Lorcan et moi rentrions du lac, frigorifiés. Enfin, nos corps étaient froids mais nous ne le sentions pas. Le hall, grand et majestueux, était éclairé par une multitude de bougies. Des illusions, certainement. Cette douce lueur nous réchauffa à peine mais l'ambiance qui s'en dégageait était très agréable. Tout, dans cette école, était soit agréable soit désagréable.

Les couloirs, lieu où les élèves se donnent rendez-vous après les cours pour préparer dieu sait quel coup pendable. Les cachots, froids et humides, où se trouve la salle des potions. Bien que je ne sois pas passionnée par cette matière, elle me plaisait assez.

Mains dans la mains, en riant, nous passâmes la porte. La chaleur nous envahis petit à petit. Les mains de Lorcan étaient froides. Ses joues étaient rosies par l'air d'automne qui commençait à arriver. Ses cheveux en bataille, son nez rouge, bref, il avait vraiment l'air d'un petit chat frigorifié.

Et maintenant, on fait quoi ?

Il m'avait dit "on ferait mieux de rentrer". Oui, mais en quel honneur ? Après tout, nous étions bien, dehors. Je me dirigeais vers les escaliers et me laissais tomber sur une marche. Un frisson me secoua quand je me rendis compte qu'un fantôme avait déjà pris place, quelques secondes avant moi. Il se leva, rigola et reprit sa tranquille divagation.

Lorcan vint me rejoindre, s'assit en rigolant et repoussa ses cheveux en arrière. Le hall était vide, la salle à manger également. L'école me paraissait déserte et c'était bien la première fois que je voyais un tel calme régner dans les couloirs.

Un petit Basilic, qui courait, sur ma peau. Il me mord, je le tue, et je meurs!

Bien. Cette affaire ne serait certainement pas aussi bien arrangée que l'avait dit Mme la Directrice, mais Lorcan s'en foutait.
Pour le moment, il devait se concentrer sur trois choses.
. Prévenir Lys.
. Vérifier le degrés de température du feu du Chaudron.
. Victoire.
Pour ce dernier point, tout allait bien. Il s'assirent. Silencieux, mais avec un sourire calme, Lorcan passa ses doigts dans ses cheveux, les lissant avec l'humidité vers l'arrière, sans s'y préoccuper vraiment.
_Tu aimes le pudding? Demanda t'il de sa voix rêveuse.
Les yeux rieurs, il fit chuter son attention sur les mains blanches. Un flash lui illumina ses prunelles bleues.
_Nous ferions mieux de ne pas croiser de Serpentard...
A cette heure çi, tout le monde mangeait. Il jeta un regard circulaire. Le hall était vide, en dehors des silhouettes mouvantes et spectrales des fantomes. Nick passa près d'eux, l'air soucieux. Ils restèrent silencieux quelques secondes. Lorcan, par reflexe, ferma peu à peu les yeux.

Le couloir était vide. Des pas cliquetait. Une ombre...rappelle toi, Grinning Cat.

Souviens toi...

Lorcan glissait sur le sol froid des sous-sols, un étrange sourire énigmatique sur les lèvres.
Silencieusement dans les couloirs, il avait les pensées focalisées sur de nombreuses choses, telles que Scorpius, les derniers cours, et surtout un sujet particulièrement excitant a ses yeux : ce Voldemort bis.
Il était interressant de constater a quel point le tabou du nom de "Vous-savez-qui", avait été dissipé,une fois la chute du Dark Side assurée.
Et le monde magique replongeait dans sa torpeur , comme un enfant s'endort le soir, alors que les monstres rodent encore près du placard, ou sous le lit.
Un sourire. Lorcan avait toujours eu peur des monstres de dessous le lit. Sauf quand ils les voyaient.
"Seul les fous ont peur de l'inconnu..."
Il était fou...?
Ses pas se stoppèrent, et le claquemnt des semelles résonnants sur le sol glacé et humide laissèrent aussitot place a un silence poignant.
Il releva la tète, les yeux fermés. Humant ce silence. Tengible.
Une tension. Ca vibrait. Ca se sentait.
Il avait toujours été entrainé a voir l'invisible. Ressentir ce que ne sente pas les autres. Ls gens...normaux.
Il cotoyait l'invisible.
Sauf que ça, n'était pas invisible.
Un a un, ses poils se dressèrent sur ses avants-bras, et ses cheveux se hérissèrent. Pourtant... il n'éprouvait pas la peur.
Juste un etrange sentiment de ... faiblesse? Face a ce qui hantait les murs du chateau.Une reconnaissance personnelle de ce manque de puissance qui était commune a tous les mortels.
Les mortels... ne jouaient pas comme lui.
Aucun bruit. Juste ces ... ondes. Lorcan ouvrit les yeux. Lentement. et tourna la tète. Lentement.
Une ombre. Tricéphale. Immobile. Une seconde a peine.
Puis un murmure, et cela s'éloigna.
Lorcan, immobile, la main sur son sac en badoulière, un air totalement innexpressif, calme, passif, peut etre, fixait le mur, environ deux cents mètres plus loin, sur sa droite, dans un couloir faiblement éclairé, ou venait de disparaitre le spectre de la Créature.
_Interressant.
Lentement, il reprit sa route.

Qui tu étais avant de mourir.

Une respiration. Il rouvrit les yeux. Victoire.
Qui était il?
Il se leva, lentement. Ses yeux, fous.
_Lorcan.
Lysander, silencieux, vint se glisser derrière lui. Sa baguette collée sur la tempe.
_Calme toi. tu risquerais de...la blesser.
Le hall devint subitement froid.

Lorcan était parti dans ses pensées juste après m'avoir demandé si j'aimais le pudding. Son visage changea subitement. Ses pensées ne semblaient pas être très simpatiques.

Son visage se durcit, ses bras se tordirent légèrement, ses yeux fermés tournaient derrière ses paupières. La situation devenait vraiment stressante et bizarre. Jamais je n'avais vu quelqu'un agir comme cela. Et pourtant, j'avais fait un stage à St-Mangouste !

L'air devenait de plus en plus froid, la peur tangible. Le double parfait de Lorcan sortit de derrière un mur et s'approcha de son frère, presque en courant. Il avait l'air d'avoir peur. Pourquoi ? Je ne comprenais pas.

Ma main attrapa celle de Lorcan et ne la lâcha plus. Sa peau était glacée, presque bleue. Ses doigts se serrèrent sur les mien, à m'en faire mal.

Lorcan, calme-toi. Tu risquerais de...la blesser

Je ne comprenais rien mais je savais que quelque chose d'anormal était en train de se passer sous mes yeux. Lorcan paraissait possédé. Son frère sortit sa baguette et la posa sur les tempes de Lorcan. Il sembla se calmer immédiatement.

Il ouvrit les yeux, un léger voile de sueur sur le front. Je savais que j'avais l'air terrifiée. Je tentais vainement de mettre un masque calme et posé sur mes traits apeurés. Les yeux de Lorcan rencontrèrent les miens alors que son frère tentait de plonger son regard dans celui de son jumeau.

Ta gueule, le chat. Cours, ton frère a mal.
Et magne toi.

La baguette enfonça doucement la peau blanche. Trempée. Lys orienta lentement son corps de manière à observer Lorcan de profil. Ce dernier. Immobile.
_C'est bon. tu peux bouger.
Une effroyable tension quitta les yeux de Lorcan. Ils ne pouvaient se permettre de déclencher le mode I-P. Malgré le sang qui bouillait.
Les yeux bleus se posèrent sur la fille.
_Je te croyais amoureux?
Un sourire naquit sur ses lèvres. Il attrapa l'épaule de Lorcan et observa la fille. Ses iris analysèrent le moindre détail du visage de la blonde. La gynophobie de son frère avait encore une fois été repoussé par la blondeur de la fille.
_Weasley Victoire? Salut.
Son sourire tranquille vint rayonner sur la fille. Il lâcha Lorcan qui était en état de choc. Mais bon, le danger était écarté. Il n'y aurait pas de meurtres, ce soir.
_Je m'appelle Lysander. Serpentard. Tu es superbe, tu savais?
Il rit et attrapa son bras. Avec douceur, il improvisa avec elle quelques pas de danse, s'écartant peu à peu de Lorcan. Ce dernier prit une profonde respiration, et se plaqua les mains sur les oreilles.
_Je vais te demander de ne pas bavarder de cela...
Il eut un instant l'impression d'être un sale machiste. Il pencha ses lèvres sensuelles aux oreilles délicates.
_Excuse moi. Je suis vraiment désolé.
Il lui sourit, terminant leur danse.

Lysander Scamander. Le voilà, le fameux jumeau de Lorcan ! Il était aussi beau que son frère, aussi charismatique mais plus sournois. Le jeune homme, à peine son frère calmé, m'avait attiré dans ses bras pour une danse improvisée.

Ses bras musclés étaient rassurants. Il était gentil et un peu drageur. Le coup du "tu es superbe, tu savais ? " était plus connu que le connu. Du moins, jusqu'à ce qu'il me dise de ne rien dire de ce qu'il venait de se passer. Je fis un pas en arrière, le repoussant.

Non mais tu te prend pour qui ? Tu arrives, tu fais un truc que je comprend pas, tu m'entraîne dans une danse après m'avoir dragué et tu me dis de la fermer ? Non mais tu n'es pas bien ?

Je ne pensais pas la moitié de se que je venais de dire mais je voulais voir sa réaction. Les hommes sont parfois surprenants, autant voir tout de suite de quoi ils sont capables. Lysander était vraiment beau. Ses yeux m'attiraient. Je tenait de résister.

Malheureusement pour moi, ses lèvres s'étaient rapprochées de miennes et son haleine avait effleurée mon nez délicat. Un léger parfum de mente poivrée. Ce garçon m'attirait encore plus que son frère. Peut-être à cause du sentiment de danger qui l'entourait.

Je quittais les bras de Lysander pour rejoindre Lorcan, un léger sourire sur les lèvres. Je me laissais retomber sur ma marche. Je passais un bras autour des épaules de Lorcan et lui glissais un bisou dans le cou. Ce moment fût coupé par le soupir de Lysander qui me fit glousser. J'allais enfin m'amuser un peu.

La présence du Chat. Un coup de massue sur le crâne.
Interdit, Lorcan posa ses mains sur ses oreilles. Il voyait. Tout.
L'invisible.
Il respira profondément. Il vit le réel de manière flou, tandis que les ombres s'étalaient, mauvaises perspectives de trame. Il trembla.
Un contact tiède, doux, se fit ressentir dans le creux de sa gorge. Un interrupteur au réel s'activa. La danse était terminée?
_Victoire...
Ses yeux, désabusés, vrillèrent sur Victoire. La plupart des filles n'avaient pas de Joncheruines. Il tenta d'en chasser un, mais ses forces ne lui revenaient que très lentement.
Sa main tomba sur le cou de Victoire. Sortant de sa transe, il dessina avec lenteur les courbes graçiles des tendons et de la peau vélane. Fleu Delacour, la Vélane Française.
_Je suis amoureux, tu as raison, Lys. Et cette beauté est mon amie. Elle comprend.
Il ota ses doigts du cou de Victoire.
_Désolé pour Lys.
Les bras de Lysander, soudain vifs, se refermèrent en une étreinte fraternelle

Lorcan murmura mon prénom. Mes bras se reserrèrent un peu sur mon ami. Sa main dessina dans mon cou la forme de mes tendons. Aussi bizarre que cela puisse paraître, un frisson me parcourut le corps et je crispai mon cou.

Je suis amoureux, tu as raison, Lys. Et cette beauté est mon amie. Elle comprend.

Un sourire étira ma bouche. Cette beauté. Non mais ! Les garçons avaient vraiment de drôles d'idées... Et non, j'avoue que je ne comprenais pas tout. Je ne comprenais pas vraiment ce qui c'était passé mais je ne le contredis pas. Je voulais avant tout voir la réaction de Lysander.

Ce dernier me surpris beaucoup, d'ailleurs. Il s'approcha de nous et nous enlaça. Ses bras secs et nerveux avaient quelque chose de déséspéré. Je ne saurai dire quoi, exactement mais c'était bizarre, de se retrouver là. Dans les bras des deux frères, je me sentais plus en sécurité que jamais et j'avais pourtant l'impression que ça n'aurait pas été le cas lorsque Lorcan était dans sa "transe".

J'appuyais ma tête dans le creu d'épaule de Lysander, ma main sur la nuque de Lorcan. Ces frères-là étaient comme une barrière de protection contre le mal qui parcourait le monde en ce moment-même.

Une fille.
Encore une.
Combien défilaient dans sa vie? Combien en avaient ils piéger? Combien en piegerait il encore?
Pourtant, Victoire Weasley n'était pas... une amante. c'était une amie.
Angéla Stevenson.
Cette poupée de porcelaine cachant une vipère.
_Yeah... je sais.
Lorcan croisa son regard. Le même bleu. Il était guérit, là. Ils sourirent.
Le sortilège d'Amnésie disparaissait peu à peu.

Les jumeaux me perturbaient beaucoup. Tellement proches, si semblables et pourtant si différents. Le calme Lorcan, enfin, à ce que j'ai pu voir pour le moment, contre le sournois Lysander, du moins à sa réputation. J'avais hâte de voir si c'était la vérité mais j'en doutais.

Un sentiment de tendresse naissait doucement pour Lorcan. Je sentais que nous étions amis, alors que nous nous connaissions à peine. Par contre, pour Lysander, je ne savais trop quoi penser. Il était joueur, séducteur, calculateur mais était si proche de son frère qu'il avait senti que Lorcan allait mal alors qu'il n'était pas proche de lui.

Ce Lysander ne me connaissait pas vraiment. Il ne voyait que le visage doux et le perpétuel air innocent qui cachait en fait un joueuse hors pair. J'adorais jouer, tester mon charme de vélane. Sur les élèves, sur les profs, sur les fantômes. Tout cela m'amusait au plus haut point. Mais je ne voulais pas jouer avec Lys. Quelque chose m'en empêchait mais je ne savais quoi. Il me semblais fragile et un jeu comme celui-là pourrait le briser. Il aimait jouer, ça c'est sûr. Mais il aimait aussi tenir les rênes de ce jeu.

Attend. Tu veux que je garde secret quelque chose que je ne comprend pas. Alors j'aimerais au moins quelques explications, si cela ne vous dérange pas trop.

Je connaissais mon potentiel d'actrice. Mon dos se redressa, mon visage devint hautain, mes lèvres se pincèrent, mes sourcils se froncèrent légèrement et je sentais même mon aura devenir noire et un peu plus terrifiante que d'habitude. Mes yeux devinrent noirs grâce à un petit sortilège que je m'étais jeté il y a des années pour faire peur à mes cousins et cousines lorsque je leur racontais des histoires.

Lorcan était appuyé contre le mur, blanc comme un linge. Lysander était surpris mais passionné, du moins me semblait-il, par ma soudaine transformation.

Froide, j'attendais leur réponse.

Lysander, silencieux, étudia la rapide et spéctaculaire transformation de Victoire. Une transformation aussi tactile que visuelle.
Elle avait bien choisie. Ils étaient deux chats, et son aura ne passa pas inaperçue en évoluant.
_Attend. Tu veux que je garde secret quelque chose que je ne comprend pas. Alors j'aimerais au moins quelques explications, si cela ne vous dérange pas trop.
Lysander tourna son regard crâne vers Lorcan. Ce dernier était épuisé. Désolé, Grinning.
_Victoire... quand je te disais que tu étais belle tout à l'heure...
Lysander sourit et s'accouda au mur, les yeux emplis de rires et de malice.
_Ce n'est rien comparé à maintenant.
Lorcan eut un petit rire discret. Il glissa le long du mur et posa sa tête entre ses bras, les observant de son regard bleu d'enfant.
Lys hésita une centième de seconde. Puis, il s'approcha de quelques mètres de Victoire. Il était à peine plus grand. A peine.
_Lorcan est sujet à quelques crises. Pour sa sécurité...notre sécurité, il ne faut pas que ça se sache, sinon, des professeurs bien attentionnés le conduiraient à l'infirmerie. Or, s'il y a bien un endroit que Lorcan ne doit pas fréquenter, c'est bien une salle de soins.
Il sourit à Victoire, d'un sourire rayonnant, joyeux, en total contraste à ce qu'il disait.
_Nous sommes l'Ourouboros l'un de l'autre. Nous veillons sur nous.
Il tira une petite réverence, et commença a suivre un cercle parfait, tournant autour d'elle, a un tempo lent, sans la regarder.
Lorcan hocha la tête, surpris.
_Tu es étonnante, Victoire.
Il se stoppa. Lui sourit encore une fois. MAis d'une manière totalement différente.

Je failli éclater de rire et perdre ma concentration lorsque Lysander me dit que j'étais encore plus belle qu'avant. Non mais vraiment ! Son regard bleu d'enfant innocent était rempli de rire et de malice. Le rire qu'il pensa être discret ne passa pas inaperçu à mes oreilles.

Lorcan est sujet à quelques crises. Pour sa sécurité...notre sécurité, il ne faut pas que ça se sache, sinon, des professeurs bien attentionnés le conduiraient à l'infirmerie. Or, s'il y a bien un endroit que Lorcan ne doit pas fréquenter, c'est bien une salle de soins. Nous sommes l'Ourouboros l'un de l'autre. Nous veillons sur nous.

Son sourire devenu éclatant contrastait admirablement avec les mots qui sortaient de sa bouche. Il se leva souple comme un chat et commentça à tourner en rond autour de moi. Sans me jeter un seul regard. On aurait dit un chat chassant sa proie. Un cercle parfait, infini. Comme un Ourouboros. Ses paroles étaient cohérente avec ses mouvements. Impressionnant. Je ne changeais pourtant rien à ma façon de me tenir.

Tu es étonnante, Victoire.

S'il avait dit ça avec un sourire autre que gourmant, peut-être n'aurais-je pas éclater de rire. Mais je n'en pouvais plus. Mon ventre me faisait mal à force de rire silencieusement. Mon rire éclata dans le silence du hall. Un léger sourire étira les lèvres de Lorcan tandis qu'un éclair de stupeur à peine visible passait sur le visage de Lysander.

Je ne suis pas une gourmandise qu'on regarde avec une envie très visible de la manger. Je suis une humaine et je sais reconnaitre les émotions, mon joli !

Il ne s'attendait pas non plus au "mon joli" et à ma retransformation aussi rapide que ma transformation. Mon sourire éclatant paraissait presque cruel sur mon visage encore froid et mon aura noire. Vraiment, Lysander paraissait captivé.

Oo

_Je ne suis pas une gourmandise qu'on regarde avec une envie très visible de la manger. Je suis une humaine et je sais reconnaitre les émotions, mon joli !
Le "Mon joli" était ... surprenant. Très très trèèèèèès surprenant.
(en cours, comme tu pourras le constater.)

Oo

_Je ne suis pas une gourmandise qu'on regarde avec une envie très visible de la manger. Je suis une humaine et je sais reconnaitre les émotions, mon joli !
Le "Mon joli" était ... surprenant. Très très trèèèèèès surprenant. Lorcan cessa de tourner autour de Victoire, et avec une lenteur épouvantable, orienta son regard vers Lorcan.
_Elle à bien dit "mon joli"?
Lorcan était plié en deux, totalement terrassé par le fou rire qui le rongeait, incapable de répondre. Lysander arqua un sourcil, l'air faussement consterné.
_Mmmmoui... Euuuh, Victoire... là, je suis très troublé, comme tu peux le constater.
Il se retenait surtout de ne pas céder au rire.
_Mais ça fait plaisir!
Il eut un grand sourire et regarda de nouveau Lorcan qui essayait de respirer pour se calmer. Ils restèrent silencieux.
Trois longues secondes, a s'observer, impassibles.
Puis Lysander s'écroula sur le sol, hilare. Lorcan était plié en deux, étouffé par une quinte de toux et le rire. Victoire sembla un instant désemparé par la réaction des jumeaux. Un fantôme passa près d'eux, la mine grave.
_Hihihi...mon joli...poussin!
Lorcan n'en pouvait vraiment plus.
...
Après ...un temps inderterminé, Lysander, plus sérieux, réussit à regarder Victoire dans les yeux.
_Ouiiiiii, brrrref... je sais que tu n'es pas une gourmandise... quoique...
Lorcan se mordit viollement les joues. Non mais où allais le monde?
_Sinon... non, je te trouve vraiment captivante.
C'était une gradation. Il l'avait trouvé belle, puis étonnante, et là, elle était captivante.
_Yeah, un point pour Lys, ricana Locan en s'approchant d'eux, avec douceur.
Les yeux orgueuilleux de Lys se vrillèrent sur lui.
_Ttt, n'est ce pas? Mais quand vous êtes légèrement obsédé par Miss Stevenson, on ne se permet pas ce genre de remarque, Mr Lorcan.
Ce dernier hocha la tête, un sourire poli sur les lèvres.
_Pardon, ça n'a rien à voir, Mr Wilson.
_Pardon, mais ça à tout à voir, saleté.
_Pardon, je n'en suis pas sûr du tout.
_Pardon, mais si. Et quand je dis quelque chose, c'est élémentaire, Grinning.
_Naturellement mon cher. Mais je suis persuadé que vous vous trompez.
Un éclat de rire nerveux coupa leur dialogue à soprano, et ils observèrent Victoire. Ils eurent le même sourire en même temps.
_Victoire sera notre arbitre?
_Elle fait ce qu'elle veut.
_Elémentaire.
Lys salua Lorcan d'une petite révérence, en penchant un chapeau imaginaire, tandis que Lorcan lui jeta un regard fourbe, accentué d'un sourire pointu de chat.

Lysander faisait semblant d'être choqué et Lorcan était littéralement mort de rire. Je n'allais pas tenir longtemps. Il y eu trois secondes de silence et ensuite, un fou rire nous pris. Lorcan hoquetait, passait du rire à la toux. Lys se roulait par terre, totalement hilare. Et moi, je me tenais à la barrière pour ne pas partir à la renverse tellement je riais.

Hihihi...mon joli...poussin!

Ce n'était pas vraiment la chose à dire car nous rigolions encore plus. C'est vrai que je l'avais bien cherché, celui-là ! Rire me faisait du bien. Après le stress des examens, ça détendait.

Ouiiiiii, brrrref... je sais que tu n'es pas une gourmandise... quoique... Sinon... non, je te trouve vraiment captivante.

Le quoique me fit rire encore plus. Je ne savais pas qu'il était possible de partir dans un fou rire pareil mais je remerciais Lys pour ça. Et Lorcan, indirectement. Lorcan se rapprocha de nous et fit une réfléxion qui fit partir les jumeaux dans un "débat" vraiment hilarant. Moi, au milieu d'eux, je comptais les points. Apparemment, ils étaient habitués à ces joutes verbales car ils avaient même des noms. D'autres prénoms, je veux dire.

Victoire sera notre arbitre?

Elle fait ce qu'elle veut.

Elémentaire.

J'accepte ce poste avec plaisir ! Euh... Quel genre d'arbitre, au fait ? Et oui, je fais ce que je veux. ajoutais-je en tirant la langue à Lys et en faisant un clin d'oeil à Lorcan.

Si facilement... Comment ont-ils fait pour entrer si facilement dans mon coeur ? Je me laissais tomber sur une marche, le fou rire encore présent mais un peu calmé.

Lorcan recula avec humilité. Feignit l'humilité. Ses yeux étaient pétillants de rire.
_Lys et moi nous ... débattons sur le fait que je sois très attiré par une fille. Je considère ne pas forcément être amoureux d'elle, Lysander si.
Lysander secoua la tête, un grand sourire sur les lèvres comme un gamin dans un corps d'adolescent.
_Rrrrrrrrrectification. Je suis persuadé que tu es obsédé par cette fille, fou amoureux et totalement dépendant. Fin de la discussion.
_Non, Lys. Je sais ce que tu pense. Tout à l'heure j'ai dit "je suis amoureux" uniquement pour la forme. Parce qu'il n'existe pas d'autre mot pour désigner ce que je ressens.
_Cela clos la discussion. Définitivement.
Lorcan explosa, furibond et hilare.
_Mais tu m'enerrrrrrrrrrrrrveeeeee!!!!!!
Lys recula, prit d'un petit fou rire. Puis, il se retourna d'un mouvement flou, et ensserra Victoire dans ses bras, amusé.
_Laissons l'honneur aux demoiselles. Victoire? Une insistance particulière sur une fille, un déni de la vérité implacable, et un gêne total lorsqu'elle passe...ça te fait penser à quoi?
La réponse enchanta Lys qui explosa sournoisement de rire, narguant Lorcan du regard. Il embrassa Victoire dur la joue, et s'écarta d'elle, vif comme un oiseau du matin.
_Dites donc!! On est carrément en train de louper le banquet!!! Allez go!!

[ je te propose de répondre, et ensuite on stoppe le rp pour en commencer un prochain, si tu veux.]

Lys se glissa vers moi en m'esserra, vif comme un serpent. OK, mon jeu de mot mental est nul. Un serpent, Serpentard... Je me retins de lever les yeux au ciel car les garçons n'auraient pas compris mon geste.

Laissons l'honneur aux demoiselles. Victoire? Une insistance particulière sur une fille, un déni de la vérité implacable, et un gêne total lorsqu'elle passe...ça te fait penser à quoi?

Et bien, je dirais que c'est de l'amour ou de l'amitié qui va vers de l'amour. Personnellement, j'ai déjà connu ça et je refusais de voir la vérité en face, comme toi, Lorcan. Mais à la fin... Bref ! Je vais pas vous racontez ma vie non plus !

Lys éclata de rire tout en narguant Lorcan avec un regard sournois. Puis il me colla un baiser sur la joue et reparti en arrière aussi vite qu'il était venu. Lorcan avait l'air plongé dans ses pensées. Cette fille avait une chance incroyable. J'espère pour elle qu'elle n'allait pas blesser Lorcan sinon je ne peux pas jurer qu'elle soit encore entière après notre "petite et gentille" conversation...

Dites donc!! On est carrément en train de louper le banquet!!! Allez go!!

Les hommes ! Tous des estomacs sur pattes ! Cette fois, je levais les yeux au ciel, pris un bras à chaque jumeau et me dirigeais vers la salle en riant.

Allons manger !

Fin du RP! Merci Victoire, c'était génial!