Mon aventure à l’extérieur m’avait frigorifié, à moins que ce ne sois tout le stress de marcher en compagnie de celle qui faisait battre mon cœur à un rythme douloureux.




Spoiler:

Un souffle glacé me parcouru tout entier et je ne pu m’empêcher de frissonner. J’étais transi de froid, mais je restais impassible, ne désirant pas que Taylor en ai connaissance. C’est idiot, je sais, mais je refusais qu’elle ait une raison de plus, de me croire victime. Être pris en pitié, cela m’aurait complètement dévasté. Personne ne tombe amoureux de quelqu’un de vulnérable après tout. Je suis orgueilleux, que voulez-vous. Je voulais effacer cette piteuse image de moi que je semblais projeter à la fille de mes rêve. C’était tout à fait légitime! J’avais fait attention à avoir une démarche pas trop vacillante. Vous riez, mais tâcher de relever cet exploit avec un traumatisme crânien. Je m’en tirais assez bien, ma démarche était assurée et je ne forçais pas le pas. Je me contentais de suivre la Serpentard, mais je me surprenais à quelques occasions à ralentir le pas. Sans doute parce que je savais que Taylor me quitterait dès qu’elle verrait l’entrer de sa salle commune et je n’étais franchement pas pressé. Un détail auquel je tenais particulièrement était le regard que je portais sur elle. S’il n’en tenait qu’à moi j’aurais passé tout ce temps à la dévisager, mais personne ne souhaite être fixé aussi intensément. Pour être franc, même moi je serais incapable de garder mon sérieux, si quelqu’un se prêtait à ce jeu avec moi. C’était plus inconscient qu’autre chose. Ma solution était donc simplement d’éviter son regard. Quoi que je fasse, je craignais d’en faire trop ou pas assez. Taylor était également en retenue suite au cour de potion, c’était presque incroyable. Enfin, non, car je connaissais suffisamment Taylor pour savoir que les heures de colles ne lui était pas inconnues. En revanche, j’étais surpris qu’il y ait peut-être une chance qu’elle le soit à la même occasion que moi. Surtout suite aux quelques bêtises qui m’avait traversé l’esprit quelques instants avant.

« Demain à 17 heure ou quelques choses comme ca. Je ne me souviens plus vraiment.»

*Pourquoi est-ce que je ne me souvenais jamais de ce genre de détail. L’heure de cette retenue était peut-être celle d’un rendez-vous improvisé avec Taylor et moi j’avais bêtement oublié. Qu’est-ce que ce prof’ ridiculement austère m’avait dit avant de me mettre à la porte? C’est à croire que tout ce qu’il me dit n’a aucun impact sur moi. Hé merde...!*

« C’était surement à 17 heure…sinon j’irais à la tienne, ca fera pareil. »

Je lui rendis son sourire, à la fois heureux de ma répartie que je jugeais amusante et attendris par ce sourire qu’elle m’adressait en toute simplicité. J’étais aux anges, complètement sous le charme de cette fille que je considérais inaccessible. Je n’étais qu’un Hufflepuff de plus, un autre qui se jetterait volontiers à ses pieds. J’étais pathétique, comme tous les autres. J’en étais conscient et même si je me trouvais moi-même stupide, je ne pouvais envisager de me comporter autrement à son égare. C’était quelques chose d’éprouvant. Surtout lorsqu’on voit celle qu’on aime tant, au bras d’un autre. Toutes les histoires d’amour ne son pas aussi simple et elles n’aboutissent majoritairement jamais. La mienne, mon histoire, ne trouverais pas de fin heureuse. Je savais pertinemment que je n’étais pas le genre de garçon qu’elle fréquentait. Les serpentard avaient cette classe que je n’avais pas. Mais je dois avouer que lorsque j’ai su qu’elle avait accepté d’accompagner William au bal j’ai eu un élan d’espoir. A moins que ce n’était qu’un pari habilement remporté…Mon revirement de conversation sur le Quidditch n’était pas un franc succès, mais je n’y avais vu que du feu. Le désintérêt de Taylor pour se sport ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Elle était sans doute bonne comédienne, elle faisait attention de ne pas briser mes illusions de pauvre passionné. Le Quidditch c’était ma vie. En dehors de ce sport, rien n’importait vraiment, exception faite de Taylor.

*Si j’aime le Quidditch? Tu veux rire…! Qui n’aime pas le Quidditch?*

« J’ai fais parti de l’équipe quatre ans d’affilés ; 254 commotions – 87 membres brisés et 3 comas. On m’avait même surnommé le « chasseur de tête ». Tu en as peut-être déjà entendu parler. »

Je n’avais aucunement l’intention de me vanter gratuitement, c’était la fierté qui s’adressait à la jeune Crowford. Certain trouveraient sans doute assez sordide de comptabiliser ce genre de statistiques, mais pour moi ce n’était qu’un jeu où j’excellais. Évidemment, des surnoms j’en avais eu plus d’un seul et ce n’est pas celui que j’avais cité qui était le plus couramment utilisé. On me désignait plus souvent comme « le fêler d’Hufflepuff ». Je n’allais quand même pas lui dire ca. Malgré tout, ces années étaient glorieuses pour les jaunes et noirs. J’avais peut-être attiré la colère de mes adversaires et donné une réputation de « dur » à mon équipe, mais j’avais surtout prouvé que j’étais un bon joueur. Je ne faisais pas l’unanimité, il y a donc eu quelques heureux lorsqu’ils ont su que je ne serrais pas de l’équipe cette année. Je n’avais pas été exclu des sélections, je n’avais simplement pas pu m’y présenter. Vous savez, mon père n’approuvait pas mon intérêt pour ce sport auquel je me consacrais entièrement. Ce n’est pas en frappant une balle et en brisant des crânes qu’on pouvait gagner sa vie admirablement. Il avait donc fait en sorte que je ne puisse me présenter aux sélections, me conviant à une rencontre entre moi, lui et le directeur – tout cela pour parler de mon avenir et de mes résultats désastreux. Cet évènement ne date que de quelques mois et j’en retire toujours une très grande frustration. Les insultes et les reproches avaient fusées ce jour là. C’était aussi la première fois que mon père avait osé lever la main sur moi et il en avait été aussi surpris que moi.

« Je n’en fais plus, mais ce n’est pas parce que je le voulais. C’est seulement temporaire. Je compte bien reprendre ma place dans l’équipe, après quoi j’irais jouer chez les vrais. »

Rejoindre une équipe dans la ligue de Quidditch professionnel était mon principal objectif de carrière…de vie! C’était le seul pour être franc. J’ai un côté rêveur et gamin je l’admets, mais ce n’est pas pour autant que ce rêve est inatteignable ou complètement ridicule. C’est avec surprise que je constatais que j’avais oublié ma gêne. Comme si ma passion avait été le prétexte nécessaire pour me dégourdir. Cette impression ne fut que de courte duré, car Taylor avait enchainé sur un sujet…sensible.

« Pourquoi est-ce que tu m’intimiderais? »

Avais-je déclaré dans un élan défensif qui pouvait être interprété de bien des façons. Je cru, un instant, Taylor capable de lire dans les pensées. C’était ridicule et je m’empressai de chasser cet écart d’esprit. Bien sure que sa présence m’intimidais! J’aurais nettement préféré être le genre de gars au dessus de tout ces sentiments fleur bleu, avoir une belle répartie digne des plus grand romantiques ou ne serais-ce qu’être un peu plus confiant devant cette fille qui me mettait dans tout mes états. La gente féminine ne voulait pas d’un mec aussi « mou » que je pouvais l’être en ce moment. Bon d’accord « mou », n’est pas le terme le plus approprié, disons expressif? Sensible? Rhooo non…c’est du pareil au même. Peut-importe l’adjectif, ce sont elles qui veulent être étourdies pas le charme de l’homme de leur vie. Elles ne souhaitent pas devoir ressaisir un crétin qui les idolâtre depuis la première année! Ce n’était pas ce que je voulais non plus…Et voilà qu’elle me reprochait l’attitude dont je croyais m’être défait. C’était un cauchemar. Ce qui est ironique, c’est qu’à ce moment j’aurais préféré être ailleurs que devoir supporter cette humiliation que je tentais d’esquiver maladroitement. Oui, j’aurais pu me taire comme elle me l’avait suggérer, mais mon silence aurait été bien trop révélateur. Était-ce possible qu’elle sache que j’avais le béguin pour elle? Est-ce que j’avais été trahi? Westley et sa manie de m’emmerder y était peut-être pour quelques choses. C’était un scénario que je voulais oublier à tout prix.

« Génial! »

Avais-je presque murmuré, avec un de ces sourires qui manquait d’assurance. Cette fois, j’irais à cette retenue dans rechigner, même que je serais presque impatient de m’y rendre. Avoué que c’est triste de considérer une telle punition comme un rendez-vous galant avec la fille de ces rêves. Mais le terme « looser » à été inventé pour moi. Cette retenue, je l’avais déjà esquivé et pour cela j’avais écopé d’une peine plus lourde. Défier le professeur de potion n’était pas chose à faire, mais il était si simple de le mettre hors de lui que même l’élève le plus prévenant pouvait le mettre en rogne. Alors imaginé les ravages que je pouvais faire en étant présent avec mon éternel désintéressement. Si j’avais pu, je me serais dispensé de ce cours inutile. Mes notes pouraves et mes innombrables sanctions pour mon mauvais comportement auraient été suffisantes pour me faire jeter de la salle de cours de manière définitive. Cela aurait été trop beau pour être vrai! Mais il a fallut que mon père s’en mêle et qu’il confronte m’sieur Blood et le directeur. Il a une influence remarquable, car il avait su les convaincre de me laisser poursuivre cette matière. Ce n’était pas ce que je souhaitais, mais ce que je veux, mon père s’en moque bien. « Je le fait pour toi, pour que tu es un bel avenir. On ne gagne pas sa vie en se balançant des balles sur la gueule. Tu m’en seras reconnaissant plus tard! ». Reconnaissant…il se faisait encore des illusions.

Le Quidditch j’avais cela dans le sang. Je n’étais pas un intellectuel, je ne savais tout simplement pas rester en place sur une chaise. Les monologues m’endormaient et je ne faisais que nuire à ceux qui voulaient vraiment apprendre; d’où mes retenue par dizaines. Si ce sport me faisait vibrer, pour Taylor cela semblait lui faire ni chaud ni froid. Je ne vous cacherais pas que cela m’avait un peu déçu. Je ne pouvais pas partager ma passion comme je l’aurais bien voulu, mais ces lacunes sur ce sujet me faisaient sourire. Même que je ne pu m’empêcher de rire lorsqu’elle me répondit. Un petit rire, mais totalement sincère. C’était la première fois dans cette conversation que j’avais une réaction véritable en dehors de cette timidité presque paralysante.

« Non attend, je n’ai pas eu 87 membres brisés! C’est plutôt moi qui à cassé quelques os. Je suis batteur, enfin j’étais. Cela me fait une moyenne 7 membres brisés par match, tu te rends compte! »

Ces statistiques étaient exagéré? Pas dutout! J’ai simplement omis de parler de deux ou trois incidents. Pour faire simple, les victimes de mon jeu brutal n’étaient pas toujours des joueurs. Il est déjà arrivé que quelques spectateurs aient eu la malchance de voir un cogneur de très près. Je n’en suis pas fier pour autant. C’est un peu ce qui fait de l’ombre à mon talent. Allez savoir pourquoi, mais blesser des partisans dans les gradins, n’est pas un détail qui favorise votre repêchage dans une équipe professionnel.

Le malaise revint au galop lorsque Taylor insista sur le sujet « sensible ». L’effet qu’elle avait sur moi était trop évident à mon goût, mais faisait-elle vraiment référence à ce que je croyais? « HEU.. JE CROYAIS QUE... » Que? J’espérais ne pas savoir la suite de sa phrase...« OH ET PUIS, OUBLIE MA QUESTION, OUBLIE TOUT... » Ouf! Voilà qui était mieux. « NON, OUBLIE PAS, J'AI VRAIMENT ENVIE DE SAVOIR POURQUOI TU NE ME DIS RIEN, ÇA SE VOIT QUE... POURQUOI TU NE TENTE PAS TA CHANCE? » Cette réplique eu l’effet d’une gifle. Pour cause, je sentais le rouge me monter aux joues. J’avais envie de fuir, mais je restais bien évidemment figé sur place. J’avais arrêté mon ascension vers la salle commune des Serpentard. « JE SUIS UNE PARFAITE IDIOTE, JE M'EN VEUX... C'EST SORTI TOUT SEUL. JE SUIS DÉSOLÉ. » Elle avait surement prise conscience de ma réaction et était revenue sur ces paroles. Je m’en étais voulu d’avoir réagit de cette manière, alors que j’aurais pu esquiver sa tirade et m’échapper de cette gênante position. Peut-être n’était-il pas trop tard? Je fis l’air de celui qui ne comprend pas. Ce n’était pas bien difficile, car je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Et je pris la parole d’un ton calme, cette étape avait été la moins simple.

« Tu croyais que…quoi? » Je ne voulais pas réellement le savoir, cela ne pouvait me mettre que plus dans l’embarras, j’avais donc enchainé de façon précipité « Écoute…peu importe! On n’est pas loin de ta salle commune et moi je devrais penser à aller me changer avant de tombé malade.» J’avais esquivé son regard, sous-entendant tout simplement que c’était ici que nos chemins se séparaient.

Je n'avais jamais aimé le sport, que ce soit le Quidditch ou la course à pied, je détestais courir, mais quand j'étais obligé je devais me sacrifier. Parfois, je voyais des personnes courir pour se rendre vite en cours avec une minutes de retard, vous comprenez pourquoi? Moi non plus, moi je marchais tranquillement dans les couloirs, même si j'étais à la bourre, à quoi bon courir? Je n'avais aucune envie d'être essoufflée en arrivant en cours de potion ou de métamorphose alors que je n'aimais pas du tout cela. Ça m'arrangeais parfaitement d'arriver dix ou quinze minutes en retard, même si je me faisais, en prime, coller pendant une heure le soir. « Non attend, je n’ai pas eu 87 membres brisés! C’est plutôt moi qui à cassé quelques os. Je suis batteur, enfin j’étais. Cela me fait une moyenne 7 membres brisés par match, tu te rends compte! » Outch, il était plutôt doué alors, je n'aimerais pas être l'un de ses adversaires, les pauvres. Il fallait qu'un jour, j'aille voir un entrainement de Quidditch, je le verrais peut être jouer, et puis, même si je n'aimais pas ce sport, j'aimais bien le regarder, je trouvais cela amusant. « Ah d'accord. Et bah dis donc. » Je souris et regardais l'heure de ma montre, ça faisait déjà une demie-heure que j'étais en compagnie de Marshall, et si Nemesis m'attendait dans la salle commune? Par chance, nous allons peut être la croiser dans les couloirs. Mais malheureusement, je savais que le jeune homme et ma meilleure amie ne s'entendait pas très bien, pourquoi? Je n'en savais rien. J'arborai un nouveau sujet, celui sur les sentiments de Marshall, enfin, je ne savais pas vraiment si il en avait, encore une fois, je n'avais pas su retenir ma langue. J'étais comme ça, lorsque je voulais dire une chose qui pouvait provoquer une interruption à la conversation, je le disais, je disais toujours ce que je pensais, je ne pouvais rien garder en moi c'était quasiment impossible. Mais j'aurais dû essayer cette fois-ci mais ma phrase était partit trop vite, comme-ci une autre personne parlait à ma place, je savais très bien que je n'aurais jamais dit cela si j'en avais eu l'occasion. « Tu croyais que…quoi? » je ne savais que répondre, je regardais mes pieds et j'eus à peine le temps de dire « Je... » que Marshall reprit la parole. « Écoute…peu importe! On n’est pas loin de ta salle commune et moi je devrais penser à aller me changer avant de tombé malade. » était-ce la meilleure solution? Je pense que si je n'aurais pas évoqué ce sujet là, il serait avec avec moi et s'en serait foutu totalement de tomber malade, il était juste importuné, point. « Tu as vraiment envie de quitter ce couloir sans moi? Je suis vraiment désolé d'avoir aborder ce sujet, je n'arrive jamais à retenir ma langue. Ont oublie? » Je disais cela avec une voix rassurante, je voulais changer de sujet et repartir sur un autre, parler de... Je sais pas, mais loin du sujet sentimental, sa pourrait retomber sur cela et j'en n'avais pas trop envie. Mais peut être qu'il avait réellement envie de partir, et moi, comme une débile, je l'inciter à rester avec moi alors que le lendemain il pourrait être malade. A lui de voir si il voulait vraiment partir ou rester.

« Tu t’en souviens?!? »

Ma voix était empreinte de cette espérance mal placé. J’étais si apaisé de connaitre ce détail qui pouvait paraitre anodin aux yeux de n’importe qui. Était-ce possible? Possible que j’ai eu tout faux depuis le début? Que celle auprès de qui j’avais l’impression d’être invisible m’ait en fait remarqué la toute première fois que nous avions échangé un regard? J’avais eu un rôle dans sa vie dès la première année et je n’en savais rien. Oui j’avais un rôle de figurant, mais c’était mieux que rien admettez-le. J’étais le « garçon un peu bizarre du train » jusqu’en 4eme année – je n’étais pas un Poufsouffle comme un autre. L’image qu’elle en gardait, ne m’importait peu. J’aurais pu être le gamin qui à vomis à cause du mal des transports ou celui qui l’avait aidé à porter ces bagages, le résultat restait le même pour moi. Il ne m’en fallait pas plus pour que je me fasse des scénarios. Il était possible que tout ce temps nous partagions les mêmes sentiments, mais qu’aucun des deux n’avait osé faire le premier pas. Cela expliquerait ses allusions bizarres qui me rendaient inconfortable. C’était malsain à force de réfléchir de cette façon. Je m’épuisais à trouver des excuses pour faire vivre cette relation idyllique que je ne partageais avec personne. Me donner autant d’espoir, me réconfortait, mais cela ne réglait rien à la situation. Je ne pouvais que la désirer de loin et continuer à me torturer l’esprit. Le reste de mes précédentes phrases avaient avortés. Ce n’était qu’un code morse nouveau genre qui ne trouvait aucune explication. L’amour me rendait bête, je veux dire…plus que d’habitude.

« Ok, oublions si tu veux. Bref. Sa te dis que tu ailles te changer et que moi j’aille vite fait voir dans la salle commune un truc, on se rejoint dans vingt minutes ici? Après si tu veux, on peut aller manger un truc dans la cuisine. »

Je n’étais pas fou, elle me proposait un rendez-vous!
D’accord ce n’était pas un souper aux chandelles, ni une invitation au bal, mais elle voulait apparemment qu’on traine l’après-midi ensemble. Ne devait-elle pas voir Némésis? Au diable cette langue de vipère, c’est moi qui aurait droit à la compagnie de Taylor jusqu’à ce soir. Je lui souris, enthousiasmé par la tournure improbable des évènements. C’était comme si je me retrouvais dans un de mes délires de soupirant. J’hochais la tête de manière risible, sans voix, mais attestant mon envie de la retrouver.

« Ici dans vingt minutes; j’y serais. »

Je la regarderais franchir le seuil de la salle commune des Serpentard et j’aurais toutes les misères du monde à contenir un cri de joie et d’accomplissement. J’irais prendre une douche, mettrais des vêtements sec et je prendrais même le temps de me coiffer. Depuis le temps que j’attendais ce moment. Rien ne pourrait venir gâcher cet instant; enfin c’est ce que je croyais…




HJ: C'est court, mais étant donné qu'on clôture...Ehm!
Vivement le prochain RP =)