Qu'est ce que la mort. Quelle phrase stupide. Quelle idée stupide. La mort était. Point. Pour moi.
Assis sur le sol, balayé par le vent de midi , sous un torrent de pluie amère, je fixais sans le voir ce ciel orageux, recouvrant l'étendue blanche de Poudlard. S'il neigeait, la situation de calme n'en serait que renforcée. au moins, les flocons qui se mouraient, ne faisaient pas de bruit.
Trempé, je gardais les mains crispées sur mes genoux. Elizabeth, mon chat transsexuel, fouillait les horizons. La place vaste du haut de la tour d'Astronomie était vide, pour cause; la pluie battait à tout rompre. Je devais être le seul élève dehors par ce temps.
Mes pensées, fugitives, voyageaient indirectement vers Angela, son cousin, Lysander et Potter. Utiliser un Impardonnable...ça m'avait offert une vision plus large et plus obtue sur ce monde.
Moins étriquée, comme celle d'un gamin, j'avais désormais la critique d'un hors la loi. C'était comme avoir grandi brusquement quand d'autre se forgeaient leur opinion par une succession d'épreuves dans la vie. C'était comme si j'avais tranché le cordon, mais pourtant persistait un filament. Un filament qui me raccrochait à cette opinion puérile, me permettait de garder, de manière presque obligatoire ce mur d'enfance devant moi, de continuer à posséder pleinement le côté d'adolescence que j'avais.
Elizabeth, dans un miaulement plaintif, la mine misérable revint vers moi, les oreilles rabattues par la violence de la pluie qui lui tombait dessus. Il était tellement trempé qu'il en pesait lourd.Silencieux, il vint se pelottoner contre moi. Son ronronnement irrégulier mais puissant m'apaisa, et la tempête qui sciait mon esprit se calma, semblable à un monstre se mutant en papillon. Je fermais les yeux et me levais, serrant contre moi le corps mince, humide et dégoulinant d'Elizabeth, toutefois très chaud. Mon regard fut lentement aveuglé par ce rideau métallique qui frappait le sol. De çà et là, quelques chiasmes de neige persistaient, tandis que je marchais vers le fin rebord rebord. Mes épaules fouettées par la pluie étaient douloureuses, et un violent frisson secoua mon corps.
J'étais mal. Je me sentais suicidaire. C'était une douleur qui rongeait mon ventre et ma tête, sourdement. Je posais Elizabeth, qui souplement atterit sur le sol, avant de s'éloigner en courant, la queue parfaitement horizontale. Je me tournais vers le bord, laissant mon regard dériver sur le Lac, secoué par le vent, et la Foret Interdite, plus noire que jamais, sous les tonnes d'eau qui se déversaient sur l'Ecosse. De manière vive et calculée, mais l'esprit délibéremment neurasténique, je fis passer ma jambe par dessus, puis une autre.
Lentement, pour vérifier mon équilibre, je me levais. Mes yeux étudièrent ce ciel d'un noir d'encre, aux contrastes nuageux. Puis le terrain de Quidditch, ses hautes tribunes aux couleurs des quatres maisons. Puis le pont suspendu. Et les tours noires et fourchues dans l'intempéries. Les montagnes au loin,, la Foret, les oiseaux piaillants... Mes yeux cherchèrent en dessous de moi. La cabane d'Hagrid, les escaliers de pierre, les sentiers pour aller vers les vestiaires et le Terrain. L'épais chemin conduisant au grillage d'entrée de Poudlard, que j'appercevait à ma droite, au loin. Les serres, et un énorme caré de verdure noire, juste en dessus. C'était là qu'était mort Dumbledore.
Un sourire barra doucement mon visage. Un coup de vent parmi les coups de vents chassa un lourd nuage, et la lumière du soleil d emidi perça evc violence cette nuit de pluie et d'orage. LEs rayons inondaient la tour d'Astronomie, et la pluie cessa, peu à peu. J'avançais, ni déterminé, ni hésitant.
C'était juste un choix.
